Non, pas mission impossible

Le stade: Labrecque maintenant en fonction

Mais un mandat de 5 ans, pour lui c'est court

Tribune libre

Michel (vélo) Labrecque a répondu aux radiocanadiennes Bazzo et Dussault, brièvement, quelques heures après sa nomination officielle à la RIO, en remplacement (à brûle-bourpoint) de M. Heurtel que des sirènes appelaient.
Les deux dévoreuses l'ont mis d'entrée de jeu sur le thème de "mission impossible?" Mais il a rapidement rétabli un fait essentiel pour arrêter les imbéciles: "Un tel héritage historique, d'architecture unique, payé le prix du sang, il serait stupide de ne pas l'entretenir pour les siècles à venir."
Encore dans l'hypothèse de l'embauche de Labrecque, nous avons eu ici des conversations sibyllines qui tenaient autant du rêve que de la philosophie partisane politique politicienne... Or le nouveau responsable, qui avoue ne pas avoir, par le passé, rêvassé longtemps, en se levant, à l'avenir du Parc Olympique de Montréal. s'inspire un peu des géants qui viennent de se vider à Sotchi... vers quel avenir?
Labrecque voit la population de l'est de Montréal s'évertuer à meubler d'année en année la dalle, en attendant qu'un gouvernement trouve la rentabilité, en tous les sens, de ce parc qui s'est entouré "d'Espace pour la vie", tout sauf un Disneyland. Ce sera donc sa première motivation: un peuple, sa fierté, locale autant que touristique.
Son premier geste, avant même de se mêler à "son personnel", en tant que haut fonctionnaire, fut de parler avec l'architecte qui a conçu l'oeuvre originale, Roger Taillibert. Il a aussi parcouru le rapport de Lise Bissonnette, qui fut mandatée pour consulter la population et les intervenants, autant sur l'avenir du Parc que du toit, frein majeur au développement du Stade.
L'inquiétant, dans ses premières paroles, c'est qu'il trouve bien court un mandat de 5 ans pour fournir aux élus de Québec toute l'information qui les convainquent de la nécessité, non seulement de valoriser un des plus beaux jardins botaniques au monde mais de prolonger le séjour de ses visiteurs sur place. Le Stade en lui-même étant la structure la plus visible aux passagers des avions qui nous survolent et aux calendriers vendus de par le monde, il doit demeurer central dans tout cet ensemble. Les espaces aquatiques restaurés, les bureaux "temporaires" ramenés au centre-ville, les stationnements nettoyés, ne suffiront pas à redonner la fierté du monde, parfois attaquée vicieusement par les sensations médiatiques.
Michel Labrecque arrive à temps pour parler avec un gouvernement tout neuf et lui faire la synthèse de toutes les réflexions déjà faites pour qu'un stade olympique garde sa raison d'être sans bouder les autres utilités que peut représenter une telle surface d'événements. Et ça commence par un toit viable.

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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2 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 février 2014

    M. Pelletier,
    Pour Montréal, tout le monde veut le mieux : « ce que le Québec a de meilleur à offrir. »
    Vous, vous dites : « Il ne faut pas restreindre Montréal à du Juste-pour-rire, à du Montréal- complètement-cirque, ou du jazz de rue… » et pourtant, vous dénigrez la fonction originelle du Stade pour y implanter une promenade verte, qui siérait mieux au remplacement de l’autoroute métropolitaine… Et le toit « léger et translucide », que vous voulez y mettre, c’est vous qui le fabriquez, peut-être?
    L’espace pour la vie, que le gouvernement vient de renflouer, n’entre, en rien, en compétition avec un stade olympique bien entretenu et fonctionnel à l’année. Il vient le mettre en valeur, à condition de ne pas le transformer en pot à fleur, rôle déjà bien rempli au nord de la Sherbrooke. Votre lubie d’un musée des sciences de la nature, pourquoi insister pour la coller au stade, au lieu de l’ile Notre-Dame, qui est en train de se faire voler la biosphère? Et pourquoi dédaigner le Comité d’étude présidé par Mme Lise Bissonnette (2012) ? Celui-ci ne laissait aucun doute sur la nécessité de terminer ce toit pour que vive le Parc Olympique, comme l’ont réussi avant nous plusieurs villes olympiques. Et elle ne fabrique pas des toits de stade, Mme Bissonnette. Et les différentes propositions de toit, les avez-vous regardées ?
    Aussi, vous répétez : « Quand on saura ce qu’on veut faire du stade… » c’est-à-dire votre propre solution… Moi je préfère répéter, avec ceux qui l’ont étudié : « Quand le stade aura un toit, toutes les solutions accourront… » Voilà ce que Labrecque présentera au gouvernement pour qu’il apporte à l’est de Montréal un visage attrayant, en même temps qu’un tunnel aussi agréable que sécuritaire, comme dans l’ouest de cette métropole siphonnée (nous songeons à quitter le Québec!)
    Ouhgo (le h avant le g)

  • Réal Pelletier Répondre

    25 février 2014

    À chaque fois que vous prenez la plume, Ougho, pour parler du stade, vous en venez invariablement à réclamer un toit au plus sacrant, ce qui fut l'attitude du dernier bunker de la Grande-Allée et de son répondant à la RIO.
    Le nouveau gouvernement a choisi d'investir en priorité sur une plus grande accessibilité à l'Espace pour la vie, ce qui envoie un message aux fabricants de toits de stade : on n'est pas là pour accorder des gros contrats mais pour mettre en valeur d'abord ce que le Québec a de meilleur à offrir.
    Ce gouvernement devrait maintenant avoir la sagesse de confier aussi la subordination du Parc olympique et de son stade au même Espace pour la vie, histoire de doter Montréal d'une force d'attraction internationale toute neuve, de grande classe, s'ajoutant à ses festivals, son Vieux-Montréal, son Oratoire, etc. Il ne faut pas restreindre Montréal à du Juste-pour-rire, à du Montréal- complètement-cirque, ou du jazz de rue. Montréal dispose en outre d'une grande richesse en sciences de la nature, qu'il convient d'offrir au monde. Montréal à cet égard vit une époque déterminante de son histoire.
    Quand on saura ce qu'on veut faire du stade, on s'apercevra peut-être que le toit requis coûtera beaucoup moins cher que ce que les marchands de toits ont fait miroiter jusqu'ici depuis une décennie.
    Une tâche qui appartient depuis hier à Michel Labrecque, à qui il convient de souhaiter la meilleure des chances, et la meilleure des lucidités.
    Réal Pelletier