Les larmes de crocodile de Françoise David

Tribune libre

Qui parle au nom de Québec solidaire? Amir Khadir, vedette incontestée du Parlement ou la terne Françoise David à qui il arrive de prendre des demi-années sabbatiques pour vérifier ses talents d'essayiste? Ou les deux mais à des moments différents. Et qu'arrive-il si par malheur les co-chefs ne sont pas d'accord entre eux.
Québec Solidaire s’indigne du comportement du NDP par la bouche de Françoise David. Absente de la scène du crime, elle écrivait un livre lors des dernières élections fédérales. Devant la déconfiture des néo-démocrates depuis le début de la session, elle y va de son numéro nationaliste. Ce parti bicéphale souffrirait-il en plus d’un dédoublement de personnalité? En réponse à la question à propos des recommandations d’Amir Khadir aux élections fédérales (il aimait bien Gilles Duceppe, il a déjà été bloquiste, il a voté et fait voter NDP à QS), Mme David a eu cette réponse suave : « Amir, c’est Amir, et moi c’est moi ! ». C’est merveilleux ça. Quand une aventure tourne au vinaigre, ce n’est plus QS, c’est Amir !
Je pose des questions à Mme David : Où étiez-vous quand Amir s’excitait ainsi? Ne parlait-il pas au nom de QS ? Sinon, pourquoi attendre maintenant pour le dénoncer ? Et enfin, beaucoup plus grave, qui parle au nom de QS ? Est-ce nous, les électeurs, qui allons devoir le deviner ou le décider.
Après les dernières élections fédérales, on a fait un plat à Pauline Marois qui, après son congrès, a pris des vacances, laissant le Bloc à lui-même. Il y avait d’autres matières à critique dans le comportement du PQ à l’égard du Bloc, je l’ai écrit ici quelques jours après le 2 mai. Mais Mme Marois est venue aider le Bloc, tard il est vrai, mais elle s’est pointée à la fin de la campagne. Pendant que Khadir disait et faisait n’importe quoi au nom de QS, Madame David se consacrait à l’écriture.
Il ne fallait pourtant pas un doctorat en sciences politiques ou en histoire du Canada pour savoir ce qu’était le NDP et comment il avait contribué au gâchis constitutionnel avec les Broadbent et autres turlupins : il a voté comme les autres pour le rapatriement de la constitution de Trudeau, et non content d’appuyer la Loi sur la clarté, il en a félicité Chrétien lors de son départ de la vie publique. Et ce ne sont là que quelques exemples. Il faudrait avoir un peu de mémoire. En outre, l’amateurisme des candidats néo-démocrates crevait les yeux pour quiconque les observait tant soi peu.
Dans ces conditions, je lui repose la question : Où diable avez-vous écrit cette prose transcendantale qui vous a forcé à vous isoler du monde à ce point. Sur le mont Sinaï ? Dans un cloitre de bénédictines ? Il n’y avait pas de téléphone pour donner un coup de fil à votre alter ego Khadir pour le calmer un peu ? La vérité est bien pire et bien plus simple.
QS, Françoise David incluse, a adopté une position ambigüe (il n’y a plus que Montmarquette capable de regarder Khadir les yeux dans les yeux). Si ça tourne bien, on fera du pettage de bretelles, on ira jusqu’à dénoncer l’absence de Mme Marois pendant les dernières élections fédérales. Si ça tourne mal, on a un bouc émissaire tout désigné. « Amir, c’est Amir » crieront-ils en réclamant sa démission de son poste de deuxième tête d’un parti sans tête. Et Mme David n’aura qu’à devenir la chef de ce parti.
Mais voilà, la couleuvre est un peu grosse à avaler. On n’est pas chef de parti à temps partiel, même d’un parti bicéphale. Khadir a parlé et agi en votre nom Mme David. Votre histoire de livre, ça ne prend pas. Il n’y a que Moïse qui a l’excuse de s’être absenté pour aller chercher les tables de la Loi. Votre bouquin aurait pu souffrir le retard d’un coup de téléphone pour remettre à l’ordre votre compère. Et ne nous faites pas le coup de la concentration intense que requérait l’exercice d’écriture pour justifier votre négligence. Si vous êtes incapable de quitter l’écriture pendant la demi-journée maximum qu’aurait pu nécessiter votre intervention, comment voulez-vous nous faire croire que vous pourriez diriger le Québec ? Il faut être un peu plus doué que ça pour y arriver.
J’ai bien hâte de lire le livre de Mme David. J’imagine sans peine l’intensité d’intelligence profonde que vont nous révéler ces pages. Mais je serais tenté de paraphraser La Fontaine et lui poser la question : « Que faisiez-vous quand la maison brulait ? » « J’écrivais » répondra-t-elle. « « Eh bien lisez maintenant ». Quand on est incapable d’organiser ses priorités, on devrait penser à faire autre chose que diriger un parti, seul ou avec d’autres, à temps complet ou à temps partiel.


