La pluie qui tombait sur Montréal le soir du 4 septembre 2012 a peut-être bien sauvé la vie de Pauline Marois.
La toute nouvelle première ministre du Québec devait parcourir à pied et à travers une foule les quelques centaines de mètres qui séparent le Théâtre du Nouveau Monde du Métropolis, le soir de sa victoire électorale, révèlent de nouvelles images diffusées lundi.
La marche victorieuse a toutefois été annulée en raison des averses. Celles-ci n'ont toutefois pas empêché Richard Bain, maintenant accusé du meurtre d'un technicien de scène du Métropolis, de sillonner les environs à la recherche de Mme Marois, toujours selon le documentaire La Première, diffusé sur TVA.
«Est-ce qu'il aurait pu, sur la rue, nous tirer dessus?», se questionne à haute voix la première ministre dans le documentaire.
Quelques minutes plus tard, Mme Marois qualifie les événements d'«attentat politique».
«C'est moi qu'on visait, affirme-t-elle. Même si sur le coup j'ai un peu nié ça, c'est moi qu'on visait. On a tué une personne, on en a blessé un autre de façon très sérieuse, alors on se sent une certaine responsabilité.»
En plus de la vision de Pauline Marois sur cette soirée dramatique, les images inédites de M. Desgagnés montrent aussi les coulisses du Métropolis pendant l'attentat. On y voit l'attaché de presse de la première ministre, Marie Barrette, donner les premiers soins au technicien de scène Dave Courage, atteint par une balle.
Yves Desgagnés, metteur en scène bien connu et réalisateur du documentaire, a récemment indiqué avoir obtenu quatre contrats de consultation avec le cabinet de Pauline Marois dans la dernière année. Lundi soir, les militants politiques se déchiraient sur les médias sociaux quant au caractère objectif du document.
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