Chère Valérie Plante,
D’abord, je tiens à vous féliciter de votre éclatante victoire : vous êtes la mairesse de Montréal. Attiré par votre enthousiasme, par votre franc sourire et surtout par vos priorités, j’ai voté pour vous. J’en suis fier. Vous êtes la première mairesse de Montréal, événement historique. Bravo !
Cependant, je dois vous exprimer un petit malaise à la suite de votre grand discours le soir de votre victoire. Vous avez dit ce qu’il fallait dire ; fort bien.
Toutefois, je fus surpris de la place importante de l’anglais dans votre discours, comme si Montréal était une ville bilingue.
Pourtant, vous savez comme moi que Montréal est la deuxième ville française au monde. Que la langue officielle commune au Québec et dans toutes les grandes villes du Québec est le français.
Une salutation chaleureuse en une ou deux phrases en anglais, un petit coucou aux Québécois dont la langue maternelle est l’anglais, aurait suffi. C’est faire injure à la majorité des anglophones québécois qui comprennent bien le français. M. Peter Trent, longtemps maire de Westmount, l’arrondissement le plus anglophile du Québec, accepte que le français soit la langue officielle commune du Québec, comprend le français et le parle bien.
Voyez comment s’expriment les chefs d’État dans le monde. Leurs discours officiels se font dans la langue de leur pays. Le président de la France s’adresse au besoin en français aux millions d’Américains et de Britanniques qui visitent la France chaque année, dont la majorité est heureuse de parler en français.
Si vous avez la vision d’un Montréal bilingue, je vais regretter d’avoir voté pour vous. J’espère que ce n’est pas le cas.
Cordiales salutations.