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12 commentaires

  • Louis Champagne Répondre

    27 octobre 2011

    Bonjour à tous,
    J’avoue avoir été surpris et déçu de certains des nouveaux commentaires. Les femmes d’abord, commençons par Nathalie Gogières. J’ai aussi déploré en son temps l’alliance conservatrice péquiste. Vous n’aurez pas à chercher bien loin pour trouver d’autres conservateurs déguisés en péquistes, vous avez d’ailleurs oublié le meilleur, Lucien le Lucide. Mais on n’excuse pas ses péchés avec ceux des autres. Vous concluez en me reprochant ma cabale. Cabale dites-vous! ?? Un coup d’œil au Larousse nous apprend qu’une cabale est un ensemble d’intrigues, de menées secrètes dirigées contre quelqu’un, quelque chose. Je fais mes commentaires sur la politique à partir de mon bureau, en faisant des lectures et des réflexions sur l’actualité. Y voir une cabale relève de la paranoïa, et comme je ne suis psy d’aucune sorte, je ne peux pas vous venir en aide.
    En ce qui concerne Nicolas Paquet, il est meilleur dans les procès d’intention que dans l’analyse. Relisez Mme David avant de me juger. C’est elle qui déclare sa déception vis-à-vis du NDP. Quand elle affirme « Amir, c’est Amir, et moi, c’est moi », y voyez-vous vraiment un compliment ou un assentiment quelconque ? Si quelqu’un est malhonnête ici, ce n’est pas moi. Tenter de banaliser ces propos, assimiler les errances du NDP depuis un mois à une bêtise comme celle que ferait un enfant qui renverse un pot de confitures est au mieux de la partisannerie bas de gamme. Vous allez devoir rajuster le tir si vous voulez que QS devienne un parti crédible, et assumer vos erreurs et démontrer que vous êtes capables non seulement de les identifier, mais de les corriger. Autrement, QS deviendra une sorte de Crédit social de gauche, une caricature de parti politique.
    En un mot comme en mille, ni vous ni Mme Nathalie Gogières ne me semblez capables d’une pensée politique argumentée.
    Le seul de mes nouveaux commentateurs capable de construire une pensée politique est M. Patrice Hans-Perrier. Si les deux autres sont intéressés à la politique, et veulent faire quelque chose de sérieux, il devrait s’inspirer du fond et de la forme du texte qu’il a écrit le 9 mai.
    Louis Champagne

