Pas plus glorieux que la bataille des Plaines

Les Acadiens moins frileux que les Québécois

Ils viennent de commémorer leur déportation

Tribune libre

Les Acadiens ont commémoré, en costumes de l’époque, la reconstitution de leur déportation, il y a 255 ans, de leurs ancêtres de Grand-Pré avec un rassemblement des 418 hommes et garçons acadiens dans l'église de Grand-Pré le 5 septembre 1755.
La Société Promotion Grand-Pré a collaboré avec Parcs Canada dans la construction d'un centre d'interprétation au lieu historique national de Grand-Pré. D'une superficie de 1 500 m2, le centre abrite un théâtre, une salle d'exposition, une boutique de souvenirs, une galerie d'art et des bureaux administratifs. Situé sur les lieux d'un important foyer d'activité du peuple acadien de 1682 à 1755, le lieu historique national du Canada de Grand-Pré commémore la période de colonisation et de l'établissement des Acadiens, ainsi que leur déportation en 1755. Le nouveau centre d'interprétation a ouvert ses portes au public en 2003.

Il paraît assez étrange que Parc Canada participe à la commémoration d’un événement qui pourrait facilement soulever le nationalisme des Acadiens par le rappel de ce vilain geste de déportation du colonisateur anglais.


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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 septembre 2010

    M. Jean-François-le-Québécois, faudrait relire ce qui précède pour ne pas me répéter trop souvent.
    Ne pas être frileux est ne pas avoir peur. Faut pas avoir peur de ses émotions pour que des Acadiens acceptent la vérité en face, même la vraie, représentée dans une reconstitution d’un grand malheur qui leur est, autrefois, arrivé comme celui de Grand-Pré.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    8 septembre 2010

    @ G. Bousquet:
    «À cause de leur faiblesse en Acadie les Acadiens sont fédéralistes même s’ils sont nationalistes et tentent encore de résister à l’anglicisation...»
    Ah? Mais vous essayiez de démontrer quoi, en disant qu'ils étaient «moins frileux»? En fait, peut-être est-ce simplement que nos amis Acadiens, n'ont plus les moyens, comme peuple, de se faire bien respecter des Canadiens Anglais, qui finiront par leur imposer un peu n'importe quoi (hélas).

  • Jeannot Duchesne Répondre

    7 septembre 2010

    M. Bousquet,
    Les Acadiens ont commémoré le grand dérangement mais ce n'était pas plus, ils ne sont pas séparatistes et ne veulent pas l'indépendance. Ils en ont même contre les canadiens-français du Québec en particulier contre les indépendantistes, souvenons-nous du Gouverneur-Général Roméo Leblanc.
    La survivance de leur foi et de leur langue ils l'ont eu aussi par leur proximité au Québec. Le Québec l'a obtenue par le Traité de Québec (1774) qui a été rendu nécessaire à la suite du serment du Test qui aurait amené à la révolte, tous les canadiens (canadien était le nom donné aux habitants français de la Nouvelle-France). Les loyalistes avaient besoin de la coopération de tous les canadiens pour se protéger contre les Américains.
    C'était surtout l'Évêque de Québec et le haut clergé en général qui négociait, jusqu'à ce qu'il y a peu de temps, ce qu'on pensait le meilleur pour le salut du peuple canadien-français.
    Encore aujourd'hui, quand le Gouverneur-Général habite sa résidence d'été de Québec dans la Citadelle, le protocole veut qu'il rencontre les archevêques catholique et anglican de Québec. Ce n'est maintenant qu'une tradition dans laquelle on pourrait certainement considérer certains points de vue pas toujours en faveur des québécois.
    Pour appuyer ce que je viens de dire un article intéressant aujourd'hui dans le devoir:
    Titre : «Le Devoir, c'est moi - Devoir de mémoire»
    «Rencontre avec Mme Jean Morrison, scientifique, marionnettiste et auteure d'une thèse sur Omer Héroux, ami du fondateur Henri Bourassa»
    Avant de terminer, je ne voudrais pas déprécier leur lutte constante pour garder leur langue même avec la proximité de leurs voisins plus nombreux.
    Comme j'aime bien l'histoire j'aurais aimé qu'il y eut sur les Plaines d'Abraham une commémoration de la bataille et cela aurait peut-être donné un plus de souvenance à ceux qui ne connaissent pas du tout.
    Je termine avec cette question: la bataille des plaines d'Abraham, est-ce vraiment la défaite des canadiens ou la défaite des français?
    J.D.


