1969, Churchill Falls. Aménagement et financement!
Hydro-Québec assume dans sa totalité les risques de l’entreprise
Assume le montage financier et les aspects techniques reliés au projet.
Après trois ans de négociations, le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, accepte la signature d’une entente de principe, le 6 octobre 1966. S’engagent ensuite des négociations ardues sur le montage financier de l’opération (coût prévu 666 millions $Can de 1966.)
Ainsi que tous les aspects techniques liés à la livraison de l’électricité produite par la centrale. S’ajoutent la construction de 3 lignes de 735 KV au coût de 200 millions $Can du côté québécois
Cette centrale hydroélectrique souterraine est aménagée sur le cours supérieur du fleuve Churchill, au Labrador. Avec une puissance installée de 5 428,5MW cette centrale est la deuxième plus grande centrale souterraine au monde, derrière la centrale Robert-Bourassa, (Baie James. 15400MW) dans le nord du québec.
Cette centrale est la propriété de Churchill Falls (Labrador) Corporation ,une société dont les actionnaires sont Nalcor(65,8%) et Hydro-Québec (34,2%).
Hydro-Québec est un actionnaire minoritaire du projet et un partenaire incontournable du développement des chutes Churchill qui devra prendre en plus tous les risques techniques et financiers de l’entreprise comme on le
constatera.
Mais le projet se heurte au début à des difficultés de financement. Les grands investisseurs institutionnels américains hésitent à souscrire à l’émissiond’obligations de 500 millions $US. la plus grande émission privée de l’histoire à cette époque à moins d’obtenir des assurances que l’électricité sera vendue et que le gouvernement du Québec acceptera de garantir, par une dation en paiement, que la construction sera terminée en cas défaut des promoteurs.
Une entente définitive est signée le 15 mai 1969. En vertu du contrat et des conventions entre actionnaires, Hydro-Québec achète pour une durée de 40 ans,renouvelable pour 25 années supplémentaires en 2016- la totalité de la
production de la centrale, pour 0,29645 cent le KWH pendant les cinq premières années, un prix qui descend graduellement jusqu’à 0,25426 cent le KWH, au cours des 15 dernières années de l’entente initiale.
Le contrat d’approvisionnement de l’énergie électrique provenant des Chutes Churchill se termine en 2041. Le prix d’achat reste fixé pour toute cette période à 0,25426 le KWH. Aucune formule d’indexation est prévue au contrat. En échange de cet achat de 5 milliards $Can sur la durée du contrat, Hydro-Québec accepte de participer aux risques de l’entreprise, garantir l’emprunt, assumer les risques du taux de change du dollar canadien, sur les obligations en devise américaine
Il faut se rappeler que la centrale hydroélectrique Churchill Falls est construite sur le territoire du Québec d’avant 1927 à plus de 400 km à l’intérieur des terres, elle l'est toujours, le Québec n'a jamais voulu reconnaître la nouvelle délimination.
À maintes reprises les autorités de Terre Neuve ont tenté de casser ce contrat honni. La cour Suprême du Canada a rejeté les prétentions de cette province.
À ces installations devra s’ajouter le projet de la centrale hydro-électrique des Basses Chutes Churchill 2750 MW dont le site est situé à 200 km en aval des
ouvrages des Chutes Churchill. Ce qui devrait nous amener à d’autres négociations ardues. D’autant plus que le gouvernement de Terre-Neuve entend exporter cette électricité aux États-Unis ou en Ontario. (pourquoi?) Pour ce faire il devra passer par le Québec.
Cependant, une conduite sous-marine est toujours envisagée communément appelée "la voie anglo-saxonne" d'inspiration biblique sur laquelle on reviendra.
LIENS
La centrale hydroélectrique des Hautes chutes Churchill
(Churchill falls)
http://vailcourt.com/CFchurchill.html
Localisation de la Centrale
http://vailcourt.com/LABRADORF.html
Cordialement:
Hydro-Québec assume tous les risques de l'entreprise.
Les Chutes Churchill: Aménagement et Financement
Hydro-Québec responsable du montage financier.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
13 février 2016Y a-t-il des visites de la centrale de Churchill Falls.
si oui, où trouver l'information.
merci d'avance
Luce Fortier
François A. Lachapelle Répondre
10 février 2010Bonjour Monsieur Vaillancourt,
1. J'apprécie beaucoup les détails en chiffres que vous incorporez dans votre texte "Les chutes Churchill: aménagement et financement". Les rappels historiques que vous faites et les détails techniques et géographiques inclus nous permettent de mieux comprendre les dessous de la construction de la centrale sur le Haut-Chruchill.
2. Le lien "Localisation de la centrale" que vous avez ajouté à la fin de votre article est tout aussi instructif. Il est très intéressant de placer en perspective tout débat autour des centrales hydroélectriques sur le fleuve Churchill avec le glissement des frontières entre le Québec et le Labrador entre 1912 et 1927. Aujourd'hui, il serait intéressant qu'un suivi soit assuré par le gouvernement du Québec quant à la contestation de la décision de 1927 du Conseil privé de Londres, sous l'angle des conflits d'intérêts entre les membres du Conseil privé et le territoire convoité du Labrador québécois par l'Angleterre alors propriétaire du Dominion de Newfoundland.
3. Petit détail de géographie: est-il plus juste de parler de "fleuve Churchill" ou de rivière Churchill ? Pourquoi cette dualité d'usage entre les noms Churchill et Hamilton ?
Merci de votre attention.
François A. LACHAPELLE
André Taillon Répondre
9 février 2010Pour Terre-Neuve et son premier ministre, l’entente avec Hydro Québec est une étape vers l’émancipation et la prospérité à long terme de la province insulaire et les ventes signifient des recettes oscillant de 40 à 80 millions par année.
Cette accord, dit le ministre Béchard, « ne vaut que jusqu’en 2014; il devra être renégocié à ce moment où on prévoit la mise en service de la Romaine. « À l’entrée en fonction de la Romaine en 2014 nous aurons de la place sur les lignes pour transporter l’énergie », a souligné M. Béchard. Peut-être faudra-t-il alors construire de nouvelles lignes, a convenu le ministre. « À ce moment-là, on va les construire selon les règles du jeu actuelles », a-t-il soutenu. »
En plus de vous avoir bâtit le barrage Hydroélectrique Churchill Falls, on va aller encore plus loin pour vous cher insulaire on va vous aider à passer par-dessus notre tête et vous faciliter la tâche, on va vous bâtir LA ROMAINE.
Défigurerons et saccageons à tout jamais le visage de notre beau pays pour faire plaisir à Terre-Neuve et les STATES en réalisant la dévastation de la dernière et plus belle grande Rivière LA ROMAINE, au profit et bien-être de nos ti-wézin.
Quelle extraordinaire réingénierie de l’État du gouvernement Libéral de Saint John Charest!
André Taillon