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2011

    Réponse au commentaire de Louis Champagne
    Écoutez cher Monsieur, ayez l'obligeance d'être honnête, sinon la discussion n'en vaut pas la peine. Vous ne faites qu'esquiver les coups, ou construire un ennemi de paille qui, comme chacun le sait, est la chose la plus facile qui soit à défaire.
    L'intervention de Françoise David était de nature circonscrite. Comme telle, cette intervention visait à rappeler à l'ordre les député-e-s néodémocrates quant à la nomination sans levée de boucliers d'un juge unilingue anglais à la Cour suprême du Canada; ce qui n'est évidemment pas anodin.
    Par ailleurs, vous remarquerez avec étonnement, sans aucun doute, la promptitude avec laquelle le NPD est intervenu pour décrier la soi-disant nomination d'un vérificateur général unilingue anglais, à peine quelques jours plus tard. Nul besoin de conjecturer sur les démonstrations d'allégeance du NPD au Canada anglais, ou au «Rest of Canada» (ROC), comme vous le faites.
    Sur un autre plan, dois-je vous le rappeler, l'opposition résolue aux idées de droite à l'échelle pancanadienne ne se mesure pas à la promotion des intérêts économiques des Québécois-es, notamment des contrats concernant les chantiers maritimes.
    La construction d'alternatives politiques progressistes dépasse de loin cet opportunisme économique, vous le savez comme moi. Il n'y a donc nul besoin de crier aux loups sur cette question, cela d'autant plus que Québec solidaire s'est admirablement saisi du dossier au niveau provincial. Voir sur cette question : http://www.quebecsolidaire.net/actualite_nationale/quebec_solidaire_denonce_labandon_des_chantiers_davie_par_le_gouvernement_harper
    En effet, l'opposition aux idées de droite exigence momentanément, circonstanciellement, des alliances inédites, peut-être même une certaine division du travail politique. Peut-on légitimement en vouloir aux forces politiques progressistes du Québec et du Canada de s'allier en ce sens ?
    Maintenant, vous mentionnez que le NPD a félicité Jean Charest pour le déclenchement d'une commission d'enquête «bidon». Faut-il vous rappeler, encore une fois, que l'ont fait très précisément tous les partis d'opposition à l'Assemblée nationale à l'heure actuelle, cela sans aucune exception. Le PQ est-il ici en reste ? Non, mon cher Monsieur !
    Félicitons-nous, membres de l'opposition et militant-e-s des partis qui la constituent, que le gouvernement ait apporté les quelques modifications essentielles à la formule initialement proposée. Ce gain, faut-il le dire, est une victoire commune.
    Cordialement,
    Nicolas Paquet, militant de QS dans Taschereau

  • Patrice-Hans Perrier Répondre

    26 octobre 2011

    J'ai, il y a 6 mois, pondu une analyse du résultat des dernières élections fédérales qui est toujours d'actualité:
    http://www.vigile.net/Un-tsunami-electoral
    Il est patent que certains gauchistes de salon (aux pouces verts) ont appelé les forces vives de la nation québécoise à soutenir le NPD, parce que parti environnementaliste, progressiste et SEULE alternative possible.
    Leur action concertée aura signé l'arrêt de mort du BLOC.
    Ces mêmes pontes d'une gauche qui appui la mondialisation et ses effets morbides, SANS sourciller, savaient pertinemment que le NPD allait utiliser le vote québécois pour se propulser dans l'opposition officielle, sans devoir renvoyer l'ascenseur par la suite.
    La DOXA fondamentale du NPD est profondément anti-nationaliste et anti-québécoise. Seuls les sophistes et les menteurs affirment encore le contraire.
    Il y a eu, prenez-en acte, trahison de la part de certains leaders de gauche que j'appuyais auparavant. C'est terminé pour moi.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2011

    Monsieur Louis Champagne, vous êtes de très mauvaise foi. À une autre époque, le parti que vous chérissez a aidé le parti de Mulroney, et ne s'en est pas caché. Il lui a fourni argent et ressources militantes. On a même vu l'ex-PM, Bernard Landry, embaucher à son cabinet un conservateur comme Maxime Bernier, aujourd'hui la risée d'à peu près tous, sauf dans son comté de la Beauce. À ce moment, il faisait bon pour les péquistes de s'afficher avec les conservateurs.
    Alors, il serait moins bon aujourd'hui que des indépendantistes progressistes s'affichent avec une gauche fédéraliste?
    Sachez que je n'approuve ni les uns ni les autres, mais je trouve que votre cabale manque de perspective historique et pue la partisanerie à plein nez.