  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2010

    M.Duchesne, tout ce que j’ai voulu souligner est le fait que les Acadiens ne semblent pas avoir de problèmes à commémorer, par une reconstitution, leur déportation pendant que les nationalistes québécois ne voulaient pas, en général, que la défaite des Plaines soit commémorée d’une façon semblable, parce qu’ils se sentaient humiliés par ce qu’ils pensaient être une fête d’une défaite, d’une conquête.
    Deux peuples, deux façons de voir les évènements historiques, tragiques. Les Acadiens profitent de l’occasion pour souligner qu’ils y ont survécus et qu’ils sont encore largement francophones. Un genre de fête à la résistance.

  • Jeannot Duchesne Répondre

    7 septembre 2010

    M. Bousquet,
    Je ne comprends pas le but de votre commentaire si ce n'est qu'une invective pour soulever une colère chez vos compatriotes comme certains Québécois savent si bien le faire et l'utiliser contre eux-mêmes.
    Premièrement la bataille des Plaines d'Abraham est très bien commémorée à Québec par le Parc des Champs de Bataille (qui contient aussi le Parc des Braves) sous la responsabilité de la Commission des Champs de Batraille Nationaux (organisme fédéral). Cet organisme communique et participe très bien avec tout autre organisme gouvernemental ou pas dans le cadre de ses fonctions qui sont de promouvoir le parc et par inadvertance promouvoir et faire connaître l'histoire. De plus Parc Canada qui est un autre organisme fédéral fait sa part avec le Parc Cartier-Bréboeuf sur les bords de la rivière St-Charles, le Parc d'Artillerie près de la Porte St-Jean et les fortifications autour du vieux Québec, la Terrasse Duferin etc... Il y a aussi la Citadelle qui est un bon pan de notre histoire.
    Vous faites surement référence à la représentation de la bataille elle-même qui a été oubliée à cause de la protestation de nationalistes. Si c'est cela je suis d'accord que la soit disant la pureté de certains nationalistes c'est vraiment suspect quand on est rendu à nier l'histoire. On ne peut construire un pays si on nie l'histoire.
    Jeannot Duchesne

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    Monsieur Sauvé,
    "Les Anglais ont payé pour se loger à Québec à partir du 18 septembre." Cette aspect de l'histoire m'intéresse grandement et j'aimerais en savoir plus. J'avais déjà lu Bataille des Plaines d’Abraham - complexité historique, du 2 février 2009 (http://www.vigile.net/Bataille-des-Plaines-d-Abraham,17585). Et se peut-il que je vous ai entendu en parler dans une des conférences dont le vidéo est en ligne (que je ne retrouve pas pour l'instant)?
    Vous avez déjà dit que ceux qui demandent "c'est écrit où ça?" ne comprennent rien aux faits ou quelque chose du genre. Je vous le demande quand même. Je ne vous dit pas "c'est écrit où ça?" comme celui qui ne vous croit pas et qui vous somme de prouver vos dires. Je vous le demande comme celui qui veut en savoir plus. Et qui veut avoir quelques références pour défendre ces arguments lorsqu'il argumentera.
    Merci beaucoup pour votre temps dont j'ai l'impression d'abuser.
    Patrice

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    Il semble y avoir erreur sur les 2 adresses Internet transmises avec mon précédent message pour les 2 hymnes suggérés. Je tente de nouveau de vous les soumettre, j'espère que ça va marcher :
    http://notreterrequebecoise.blogspot.com/2009/02/hymne-au-quebec.html
    http://www.youtube.com/watch?v=kdO5HzuxI0o

