Legault, un an plus tard: les Québécois lui donnent B+

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Le taux d'approbation monte à 74% chez les francophones


Les Québécois accordent l’équivalent d’un B+ au gouvernement Legault après une année au pouvoir, indique un sondage Léger – Le Journal. Ce score « assez exceptionnel » s’accompagne toutefois d’une importante mise en garde des électeurs dans le dossier des maternelles 4 ans.








Au total, 64 % des Québécois se disent satisfaits du travail des troupes caquistes, à quelques jours du premier anniversaire de leur élection. Chez les francophones, le taux d’approbation atteint des sommets, à 74 %. « C’est difficile de faire mieux », note Christian Bourque, vice-président exécutif et associé chez Léger.



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Un tel score après une année aux commandes est « assez exceptionnel », ajoute-t‐il. En 2004, la lune de miel de Jean Charest avait viré court avec l’annonce de la réingénierie de l’État et seulement 32 % des sondés affirmaient désormais que les Québécois avaient fait le « bon choix ».


Idem pour Philippe Couillard, qui a rapidement perdu des plumes en raison de l’austérité imposée aux Québécois : en 2015, 31 % des répondants se disaient « satisfaits » après un an. Minoritaire, le gouvernement Marois obtenait pour sa part un maigre 28 % en mars 2013.








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« L’angle mort »


Christian Bourque voit un seul parallèle au cours des 15 à 20 dernières années. « Dans ses deux premières années à Ottawa, Justin Trudeau tournait aussi autour de 60 %, souligne-t-il. Ce sont des scores qu’on voit peu souvent. »


Attention, toutefois, l’exemple d’Ottawa montre que la situation peut changer rapidement. « Ça vient souvent de l’angle mort, de quelque chose qu’on ne voit pas venir. Comme un voyage en Inde », lance M. Bourque.


Grande surprise de ce coup de sonde, le déploiement de la maternelle 4 ans partout au Québec obtient l’approbation de seulement 38 % des Québécois.


« Ce n’est pas parce que les gens ne savent pas. Il y a quand même un 52 % qui se prononce contre », affirme M. Bourque, en faisant remarquer que seuls 10 % des répondants ont refusé de répondre ou ne savaient pas.


Malgré ce faible appui dans la population, le premier ministre François Legault veut poursuivre la construction des classes afin d’offrir le service partout dans la province d’ici 2023. En campagne électorale, M. Legault s’était même engagé à mettre son siège en jeu sur cette question.


Cannabis à 21 ans


À l’opposé, les Québécois appuient fortement la hausse de l’âge légal de consommation du cannabis de 18 à 21 ans. Parmi les répondants, 69 % se sont dits favorables à la mesure pilotée par le ministre Lionel Carmant, la moitié se disant même « totalement d’accord ».


« Contrairement à ce qu’on peut penser, le Québec est plus anti-cannabis que les autres régions canadiennes, note Christian Bourque. On n’est pas aussi olé olé qu’on le pense. »


Sans grande surprise, l’abolition des commissions scolaires divise les Québécois entre francophones et non-francophones. Chez les premiers, 66 % sont d’accord avec la proposition de la CAQ. Chez les seconds, l’appui chute à 32 %.



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MÉTHODOLOGIE


Un sondage web a été réalisé du 20 au 24 septembre 2019 auprès de 1047 Québécois(es), âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais.


À l’aide des données de Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon le sexe, l’âge, la langue maternelle, la région, le niveau d’éducation ainsi que la présence d’enfants dans le ménage afin de rendre l’échantillon représentatif de l’ensemble de la population à l’étude.


À titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1047 répondants est de plus ou moins 3,0 %, et ce, 19 fois sur 20.




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