Mme Monique Gagnon-Tremblay, présidente du Conseil du Trésor et M. Raymond Bachand, ministre des finances publiques sont en train de préparer un « plan » de révision des politiques et des programmes gouvernementaux. Le langage technique que M. Raymond Bachand utilise pour nommer ce fameux plan est une révolution culturelle.
J’espère que c’est une simple expression populaire à la mode. Avant de l’utiliser, M. Bachand devrait savoir que cette expression donne froid dans le dos, car elle renvoie aux révolutions culturelles de Staline et de Mao Tsé-toung en Chine, où ils ont fait table rase de toutes les structures sociopolitiques de leur pays. Ces révolutions ont tenu à éradiquer tous les acquis traditionnels contre le peuple (en autorisant des millions de déplacements et assassinats), contre l’éducation, contre les intellectuels et contre l’intelligence.
Je sais que nos deux protagonistes de la finance n’iront pas jusqu’à compromettre leurs arrières et leurs appuis. Mais avant de faire payer les gagnepetits et la classe moyenne, seront-ils suffisamment « révolutionnaires » pour repenser la gouvernance de l’État avec un budget de 61,9 milliards de dollars pour 2010-2011, revoir la gestion des ministères et des programmes gouvernementaux, vérifier les dédoublements et les chevauchements, corriger l’organisation du travail « au noir », contrôler la fuite des capitaux et les paradis fiscaux, empêcher toute privatisation d’Hydro-Québec et de la Caisse de dépôt et de placement du Québec pour accroître la richesse collective et soutenir le développement durable et la recherche? Le développement à long terme n’occasionne pas de nouvelles dettes en soi, mais il permet de dégager des crédits pour les injecter dans l’économie. Une chose est certaine, pour limiter les dépenses à 3,2 % pour les quatre prochaines années, ils ne pourront pas le faire de manière traditionnelle en augmentant seulement les impôts et les taxes. Comme je ne suis pas devin, quel lapin sortiront-ils de leur chapeau? Gare à la révolution culturelle!
Marius MORIN
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