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    Félicitations M. Tellier pour votre intéressant texte rempli d'émotions sur l'Acadie.
    Comme vous le soulignez avec raison, l'Acadie a adopté un hymne national avant nous, nationalité québécoise reconnue dans le canada, qui n'en a pas encore d'officiel.
    J'en ai récemment proposé 2 qui pourraient très bien faire l'affaire à tous les points de vue comme nous pouvons les entendre sur Internet par Messieurs Verreau et Gélinas.
    http://notreterrequebecoise.blogspo...
    et
    http://www.youtube.com/watch?v=kdO5...
    Nous avons adopté officiellement un oiseau, une fleur, un arbre et un drapeau québécois mais pas d’hymne national. Ce n’est pas normal, faut pousser fort pour que ça soit fait. Rien comme un hymne national pour réjouir le nationalisme, un peu trop endormi...me semble.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    OUI le nationalisme acadien est plus actif que celui des québécois.
    Il y a 250 ans, la capitulation de la Nouvelle-France,8 septembre 1760
    http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/569x379/201009/03/197235.jpg
    15 ans après ,l’expropriation massive et la déportation des acadiens.
    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/Deportation_of_Acadians_order%2C_painting_by_Jefferys.jpg
    Une opération de nettoyage ethnique de grande envergure, qui a transformé la composition de la population de trois provinces canadiennes, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.
    Suite de l’histoire ;
    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9portation_des_Acadiens
    Eux,ils se sont donnés un hymme national.
    L’hymme national des acadiens :AVE Marie Stella
    ( VERSION FRANÇAISE adoptée en 1994)
    Ave Maris Stella (Salut, Astre des mers,)
    Dei Mater Alma (Auguste mère de Dieu,)
    Atque Semper Virgo (qui toujours demeura vierge,)
    Felix Coeli Porta (bis) (heureuse porte du ciel.)
    Acadie ma patrie
    À ton nom je me lie
    Ma vie, ma foi sont à toi
    Tu me protégeras (bis)
    Acadie ma patrie
    Ma terre et mon défi
    De près, de loin tu me tiens
    Mon cœur est acadien (bis)
    Acadie ma patrie
    Ton histoire je la vis
    La fierté je te la dois
    En l’avenir je crois (bis)
    Ave Maris Stella
    Dei Mater Alma
    Atque Semper Virgo
    Felix Coeli Porta (bis)
    Dès 1730, les Acadiens sont reconnus comme un peuple neutre au plan politique. Pendant plusieurs années, la couronne britannique a tenté de faire signer aux Acadiens le serment d'allégeance. Les Acadiens n'ont pas signé et sont demeurés sur les terres qu'ils avaient colonisées.

    La déportation des Acadiens a commencé dans le village de Grand-Pré, le plus peuplé en 1755, en Nouvelle –Écosse,du côté de la Baie de Fundy. Grand-Pré était le centre agricole et commercial le plus important.C’est là qu’Évangéline Bellefontaine et Gabriel Lajeunesse,qui vivaient un grand amour,ont été séparés.
    http://www.repro-tableaux.com/kunst/john_faed/parting_evangeline_gabriel_hi.jpg
    C'est le colonel John Winslow qui a ordonné aux hommes de la communauté de se rassembler à l'église Saint-Charles des Mines le 5 septembre 1755 à 15 heures (235 ans ). À Pisiquit (Windsor), c'est le capitaine Alexander Murray qui a donné les ordres aux soldats d’agir par violence.
    On a dit aux hommes de Grand-Pré que leurs terres, leurs maisons et leurs animaux allaient être confisqués et leurs familles chassées de la province.Peu de temps après, les maisons et les granges étaient brûlées.
    Les déportés qui sont revenus plus tard dans les Maritimes n'ont pu s'établir de nouveau sur leur ancienne terre. Dès le milieu des années 1760, le gouvernement avait déjà redistribué toutes les terres acadiennes fertiles de Grand-Pré et de la vallée d'Annapolis aux colons protestants de la Nouvelle-Angleterre, connus sous le nom de Planters. Les Acadiens ont dû s'établir sur des terres moins fertiles et ont dû apprendre à pêcher au lieu de cultiver.

