Même si la chef du Front national (FN) s’est fait rembarrer par les élus péquistes, Marine Le Pen croit que son parti, qui se porte à la défense de la souveraineté française, a des atomes crochus avec les souverainistes québécois.
« Nous sommes les défenseurs de la souveraineté », a affirmé Marine Le Pen lors d’une conférence de presse à Québec. « Nous nous rendons compte que le combat que nous menons contre Bruxelles pour retrouver notre souveraineté française s’assimile bien souvent au combat qu’ils [les Québécois] mènent contre Ottawa pour retrouver la souveraineté du Québec », a affirmé Marine Le Pen lors d’un conférence de presse à Québec.
« Il y a des points communs », a soutenu la chef du FN. « Ces points communs, que ce soit la souveraineté ou que ce soit la défense de la langue française, devraient nécessiter des contacts. J’espère que ces contacts auront lieu. » L’essor d’une francophonie « de la résistance » est un autre enjeu qui devrait faire l’objet d’échanges entre le FN et les représentants des partis politiques au Québec.
En revanche, Marine Le Pen a dit qu’elle ne leur avait rien demandé. « Je ne suis pas venue pour faire la tournée des popotes des responsables politiques québécois », a-t-elle lancé au sujet de l’ostracisme dont elle fait l’objet. Du leader parlementaire du PQ, Bernard Drainville, qui lui a suggéré de « rembarquer illico » dans l’avion qui l’a menée au Québec, elle juge qu’il a fait preuve de « goujaterie ».
Que le maire de Québec, Régis Labeaume, refuse de la rencontrer n’a rien d’étonnant, a-t-elle avancé. « Que l’oligarchie québécoise et canadienne ne soit pas très heureuse de me voir, je n’en doute pas une seconde. Et j’allais dire que s’ils étaient contents de me voir, j’en serais presque inquiète puisque, par définition, je représente justement la voix de la liberté des peuples qui ne veulent plus être soumis aux exigences de cette oligarchie. »
Rencontre embarrassante
La chef du FN a rencontré quatre jeunes membres du PQ, une rencontre dont s’est dissocié le chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, parlant de gens « ne représentant qu’eux-mêmes et n’occupant aucune fonction au parti », a-t-il précisé.
Ces jeunes, a rapporté Marine Le Pen, lui ont indiqué « qu’il existait manifestement pas mal de tabous, des sujets qu’on n’a pas le droit d’aborder au Québec sans se faire insulter par la litanie traditionnelle que vous connaissez tous — fascistes, xénophobes, repliés sur eux-mêmes, bla-bla-bla-bla —, ce qu’on connaît, nous au Front national, depuis 30 ans. »
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