  • Louis Champagne Répondre

    26 octobre 2011

    Bonjour à tous,
    Permettez-moi quelques commentaires sur les vôtres.
    M. Javier confirme la recommandation de vote d’Amir pour le NDP. Il s’explique en parlant du progressisme de ce parti. D’ailleurs, il nous dit qu’Amir aurait recommandé de voter pour des candidats progressistes sans s’attacher au parti. Il a préféré ne pas voter Duceppe, on voit bien où il a le progressisme. Je ne lui conteste pas ses alliances, il en a bien le droit, mais il doit les assumer. Le reste de la prose de M. Javier est une affirmation sans démonstration, un autre qui croit qu’affirmer, c’est démontrer. C’est pour moi sans intérêt.
    En ce qui concerne M. Montmarquette, son avant-dernier paragraphe confirme l’ambiguïté de la position de QS : comprenne qui pourra, on fait battre le Bloc par le NDP pour démontrer la pertinence de l’indépendance. De plus, il confirme mon jugement sur les politiques centralisatrices et anti-québécoises de ce parti. La popularité d’Amir Khadir va-t-elle se transformer en votes pour QS, ça, ça reste à voir !
    M. Paquet, la politique anti-québécoise du NDP n’a pas commencé avec la nomination d’un juge unilingue. Avez-vous-vu qui a défendu le chantier de Lauzon au Parlement ? Le NDP n’a pas assez de députés québécois pour faire ce travail ? Et, cerise sur le sunday, le NDP félicite Jean Charest pour sa commission bidon. Ils sont vraiment forts vos alliés progressistes outre-outaouais. En ce qui concerne la nomination du juge, c’est bien plus pour montrer au ROC que le NDP n’est pas à la solde des francophones qu’il a agi ainsi que par erreur bête; le calcul politique peut être une erreur, mais une erreur politique, pas une bêtise passagère ou un oubli. Au moins Françoise David ne défend-elle pas l’indéfendable. Mais ce faisant, elle tire sur son alter ego Khadir. Et vous croyez vraiment que je crains que QS , la gauche comme vous dites, prenne la défense des intérêts du Québec. Vous devriez être capable de trouver mieux que ça comme motivation !
    De son côté, O confirme qu’on sort au besoin l’un ou l’autre des chefs, sans égard à ce qu’ils vont dire. Vous devriez lire M. Montmarquette à ce sujet, je partage tout à fait son avis, la formule bicéphale aurait besoin d’une réflexion. Normalement, j’aime bien les gens qui prennent le temps d’écrire et qui ont du talent. Je ne nie pas celui de Mme David, je dis qu’elle n’a pas démontré qu’elle peut à la fois écrire et diriger un parti politique, même à temps partiel, encore moins avec un autre. Et que si songées soient-elles, ses idées d’écriture devraient venir après la direction de QS dans ses priorités.
    M. Barberis-Gervais, j’aime bien l’idée d’une alliance, encore faut-il savoir à qui on a affaire. Avant de discuter avec QS, je crois que le PQ devrait attendre de voir qui dirige(nt) QS, et de s’assurer que cette direction bicéphale est capable du minimum de discipline nécessaire en politique. Je ne crois pas que ce soit le cas actuellement, et je crains l’émergence d’une direction tricéphale d’une alliance, qui aboutirait à l’affaiblissement des deux alliés.
    Enfin, j’ai déjà écrit que dans l’alliance contre nature NDP-QS, le Bloc, Gilles Duceppe lui-même, porte une part de responsabilités. M. Duceppe n’a pas publiquement sollicité l’appui de QS, il l’a ignoré. Personnellement, je crois que c’est par vengeance contre cet « oubli »qu’a agi Khadir, en ne pensant pas une minute que le NDP formerait l’opposition officielle et que son appui viendrait le hanter six mois plus tard. D’autant plus que la veille de l’Halloween, la déguisée en fantôme s’appelle Françoise David….
    Je ne vais répondre qu’aux sympathisants de QS ou d’une alliance du PQ avec ce parti.
    Louis Champagne

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011


    M. Champagne
    Votre prose ne favorisera pas cette coalition QS-PQ qui est dans l'air actuellement mais j'imagine que vous en êtes conscient. Au-delà de la posture qu'a prise QS aux élections fédérales du 2 mai, votre propos souligne les difficultés de coordination quand un parti a deux têtes, problème que pourrait avoir le PQ si, par exemple, Pauline Marois et Gilles Duceppe formaient un tandem.
    A QS, Françoise David ne peut pas dire "Amir, c'est Amir, moi, c'est moi comme Laurent Fabius, premier ministre l'avait dit à propos du président François Mitterrand. QS doit avoir une position ce qui suppose que les deux co-chefs se sont parlé et entendu. Françoise David ne peut pas prendre six mois de vacances.
    M. Champagne, ce que vous racontez laisse croire qu'il y a des tiraillements entre les deux co-chefs et que le "style" flamboyant de Khadir avec sa tribune de l'Assemblée nationale ennuie celle que vous appelez malicieusement "la terne" Françoise David qui un style que Victor-Lévy Beaulieu a déjà qualifié "de mère supérieure".
    Ne jetons pas de l'huile sur le feu si on veut une coalition qui empêcherait la division du vote de ceux qui se disent indépendantistes.
    Robert Barberis-Gervais, 25 octobre 2011