    Àprès la déportation de la Nouvelle-Écosse, en 1755, il y a eu une deuxième vague de déportation en 1758, à la suite de la chute de Louisbourg, qui a touché ce qui restait des possessions françaises en Acadie: l'île Royale (ou du Cap Breton) et l'île Saint-Jean, devenue en 1799 l'île du Prince-Édouard.
    En 1924, la Croix de la Déportation a été érigée à environ un kilomètre et demie du parc historique national du Canada de Grand-Pré. Elle a été érigée à la mémoire des Acadiens qui ont été déportés de 1755 à 1763 lors du Grand Dérangement. En 2005, la croix a été déplacée à Horton Landing, sur une ferme isolée,avec un petit stationnement,l'endroit où des centaines d'Acadiens ont attendu, à l'automne 1755, d'être transportés jusqu'aux bateaux ancrés dans le bassin des Mines. Au parc national historique de Grand-Pré, on trouve également une réplique de l'église St-Charles.
    http://archivesaffiche.files.wordpress.com/2010/08/dscn0553.jpg
    J’y suis allé fin août 2008 après avoir terminé mon livre « Le pays Québec est arrivé ».J’étais seul tout l’après-midi.J’ai utilisé beaucop de papier essuie-tout.
    Aujourd’hui, les acadiens se battent fort au quotidien pour des arrangements administratifs institutionnels afin de vivre mieux leur francophonie,mais pas question d’indépendance du Canada. Ils rêvent que la royauté de Grande-Bretagne vienne chez eux pour s’excuser publiquement.Un cadeau pour cicatriser une grande plaie.
    Ce n’est pas la déportation qui est commémorée chaque année le 15 août dans les territoires acadiens; trois provinces canadiennes de l’atlantique,les îles-de-la-Madeleine,la Louisiane et Belle-île-en-Mer au large de Quiberon(France),un paradis pour les artistes peintres,où j’ai séjourné en 1970.
    Ce choix,de la fête nationale de l’Acadie,a été le fait saillant de la première Convention nationale des Acadiens, à Memramcook (Nouveau-Brunswick) en 1881. Le débat se fit surtout entre la Saint-Jean-Baptiste, fête nationale des Canadiens français, célébrée le 24 juin, et la Notre-Dame de l'Assomption, célébrée le 15 août.
    Chaque année les acadiens fêtent l’ensemble de leurs petites victoires sur un processus d’assimilation,vieux de près de 250 ans, que le Canada anglais tente toujours de leur faire dire OUI.
    Ils fêtent leur résistance, la rage de vivre de tous un peuple qui à survécu à un génocide,leur tenacité et leur courage de vivre en français selon leur personnalité distingue des québécois et du reste du Canada.
    Rien de mieux pour symboliser leur fête que la chanson Évangéline composée par Michel Conte en 1971.
    http://www.youtube.com/watch?v=ihwnTAFgaOA&feature=related
    En souvenir de la fête du travail 2010.
    Source ; recherches Google

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    M. Jean-François-le-Québécois écrit : « Peut-être, simplement, que les Acadiens sont plus soumis, disons, face à l’oppresseur. Ou qu’ils en sont au point où ils se sentent véritablement canadiens ».
    À cause de leur faiblesse en Acadie les Acadiens sont fédéralistes même s’ils sont nationalistes et tentent encore de résister à l’anglicisation. Ils sont habitués dans les Maritimes et ils craignent moins l’assimilation que l’exil au Québec où plusieurs s’y sentent étrangers et où ils devraient tout recommencer à neuf.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    Parcs Canada commémore cet événement parce que l'Acadie et les Acadiens sont en passe de devenir du folkore. Ou sont déjà rendus à cette étape.
    Quel pays a peur des peuples folkloriques.
    C'est ce qui arrivera au Québec si les choses ne changent pas.
    Mais je les trouve tout de même admirables si on les compare aux Québécois endormis, chloroformés, ramollis qui pourraient, s'ils le voulaient, réagir. Mais il semble bien que ce ne soit pas demain la veille.

