Les indépendantistes sont-ils xénophobes ?

Tribune libre

Le Parti Québécois a eu droit dernièrement droit à des remontrances dernièrement de la part d’un homme qui a autrefois été un grand bonze du mouvement indépendantiste au Québec. Il alléguait que ce parti était devenu radical et qu’il manquait d’ouverture.
Avant d’envaler tout rond ses leçons, j’ai décidé d’analyser ce «manque d’ouverture» en relatant quelques faits par rapport à des personnalités du mouvement indépendantiste. La première femme de Jacques Parizeau était d’origine Polonaise, Jean Dorion est conjoint d’une Japonaise, Maka Koto est noir, Pierre Curzi est fils d’immigrant, Luc Mervil est Haïtien, Maria Mourani est Libanaise et je dois certainement en oublier des centaines.
Monsieur a mentionné qu’il n’avait pas apprécié que son frère se fasse traiter d’Elvis Gratton en ce qui a trait aux accommodements raisonnables. Le frère de monsieur avait dit que les Québécois devraient tous jeter leurs souches dans les feux de la Saint-Jean. Personnellement, je n’ai pas honte de mes origines à ce point et j’en suis même fier, comme tous les immigrants peuvent aussi en être fiers.
Monsieur a aussi parlé de radicalisme, en soutenant qu’on ne devrait pas instaurer une police du voile. C’est étrange, mais mon gros bon sens me dit que c’est plutôt la burqa qui est radical. Certains disent que l’interdiction de la burqa nuirait à leur intégration dans la société, ce ne serait pas le contraire? Comment voulez-vous que ces femmes travaillent attriquées comme ça ? On est accueillant et tolérant, mais il est nécessaire de mettre des balises. Quand on se laisse marcher sur la tête, ce n’est plus de la tolérance mais de la soumission.
En terminant, je désire réitérer qu’à mon sens, monsieur fait fausse route et qu’il devrait descendre de ses grands chevaux. Il y a longtemps que le mouvement indépendantiste attendait ce désavouement et je crois bien que la crise qu’il souhaite créer aura l’effet inverse de ce qu’il escompte. Plutôt que de diviser le mouvement indépendantiste, il le ralliera et pour cela, je remercie humblement monsieur de s’être enfin dévoilé.
Xavier Duval


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3 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    20 février 2010

    @ Xavier Duval:
    C'est une vieille tactique fédéraliste, que d'accuser les souverainistes de racisme ou xénophobie... Mais franchement, ça ne prend plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2010

    Ce monsieur qui semble se croire un personnage important, n'a réussi qu'a laisser voir sa petitesse. Que peut-on dire d'autre d'un individu qui, pendant des mois voire des années, essait ne convaincre ses concitoyens que l'indépendance est absolument "nécessaire" pour le peuple Québécois pour ensuite leur dire qu'ils perdent leur temps à vouloir la réaliser? Pas fort Lucien Bouchard, pas fort!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2010

    Monsieur Duval
    Les deux frères Bouchard me font penser à nos anciens curés, d'une époque pas tellement lointaine, qui savaient comment nous manipuler et nous culpabiliser pour nous maintenir agenouillés et dans l'ignorance, ce qui faisait l'affaire de nos notables et de nos colonisateurs avec qui le clergé de l'époque collaborait de très près. Nos manipulateurs d'autrefois ont été remplacés par des politiciens style Bouchard qui savent jouer avec notre culpabilité collective qui est toujours présente malgré que nous ne voulions pas nous l'admettre. Oui, nous avons encore la culpabilité facile au Québec. La xénophobie, c'est le propre des colonisés qui n'ont pas de pays comme nous au Québec et qui souffrent de dépendance et d'insécurité collective. Lorsque nous aurons notre pays, le problème disparaîtra de lui-même. D'ici-là, il faut s'immuniser contre la culpabilité collective.
    André Gignac le 19/2/10