  • Christian Montmarquette Répondre

    25 octobre 2011


    «QS, Françoise David incluse, a adopté une position ambigüe (il n’y a plus que Montmarquette capable de regarder Khadir les yeux dans les yeux).» - Louis Champagne
    Avec le taux élevé de popularité dont Amir dispose dans la population, je crois qu'il y a bien d’autre monde que moi, capables de regarder Amir dans les yeux.
    Dans l’état actuel des choses, après 20 ans d’opposition et une question nationale toujours latente, je crois que la situation méritait que la population s'interroge sur la pertinence de forces «soi-disant souverainistes» dans une instance fédérale avec une totale impossibilité de prise de pouvoir.
    Les gens se trompent s'ils croient que je ne suis pas critique du NPD. Je ne suis pas plus idiot que les autres, et on voit bien que ce parti n'était pas prêt. Mais, il n’y a rien comme de les voir à l’œuvre pour les mettre à l’épreuve et les réélire ou les sortir définitivement. Bref, le Québec a donné sa chance au NPD et il n’y a rien de mal là-dedans.
    Mais le Québec stagne politiquement et socialement depuis 40 ans «bloqué» sur l’unique question nationale et la dialectique fédérale-provinciale, et une des choses que j'ai appréciées dans cette histoire étonnante, c'est l'audace des Québécois qui, pour une fois ont osé changer leur fusil d’épaule et se risquer à tenter quelque chose d’autre ; ce qui a mon avis est très sain politiquement.
    Le Québec a appris avoir confiance en lui et à changer d’idée, et c’est une très bonne nouvelle en soi, car nul ne peut plus dire qu'il a un électorat acquis d'avance.
    Malgré lui, ce raz-de-marée néodémocrate aura sans doute même contribué à «renforcer» l’idée de l’indépendance, en faisant la claire démonstration que les intérêts du Québec et les intérêts du reste du Canada ne correspondent pas et que les valeurs canadiennes et celles du Québec sont diamétralement opposées, et que par conséquent, il est impossible de représenter convenablement à la fois le Québec et l’Alberta ou l’Ontario sans devoir brimer ou trahir l’une ou l’autre des provinces concernées.
    À cet égard d’ailleurs, les électeurs se sont sans doute, autant sinon plus, reconnus dans «Jack Layton» que dans l’historique centralisatrice du NPD.
    Christian Montmarquette
    Membre et militant de Québec Solidaire
    Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011

    Vous la trouvez terne… pas votre genre?... S’il faut caractériser nos élus, préférez-vous les frisettes/risettes de Charrette? Ou bien celui qui parle là, à la TV? Raymond Bachand, à l’implorante grimace propre au nanisme, à la voix de corde à linge?...
    Mais s’il faut s’en tenir aux idées, vous serez bien servi, ce jeudi, avec « De colère et d’espoir » de François David. Je me base sur son premier carnet, il y a 2 ou 3 ans, « Bien commun recherché ». Et elle est fidèle à Écosociété, une maison ayant subi une poursuite (slapp) par une multinationale vindicative.
    Si on la trouve contemplative, on en voit là les résultats : dans toute énumération qu’elle entreprend, de son analyse sociale, économique, politique ou culturelle, elle n’oublie aucune catégorie. Et d’après l’ensemble des thèmes abordés, de son propre cru, on peut déduire qu’elle a beaucoup d’ascendant personnel sur le cheminement de QS. Si Khadir, par sa fronde gavroche, semble l’avoir devancée, ce n’est qu’au pur hasard d’avoir été élu le premier. Après un sprint, il pourra bientôt aller en demi-sabbatique pratiquer ses activités de terrain. On le rappellera pour les commissions parlementaires, affronter les Rousseau, Bouchard et autres superbes personnages de comedia del arte.

