Libéraux et péquistes se servent une soupe d'allégations

Crime organisé et politique - collusion (privatisation de l'État)

La chef péquiste Pauline Marois a rappelé que Jean Charest avait accepté un voyage au Mexique aux frais d'une association du secteur de la construction, en 2000. Photo: PC

Alexandre Robillard - Une soupe d'allégations à saveur de proximité avec le milieu de la construction, assaisonnée de soupçons de financement occulte, a été servie, mercredi au Salon bleu de l'Assemblée nationale, alors que libéraux et péquistes tentaient de se discréditer mutuellement.
Dans le cadre du débat qui les oppose sur la nécessité d'instituer une enquête publique sur le milieu de la construction, les deux partis ont chacun déterré de vieilles histoires pour incriminer l'adversaire.
Affirmant que le premier ministre Jean Charest faisait preuve d'indifférence dans ce dossier, la chef péquiste Pauline Marois a rappelé qu'il avait accepté un voyage au Mexique aux frais d'une association du secteur de la construction, en 2000.
À son tour, le leader-adjoint du gouvernement, Claude Béchard, a rappelé que Mme Marois avait refusé de dévoiler l'identité de généreux donateurs qui l'ont aidée à mousser sa candidature à la direction du PQ en 2004, moins d'un an avant le départ de Bernard Landry.
Après la période des questions, libéraux et péquistes ont distribué aux journalistes des articles de journaux exhumés des archives afin d'étayer leurs thèses.
Mme Marois et M. Charest se sont ensuite retrouvés chacun de leur côté dans le grand hall de l'Assemblée nationale, à l'occasion d'une séance de photos avec des joueurs de l'équipe de soccer de l'Impact de Montréal.
Tandis que les appareils photo cliquetaient, l'attaché de presse du premier ministre, Hugo D'Amours, a assuré que M. Charest avait déjà admis, il y a neuf ans, que c'était une erreur d'avoir accepté de voyager aux frais d'entrepreneurs en construction, alors qu'il était chef de l'opposition officielle.
M. D'Amours a affirmé que M. Charest était arrivé d'Ottawa depuis peu et que ce genre de pratique était alors fréquente au fédéral.
Mme Marois a de son côté rencontré les journalistes pour assurer qu'aucun don d'entreprise ou de plus de 3000 $ n'avait été fait à Groupe Réflexion Québec, qui servait à mousser sa candidature à la direction du PQ.
Même si le fonds de Groupe Réflexion Québec est encore inscrit au registre des entreprises, Mme Marois a assuré qu'il n'était plus actif.


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