Mulcair, le salaire minimum et Le Devoir

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Pétage de broue





Le Devoir a fait un « fact-check » de la promesse néo-démocrate d’augmenter le salaire minimum fédéral à 15 $/heure. Ils ont souligné que cette augmentation ne s’applique à presque personne. 


L’an passé, j’en avais parlé sur ce blogue quand le NPD a proposé l’idée, alors je me permets de souligner à nouveau les faits de base :



  1. Il y a un salaire minimum fédéral qui imite celui des provinces dans lequel une personne est embauchée

  2. L’approche fédérale mentionnée en 1) et mise de l’avant par Jean Chrétien en 1996 visait à éviter qu’un salaire minimum national ne crée des distorsions liées aux variations du salaire médian et du coût de la vie dans chaque province. C’est-à-dire qu’on évite de fixer un salaire minimum à 15 $/h alors que le salaire médian en Nouvelle-Écosse est de 20 $ alors qu’il est de 30 $ au Québec (chiffres fictifs), créant ainsi un effet pervers pour la Nouvelle-Écosse.

  3. La plupart des secteurs touchés par le Code du travail fédéral offrent des salaires nettement supérieurs à 15 $/h 


Cependant, cela ne veut pas dire qu’un salaire minimum fédéral n’aurait pas d’effets négatifs. La distribution des salaires semble indiquer qu’une portion mineure (1 % des salaires affectés par le Code fédéral sont payés moins de 10 $, mais la proportion entre 10 $ et 15 $ n’a pas été présentée) des travailleurs gagneraient de l’augmentation. Dans un tel cas, il est très possible que les travailleurs affectés soient des travailleurs qui sont facilement congédiables puisque la valeur de leur travail par heure est marginale. L’effet négatif sur l’emploi serait petit, mais existant quand même. 




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