  • Luc Archambault Répondre

    25 octobre 2011

    Est-ce « progressiste » de tolérer sans dénonciation ni recours qu'un État s'impose d'autorité arbitraire et de force impériale sur le territoire national du peuple souverain du Québec SANS avoir NI sollicité NI obtenu son clair OUI électoral et référendaire quant aux Actes qui le fondent, constituent et qui gouvernent les gouvernements qui gouvernent ce peuple ? Certainement pas !
    Le NPIDI, comme les autres partis, NIE la primauté effective du principe premier de la DÉMOCRATIE. Il NIE la primauté effective de la souveraineté DÉMOCRATIQUE du PEUPLE Souverain du Québec en tolérant sans dénonciation ni recours que s'impose par défaut au Québec l'État illégitime du Canada, que s'imposent par défaut SA Constitution et les faux-papiers de la Couronne canado-britannique qui détient soit-disant les titres de propriété sur SES terres de la Couronne au Québec. Qu'est-ce qu'un DÉMOCRATIE où le peuple n'est pas propriétaire de SON sol et sous-sol national.
    Quel PROGRÈS ?
    En appelant à voter NPIDI en lieu et place d'appeler à voter Bloc québécois, sous prétexte fallacieux de « progressisme », QS s'est trouvé à faire de la négation du principe premier de la souveraineté du peuple un « progrès ». Et cette absurdité est congruente avec son programme politique qui prévoit former un gouvernement collabo d'un tel État négationniste cependant que QS va appeler les Québécois,es à participer à un large processus constituant qui va s'étaler sur des années SANS que ce peuple Souverain ne soit appelé à USER de ses pleins pouvoirs démocratique capable sans délai ni condition d'INVALIDER tout État qui NIE la primauté effective de sa souveraineté de peuple. Ce qui fera d'un tel gouvernement de QS un autre gouvernement collabo d'un État qui a pouvoir de désaveux sur les lois et motions de l'ANQ, qui n'a jamais obtenu le clair OUI des Québécois,es et qui refuse de se conformer aux règles édictées par sa propre loi dite de la clarté.
    Remarquez, pour blâmer QS de ce faire, encore faut-il s'être soi-même ENGAGÉ à appeler ce peuple Souverain USER sans condition ni délai de SES pleins pouvoirs DÉMOCRATIQUES, ce à quoi ne se sont pas engagés ni le BlocPQ, ni l'ON, ni les indépendant,es. Ce qui n'excuse pas pour autant ni Amir Khadhir, ni Françoise David, ni QS, car c'est à l'aune de leur propre rigueur démocratique et à l'aune de leur propre conscience qu'ils doivent se gouverner. Et si leur conscience démocratique admet la gouvernance collabo, elle ne mérite pas notre appui.
    L'implacable logique DÉMOCRATIQUE
    Il y aura « progrès » le jour où nos élites soi-disant progressistes DÉMOCRATIQUES, donc souverainistes, donc partisanes de la primauté effective de la SOUVERAINETÉ du PEUPLE, décideront de l'être vraiment DÉMOCRATIQUES, PROGRESSISTES, donc SOUVERAINISTES, pour contrer la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault qui prévoit former un autre gouvernement collabo de l'actuel État dictatorial qui tronque de la basse au sommet la démocratie québécoise ; pour confronter les néo-DÉMOCRATES à l'exigence DÉMOCRATIQUE.
    Pour cela, il faut transcender le clivage idéologique sur la gouvernance de l'État plus à gauche ou plus à droite. Il faut gouverner son action hors la notion de « progrès » quant il est question de la Raison d'État. Un État est DÉMOCRATIQUE ou il ne l'est pas. Il n'y a aucun progrès à attendre de toute dictature. Il ne saurait y avoir de progrès que sous régime démocratique. Tous le reste n'est que forfanterie.
    La Tunisie et l'Égypte ont d'abord renversé la dictature, ensuite et seulement ensuite peuvent s'imposer des Actes constituants rédigés par le peuple et approuvés par le peuple. De Gaulle n'a pas appelé les Français à rédiger sous occupation la Constitution de la France LIBRE, il a appelé à renverser la gouvernance collabo du gouvernement PÉTAIN/Laval après avoir refusé de participer à leur gouvernement collabo. Il est venu ici en 1967 pour s'écrier VIVE le Québec LIBRE ! comme il s'écriait en juin 1940, VIVE la France LIBRE ! en terminant ses appels à la résistance.
    Rompre avec la GOUVERNANCE COLLABO
    QS comme les autres, doit rompre avec la gouvernance collabo qui a cours ici depuis 252 ans. Si QS veut se prétendre encore pour le « progrès » DÉMOCRATIQUE, il n'a qu'une alternative. Rompre avec la gouvernance collabo et s'ENGAGER à appeler ce peuple à USER sans condition ni délai de ses pleins pouvoirs démocratiques de peuple SOUVERAIN dès après l'élection d'une VRAIE COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec.
    Ce peuple peut USER de ses pleins pouvoirs Souverains dès lors qu'il dit OUI à la PROCLAMATION référendaire de l'INVALIDITÉ de tout État qui n'a pas obtenu le OUI de la démocratie électorale et référendaire québécoise.
    Si QS est VRAIMENT en faveur du « PROGRÈS » DÉMOCRATIQUE il pourrait être le premier parti politique québécois à mettre de l'avant un tel Programme d'État à faire COMMUN à tous les partis VRAIMENT démocratique. Un tel Programme COMMUN d'État trans-partisan est forcément trans-idéologique puisque l'État n'est ni de droite ni de gauche, ce qui l'est - et qui doit l'être - c'est seulement la gouvernance de l'État tel que le vote électoral en détermine la nature via les programmes de gouvernance des partis. Si QS est VRAIMENT un parti DÉMOCRATIQUE voué au progrès démocratique il lui faut, comme les autres, rompre avec la gouvERRANCE collabo. Un geste de rupture qui pourra mettre fin à la dictature d'un Régime d'occupation qui s'impose SANS avoir NI sollicité NI obtenu le OUI de la DÉMOCRATIE électorale et référendaire québécoise.
    Cela pour CONSTRUIRE une alternative gagnante et stimulante à l'impasse démocratique actuelle. Cf : l'exemple de ce que pourrait être la composition du Conseil des ministres du gouvernement multipartite trans-idéologique de VRAIE COALITION NATIONALE PQ/QS/ADQ/ON/Verts/indépendant,es et CAQ.
    Battre la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault
    Privé du vote souverainiste démocratique la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault sera confinée à l'opposition et ne pourra pas prendre le pouvoir. Comme aurait dû l'être pour la députation du NPIDI. Mais, comme Gilles Duceppe s'est précipité dans la bataille sans faire l'UNION des forces démocratiques de ce peuple, sans rompre avec la gouvernance collabo, ce peuple n'avait pas de choix clair capable de lui permettre de faire la distinction entre les partis collabos et les autres, puisque le BlocPQ n'avait pas encore fait la rupture d'avec la gouvernance collabo.
    Si le BlocPQ est incapable de ce faire, QS l'est tout autant... incapable.
    Il nous faut mettre fin à la division de nos forces démocratiques et pour cela elles doivent rompre avec la querelle idéologique sur la Raison d'État, pour faire l'UNION de nos forces sur le respect du principe premier de la DÉMOCRATIE, à savoir, le respect de la primauté effective de la SOUVERAINETÉ du PEUPLE.
    Comme de Gaulle a su faire l'UNION de la résistance française à l'occupation allemande en ralliant tous les partis, de l'extrême gauche communiste à l'extrême droite nationaliste en passant par l'extrême centre socialiste. Il nous faut fait l'UNION des forces démocratiques du peuple Souverain du Québec, pour confronter les supposés « progressistes » à l'exigence de l'implacable logique DÉMOCRATIQUE. Tous les États doivent obéir à la même règle et OBTENIR le clair OUI de la démocratie électorale et référendaire québécoise. Ce qui n'est pas le cas de l'État ILLÉGITIME du Canada.
    PÉTITION pour COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011

