LIBRE DÉBAT
À lire les réponses faites à certains articles publiés dans Vigile depuis qu’a été édictée la règle de la réponse unique, il me semble que certaines interventions n’ont pas reçu toute l’attention dont elles auraient pu être l’objet. Débattre sans droit de réplique ne me semble pas être la meilleure façon d’approfondir la réflexion dont un sujet susceptible de donner naissance à des objections est porteur.
Il me semble qu’il devrait être possible d’établir des règles simples afin d’assurer le respect des personnes et des opinions tout en permettant les échanges mêmes musclés, qui rendent parfois les débats plus intéressants sans qu’en soient perdus le fond et le sens. Actuellement, il ressort des remarques qui me sont faites par la plupart des personnes qui m’ont envoyé des courriels personnels, que d’aucuns se retiennent d’en dire trop dans leur réplique parce que se sachant dans l’impossibilité de riposter à ce qu’ils viennent d’écrire.
Je crois sincèrement que le débat en souffre. Ce qui ne veut pas dire que je souhaiterais voir se reproduire les manques de courtoisie et les écarts de jugement auxquels nous avons assisté auparavant.
Voilà qui devrait donner naissance à un débat constructif sur l’idée de « libre débat » avec droit de réplique dans une perspective comme celle que proposait O, par exemple, et qui permettrait une analyse plus approfondie de certains sujets.
Monsieur Réjean Labrie, répondant à ma « Lettre à Luc Archambalut » du 31 août a écrit :
“ Je suggère à nos confrères passionnés de pratiquer la concision et la synthèse dans leurs textes, plutôt que la dissertation et la digression. Un haïku frappe plus qu’un roman-fleuve.” Remarque judicieuse mais qui n’empêche en rien le libre débat. Et puis, ceux qui font court, font court, ceux qui font long, font long. Il appartient à l’éditeur de décider de ce qui est acceptable ou non. Pour ma part, je m’en remets entièrement à son bon jugement, ce qui ne m’empêche en rien de donner mon opinion.
Claude G. Thompson
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2009Voici ce que je répondais à ce propos au mot personnel que m'a envoyé monsieur Serge Charbonneau sur le sujet:
"En ce qui concerne les débats sur Vigile, je maintiens ma position. Ils devraient toujours avoir lieu sur le texte principal. Ce qui n'empêche pas plusieurs interventions d'un même auteur développant sa pensée sur ce texte, à la lumière des autres interventions, si nécessaire. Ce n'était plus ce qui se passait depuis une ou deux années, les "écrivants" répondant à l'opinion d'un tel ou d'un tel qui souvent, très souvent, n'avait aucun rapport ou un rapport très lointain avec le contenu du texte principal. Là comme ailleurs, nombreuses sont les personnes qui ne savent pas penser par elles-mêmes, qui ne peuvent que réagir à la pensée des autres."
J'ajoute ceci: Il ne peut y avoir de véritables débats que sur le fond des choses. Quand un commentateur, comme c'était si souvent le cas, fait dévier le sens du propos de l'auteur du texte initial, en donnant son point de vue sur le point de vue d'un autre intervenant qui, lui-même n'avait relever qu'un aspect secondaire développé dans ce texte, nous ne sommes plus dans le débat mais dans le placotage.
Cela dit, je suis d'accord avec vous, monsieur Thompson, avec vous, madame Guillot, pour souhaiter que Vigile se donne les règles nécessaires à des débats qui fassent progresser la réflexion sur les sujets abordés.
Andrée Ferretti.
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2009Ceux qui font court font court comme vous dites et ceux qui font long font long. Fort bien.
Cela est valable et l'était avant, pour les articles, mais pour les commentaires la règle était et n'a pas changée , de ne pas dépasser 4000 caractères , ce qui me semble déjà pas mal long et suffisant pour dire ce que l'on a à dire.
Commençons déjà par veiller à ce que tout le monde dans les commentaires respecte cette règle, et les petites volets déroulants n'auront plus autant d'utilité.
Le droit de réponse est à mon sens la base de tout débat démocratique, surtout quand on est mis en cause ou que ce qu'on a dit précédemment est remis en cause par un commentateur précédent. Il faut peut être dans le droit de réponse limiter plus encore la longueur de la réplique, par exemple 2000 caractères. Mais l'interdire purement et simplement a multiplié de fait le nombre d'articles dans lequels on est pas limité pareillement.