PROJETS DE LOI BLOQUÉS

Marois coincée

Les libéraux voteront contre le projet de loi 34 faisant suite au budget Marceau

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Dur, dur, gouverner

QUÉBEC - Minoritaire, le gouvernement Marois peine à imposer son programme. Un des projets de loi donnant suite au budget est même menacé.
Si les libéraux de Philippe Couillard ont laissé passer le budget en obligeant certains de leurs membres à prendre une marche lors du vote à l’Assemblée nationale, ils sont bien décidés à bloquer le projet de loi 34 donnant suite à certains éléments du budget Marceau.
«Le caucus a été catégorique; on va être contre et les 50 députés vont être là, promet le libéral Raymond Bachand. Ce projet de loi va contre toutes nos valeurs de fiscalité.» Le texte de loi 34 prévoit notamment la modulation de la contribution santé en fonction du revenu, ajoute un palier d’impôt supplémentaire et hausse la taxe sur le tabac.
S’étant visiblement rallié à la position de son nouveau chef, l’ex-ministre des Finances et père de la contribution santé milite désormais en faveur du retrait progressif de la mesure.
«Le (projet de loi) 34, c’est la hausse des impôts des particuliers, c’est la contribution santé qui, elle aussi, est une deuxième hausse d’impôt pour le monde, (...) et la contrebande de tabac», plaide M. Bachand, en entrevue avec le Journal. Selon lui, la hausse de la taxe sur les cigarettes contribue inévitablement à favoriser la contrebande.
Les caquistes, qui se sont tous présentés en Chambre pour voter contre le budget en novembre, n’ont pas l’intention de se défiler. Ils s’opposeront eux aussi au projet de loi 34 et personne ne manquera à l’appel, assure-t-on.
Le vote sur le texte 34 n’en est pas un de confiance et ne fera pas tomber le gouvernement. Les mesures fiscales qu’il contient sont déjà en application et le budget ne sera pas invalidé si jamais il est rejeté, mais le ministre Nicolas Marceau pourrait être contraint de retourner à sa table à dessins et réécrire un autre projet de loi.
Minoritaire, le gouvernement Marois a du mal à suivre son plan de match. Critiquée par l’opposition, la modernisation de la loi 101, un projet phare des péquistes, prend l’eau. La première ministre devra également se résoudre à laisser tomber ou à modifier sa Banque de développement économique. Même le ministre Bernard Drainville, qui a marqué des points à l’automne en réformant le financement des partis politiques, se bute aux partis d’opposition pour abolir les indemnités de départ des élus qui quittent avant la fin de leur mandat.


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