    Bonjour,
    Je suis étonné par cette veine rhétorique. Il n'y a aucun argument dans votre texte, cher Monsieur. Tout au plus peut-on y constater des jeux de style fort habiles. Je déplore, la chose est malheureuse.
    Permettons-nous de rappeler que l'intervention critique de Françoise David à l'endroit du NPD dans le Devoir concernait la nomination d'un juge unilingue anglais à la Cour suprême du Canada. En aucun temps n'a-t-il s'agit de dénoncer le NPD en lui-même, si je ne m'abuse.
    Cette critique légitime de Françoise David n'est ni «larmes de crocodile» ni «numéro nationaliste», comme vous le dites pourtant. Elle est celle d'une politicienne clairvoyante sur un écart momentané du NPD dans la défense des intérêts des Québécois-es et des Canadien-ne-s.
    Confondre ses ennemis est une chose fort dangereuse, apprenez-le, cher Monsieur. QS est un parti souverainiste de gauche, soucieux des intérêts de la nation québécoise, original dans sa démarche, et rassembleur. Que le consensus autour de la question nationale soit maintenant rompu est une excellente chose, ne vous en déplaise.
    Malheureusement, et vous en êtes probablement, certains détracteurs péquistes de QS dédaignent sa démarche vers la libération nationale, essentiellement puisque celle-ci s'ancre dans les luttes populaires. En effet, à QS c'est dans la question sociale que se noue la nécessaire émancipation nationale.
    Effectivement, cela peut mener à des alliances inédites jusqu'à ce jour. Mais si le NPD est gage d'une opposition résolue aux idées de droite à l'échelle canadienne, pourquoi alors QS se refuserait-il à l'appuyer stratégiquement, circonstanciellement ?
    Maintenant, en ce qui a trait au caractère bicéphale de QS, je concède que la formule est à améliorer. Néanmoins, ne concluons pas trop vite, comme vous le faites, à «l'excuse», au «coup», à l'incapacité de direction politique de Françoise David. Vous le savez comme moi, une telle conclusion est totalement outrancière.
    En terminant, de votre texte, que faut-il conclure ? Hypothèse : que certains nationalistes craignent au plus haut point que la gauche se saisisse de la défense de la nation. À ces gens, nous répondons : qui craint les véritables représentants du peuple (?) peut-il légitimement agiter le drapeau de la nation ?
    Cordialement,
    Nicolas Paquet, militant de QS dans Taschereau