  • M. Thériault Répondre

    6 septembre 2010

    Cher monsieur, je porte un patronyme acadien mais, comme mes ancêtres ont fuit l'Acadie pour la Nouvelle-France, à-travers bois, lors de la déportation, je pense pouvoir revendiquer la nationalité québécoise de souche multigénérationnelle.
    Les acadiens en sont rendus à la phase terminale de l'assimilation. Leur français, sauf exceptions, n'est plus qu'un créole nordique informe, truffé d'anglicismes et qui laisse rapidement place à l'anglais américain. L'Acadie et les acadiens, ce n'est plus que du folklore, c'est irrécupérable car les premiers intéressés, très majoritairement, ont jeté la serviette depuis longtemps.
    Il ne reste qu'une poignée de résistants plus ou moins débranchés qui fêtent le souvenir de la pire injure qu'on puisse faire à un peuple. Si ce n'est pas l'exact contraire de la normalité, je me demande bien ce que peut bien être ce cirque? En ce sens. je les vois comme les nègres étasuniens qui baisent le drapeau américain en criant, larmes aux yeux, "Liberty !"

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    6 septembre 2010

    Peut-être, simplement, que les Acadiens sont plus soumis, disons, face à l'oppresseur. Ou qu'ils en sont au point où ils se sentent véritablement canadiens.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    Salut M.Bousquet
    Parc-Canada participe à la commémoration de l'événement...
    Stephe Harper n'a pas eu l'outrecuidance de déclarer que ces réjouissances marquaient le début de la fondation canadienne, tout de même.
    http://www.sommet-francophonie.org/fr/messages/harper.php
    So What!
    Au Tibet, la police continue de parader et on a sorti les guirlandes pour la commémoration de l'occupation violente par la Chine pour marquer le 50e anniversaire de leur grand dérangement.
    http://www.tsrdecouverte.ch/17+/dossiers/all/tibet

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010


    La bataille des plaines d'Abraham et la déportation des Acadiens n'ont pas le même sens monsieur Bousquet. D'abord, la bataille des plaines d'Abraham, qui n'a été qu'une courte escarmouche, n'a rien eu de décisif. Rien n'était décidé le soir du 13 septembre 1759.
    Les Anglais ont payé pour se loger à Québec à partir du 18 septembre, n'ayant pu se décider à retourner à Boston à cause des risques d'un tel voyage en automne et compte tenu de l'hostilité dangereuse des Yankees de Nouvelle Angleterre dont les Anglais redoutaient les attaques. À Québec, les Anglais ont dû travailler pour reconstruire la ville afin d'avoir où se loger pendant l'hiver terrible de Québec. Cet hiver de 1759-60, Anglais, Français et Habitants de la ville ont manqué de nourriture, les Anglais ayant détruit plus de 1400 fermes en route vers Québec l'été précédent.
    Pendant ce temps, le gros de l'armée franco-québécoise, resté intact à Beauport, se mobilisa pour l'attaque contre Québec le printemps suivant. Cette attaque eût lieu à Sainte Foy le 28 avril suivant. Les Anglais furent battus et reculèrent se réfugier dans Québec.
    Tout le monde attendait de l'aide d'un vaisseau venu d'Europe et ce vaisseau fut un anglais, de sorte que la Nouvelle France perdait ses moyens.
    La décision finale a été prise trois ans plus tard au traité de Paris du 10 février 1763, non à cause des victoires et défaites militaires mais à cause du sucre, dont la bourse de Londres refusa d'augmenter l'offre afin de ne pas provoquer une baisse des marchés. Voilà la raison pour laquelle la Nouvelle France est passée à l'Angleterre.
    Si les Anglais nous ont fait des " concessions majeures" dont l'Acte de Québec de 1774, c'est parce qu'ils voulaient notre coopération contre les Yankees de Nouvelle Angleterre pendant la guerre d'indépendance américaine.
    Ces guerres prolongées contre les États Unis ont obligé les Anglais a déplacer leur centre de gravité des basses terres du Saint Laurent aux basses terres des grands Lacs. Ces déplacements de leur centre de gravité ont joué un rôle majeur dans notre survivance et notre croissance en force.
    Les Acadiens célèbrent la déportation parce que les Anglais cherchent à l'ignorer. Nous refusons de célébrer la bataille des plaines d'Abraham parce que les Anglais cherchent à nous la mettre sous le nez pour nous traiter de
    "losers" ce qui est faux. Cette bataille n'a rien eu de décisif pour nous. Ce qui a été décisif, c'est la guerre d'indépendance des États Unis et la construction des canaux et chemins de fer qui ont joué en notre faveur.
    Un peu de discernement monsieur Bousquet.
    JRMS