Les jeunes péquistes n’ont pas dit leur dernier mot

Le Conseil national des jeunes du PQ se penchera ce week-end sur plusieurs propositions, dont la légalisation de la marijuana

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Les jeunes portent le Québec en eux même s'ils n'en sont pas toujours conscients

À peine trois électeurs sur dix de 18 à 24 ans auraient voté « oui » à un référendum sur l’indépendance du Québec, selon un récent coup de sonde. Verdict sans appel ? Les jeunes du Parti québécois refusent d’y croire.​

Quelque 140 participants du Conseil national des jeunes du PQ se trimballeront ce week-end entre les murs de l’Université Laval avec un cahier de propositions de 26 pages coiffé du titre « Oui au pays ! ». La « Génération du Oui » n’a pas dit son dernier mot, avertit le président désigné du Comité national des jeunes du PQ (CNJPQ), Léo Bureau-Blouin. « Quoi qu’on en dise, moi je suis convaincu que c’est un thème qui interpelle les jeunes. »

L’exécutif national entend « développer un argumentaire plus actuel sur les avantages de la souveraineté afin de le diffuser auprès de tous les jeunes du Québec ». Dans les cégeps. Dans les universités. Les jeunes doivent être impliqués de près dans la rédaction du « nouveau discours » sur la souveraineté du PQ — qui devra souligner à gros traits les « avantages » d’un pays du Québec « dans un contexte de mondialisation », estime M. Bureau-Blouin.

Chose certaine : le PQ devra dissiper le « flou » sur la tenue d’un référendum dans un prochain mandat avant la campagne électorale de 2018. « Il va falloir être capable de répondre par “ oui ” ou par “ non ”, dit l’ancien député de Laval-des-Rapides. Les “ peut-être ” n’ont pas donné les résultats escomptés. Il faut être capable de s’assumer davantage. »

Le PQ a quatre ans et demi devant lui pour « se reconnecter » avec la jeunesse québécoise et faire l’ébauche d’un « plan de match plus clair en matière d’éducation, de santé, de réforme des institutions démocratiques ».

Les participants au Conseil national se pencheront sur la proposition de « primaires ouvertes » mise sur la table par le député Alexandre Cloutier. L’idée de permettre aux Québécois adhérant aux valeurs progressistes et souverainistes du PQ de participer à l’élection du prochain chef ne fait pas l’unanimité dans les rangs du CNJPQ.

Le PQ ne doit pas manquer cette occasion de lancer un « signal d’ouverture », soutient M. Bureau-Blouin. « Ce type d’idée-là peut permettre de se reconnecter avec beaucoup de jeunes, quin’ont pas nécessairement le goût d’être membres d’un parti politique. […] S’ils se sentent par la suite représentés, ils pourraient devenir membres. »

Les délégués seront appelés à se positionner sur une foule de propositions : investissement accru dans la francisation des immigrants, hausse des consignes sur les bouteilles de plastique, don d’organes obligatoire… et la légalisation de la marijuana. « [Ça] pourrait être souhaitable », soutient Léo Bureau-Blouin. « Les politiques très punitives de lutte contre la drogue ne donnent pas les résultats escomptés. Il faut aller non seulement vers une décriminalisation [mais] il faudra envisager un jour d’aller jusqu’à la légalisation, explique l’étudiant en droit. [Mais] il s’agit d’une compétence fédérale. »


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