  • Christian Montmarquette Répondre

    25 octobre 2011


    «QS, Françoise David incluse, a adopté une position ambigüe (il n’y a plus que Montmarquette capable de regarder Khadir les yeux dans les yeux).» - Louis Champagne
    Avec le taux élevé de popularité dont Amir dispose dans la population, je crois qu'il y a bien d’autre monde que moi, capables de regarder Amir dans les yeux,
    Dans l’état actuel des choses après 20 ans d’opposition et une question nationale toujours latente, je crois que la situation méritait que la population s'interroge sur la pertinence de forces «soi-disant souverainistes dans une instance fédérale avec une totale impossibilité de prise de pouvoir.
    Les gens se trompent s'ils croient que je ne suis pas critique du NPD. Je ne suis pas plus idiot que les autres, et on voit bien que ce parti n'était pas prêt. Mais, il n’y a rien comme de les voir à l’œuvre pour les mettre à l’épreuve et les réélire ou les sortir définitivement. Bref, le Québec a donné sa chance au NPD et il n’y a rien de mal là-dedans.
    Mais le Québec stagne politiquement et socialement depuis 40 ans, «bloqué» sur l’unique question nationale et la dialectique fédérale-provinciale, et une des choses que j'ai appréciées dans cette histoire étonnante, c'est l'audace des Québécois qui, pour une fois ont osé changer leur fusil d’épaule et se risquer à tenter quelque chose d’autre. Ce qui a mon avis est très sain politiquement. Le Québec a appris avoir confiance en lui et à changer d’idée, et c’est une très bonne nouvelle en soi.
    Malgré lui, selon moi, ce raz-de-marée néodémocrate, a, même contribué à «renforcer» l’idée de l’indépendance, en faisant la patente démonstration que les intérêts du Québec et les intérêts du reste du Canada ne concordent pas, et que l’approche, la vison et les valeurs canadienne et celles du Québec sont diamétralement opposée et qu’il est impossible de représenter convenablement à la fois le Québec et l’Alberta ou l’Ontario, sans devoir brimer ou trahir l’un ou l’autre.
    À cet égard d’ailleurs, les électeurs se sont sans doute, autant, sinon plus, reconnus dans «Jack Layton», que dans l’historique centralisateur du NPD.
    Christian Montmarquette
    Membre et militant de Québec Solidaire
    Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011

    N'importe quoi ce texte. Kadhir a dit avoir voté pour le NPD, mais il a également dit que QS appelait à voter progressiste, soit pour un-e bloquiste de gauche ou un-e candidat-e du NPD. Point, le reste c'est n'est que de la démagogie crasse de votre part.
    Javier