Luck Mervil rectifie le tir

Québec - pluralité et intégration


Luck Mervil se définit avant tout comme un souverainiste, pas comme l'homme d'un parti.
« Je n'ai pas de carte du Parti québécois. Je n'ai pas de carte de Québec solidaire non plus. La cause que j'épouse, c'est la souveraineté. C'est tout », affirme le chanteur en réaction à un texte publié samedi dans le journal Le Devoir.
Dimanche, Luck Mervil doit assister à l'assemblée d'investiture de la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, dans la circonscription de Gouin. Cela ne signifie pas pour autant qu'il rallie ce parti, dit-il.
« Je suis juste un citoyen qui tient à saluer l'arrivée d'un deuxième parti souverainiste au Québec. Si un troisième parti souverainiste était créé, j'irais souligner son arrivée. »
L'an dernier, Luck Mervil a soutenu André Boisclair dans la course à la direction du Parti québécois. Dans l'entrevue accordée au quotidien montréalais, il reproche aujourd'hui au chef péquiste de ramollir son discours sur la souveraineté.
« Je suis encore persuadé qu'André Boisclair est le meilleur chef pour le PQ et qu'il a tout ce qu'il faut pour amener le parti où il doit aller, a-t-il précisé dans la journée de samedi. [Mais] je ne comprends pas que, chaque fois que les élections approchent, les politiciens ne parlent plus d'indépendance. »
Luck Mervil se défend toutefois d'avoir tourné le dos au PQ, et estime que sa présence à l'investiture de Mme David ne contribuera pas à diviser le vote souverainiste.
« Certains croient que la présence de deux partis souverainistes divisera le vote. Ces gens connaissent très mal notre système politique. Si en Chambre on a deux ou même trois partis indépendantistes qui ont ensemble la majorité des votes, ils peuvent obtenir un référendum », fait-il valoir.
[Dans l'entrevue au Devoir->2466], le chanteur constate aussi que le PQ a de la difficulté à s'ouvrir aux communautés culturelles. Samedi, il s'est toutefois gardé d'accuser uniquement le parti dirigé par M. Boisclair. « Ma critique va à l'ensemble de nos institutions et aussi à tout le milieu politique. Faites juste regarder à l'Assemblée nationale: il n'y a pas beaucoup de couleur! » a-t-il fait observer.


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