Plaidoyer pour une urgente réflexion

Le souverainisme bloque l'indépendance

Fallait-il s'attendre à ce que les Québécois appuient le même parti et le même chef pendant cent ans, au nom d'un objectif qui demeure abstrait ?

Vigile


De Québec Solidaire à François Legault, en passant par nombre d'autres désaffections vers la gauche, la droite, l'ADQ et ailleurs, la coalition souverainiste vacille sous nos yeux depuis quelques années.

L'appui à l'indépendance ne semble pas progresser, bien qu'il demeure à des niveaux considérables, et tant le Bloc Québécois que le Parti Québécois peinent à rassembler le vote favorable à cette idée. D'autre part, le PQ jouit d'une cote relativement modeste devant la grande impopularité d'un gouvernement libéral usé.

Tout cela, malgré l'image d'unité que projette le PQ, devrait suffire plus qu'amplement à inciter une importante réflexion chez les souverainistes.

La démarche est-elle efficace ? Manifestement, pas tout-à-fait. Alors, où est-ce que ça cloche ? Est-ce simplement la plèbe qui ne comprend pas le message ?

Épisodiquement, les souverainistes et indépendantistes, comme les adhérents à bien d'autres courants politiques ici et ailleurs, éprouvent une sorte de ressentiment devant certains mouvements de l'électorat. On trouve l'électeur inconséquent, contradictoire, mal informé, etc.

L'élection du 2 mai a provoqué une assez forte réaction de ce genre, et pendant quelques jours, les électeurs québécois en ont pris plein la gueule. Dans les médias et sur internet, notamment, on ne s'est pas gêné; Lester -- champion toutes catégories avec son brûlot publié le 9 mai -- , Dumont, Bazzo, Facal, la rédactrice en chef du Devoir, et beaucoup d'autres, y sont allés de commentaires dubitatifs, parfois virulents envers le jugement de leurs concitoyens.

Certes, tous les électeurs ne sont pas également compétents, et il n'est pas interdit d'émettre une opinion sur les choix électoraux des uns et des autres.

Cela dit, les nombreux Québécois qui ont voté pour le NPD, dans ce qui semble être un fort élan contestataire faisant peu de cas de la qualité des candidatures individuelles -- cela n'est pourtant pas nouveau --, sont-ils vraiment une bande d'imbéciles ?

Dans une optique souverainiste, tant de reproches aux électeurs sont-ils justifiables ?

Quand on prend la peine d'étudier la teneur objective de la démarche souverainiste depuis la fondation du PQ, on réalise qu'on ne peut pas s'attendre à ce que les Québécois, sur la foi de cette démarche, aient aujourd'hui une idée très claire et confiante de la " souveraineté ", ni qu'ils conçoivent le souverainisme autrement que comme une entreprise de gouvernance provinciale assortie d'une hypothèse, souvent dérangeante, de référendum.

Reculons un instant de quelques décennies, jusqu'aux origines du message souverainiste tel que véhiculé par le PQ. Alors qu'on parlait déjà d'indépendance, il est généralement admis que la souveraineté-association de René Lévesque fut mise au point pour, entre autres raisons, répondre à l'insécurité ressentie par de nombreux Québécois qui, à l'époque, s'identifiaient beaucoup au Canada. Là-dessus, il faut reconnaître que les choses ont énormément évolué depuis, au point où des sondages nous montrent maintenant qu'une forte majorité de Québécois s'identifie d'abord au Québec.

Puis, dans les années soixante-dix, la volonté péquiste de s'adapter aux réticences alléguées de l'électorat prit une nouvelle forme : l'étapisme. Il s'agissait dorénavant d'offrir un bon gouvernement provincial " souverainiste ", qui allait en premier lieu procéder à diverses réformes provinciales audacieuses, puis, plus tard, faire un référendum.

À ce moment, le message souverainiste est devenu contradictoire : On souhaitait et défendait la souveraineté, mais on allait gouverner la province.

Qui plus est, lorsque vint finalement le référendum, celui-ci porta sur une proposition complexe, qui n'entraînait pas l'indépendance, mais demandait plutôt un mandat de négocier avec le Canada une entente " fondée sur le principe de l'égalité des peuples ", devant être soumise à un autre référendum.

Les québécois ont préféré rejeter cette proposition, et confiner les péquistes à un rôle auquel l'étapisme ouvrait la porte toute grande : celui de chien-de-garde, et de gouvernement provincial " souverainiste ". Pourquoi choisir entre deux appartenances, alors que le programme péquiste offrait commodément la solution mitoyenne ?

Puis, sauf dans le bref épisode de 1994-1995, plusieurs années de cette gouvernance provinciale souverainiste se sont accumulées. En cours de route s'est ajouté le Bloc Québécois, dont la mission en est rapidement devenue une de protection du Québec à l'intérieur du Canada, tâche à laquelle il s'est attelé pendant pas moins de vingt ans, et qu'il a défendue avec force et régularité dans de nombreuses élections.

En 2011, après quelques années dans l'opposition, le PQ s'est officiellement doté d'une démarche semblable à celle de 1976, engagement référendaire en moins. C'est donc dire que plus que jamais dans son histoire, le PQ présente aujourd'hui un souverainisme qui consiste à agir à l'intérieur du Canada. On peut discuter sans fin de la pertinence d'une telle proposition, mais c'est bel et bien de cela qu'elle est faite.

En toute objectivité, malgré d'innombrables discours dans les assemblées partisanes, parfois ponctués de cris de militants scandant " on veut un pays ! ", le message souverainiste médian des quarante dernières années, tant dans la pratique que dans les mots, n'est pas tant l'indépendance, que le Québec fort, dans un Canada uni jusqu'à nouvel ordre.

La réalité est là, toute crue : sous couvert de sagesse et de réalisme politique, l'oeuvre souverainiste est aussi ambivalente que certains souverainistes accusent les Québécois de l'être, sinon davantage.

Dans ce contexte, opposition fédérale de centre-gauche pour opposition fédérale de centre-gauche, le vote du 2 mai, bien que délinquant à certains égards, ne semble pas particulièrement incohérent. Fallait-il s'attendre à ce que les Québécois appuient le même parti et le même chef pendant cent ans, au nom d'un objectif qui demeure abstrait ?

Il est sain de souligner l'incongruité de certaines candidatures néo-démocrates, et d'élever l'affaire au rang de scandale des poteaux s'il y a lieu. Mais, cela ne devrait pas servir d'échappatoire à l'auto-critique souverainiste.

Comment peut-on blâmer les Québécois d'agir en toute conformité avec le message qu'on leur envoie ? Comment peut-on dire aux Québécois qu'on va "faire progresser" le Québec dans le Canada, et ensuite les regarder de travers parce qu'ils appuient un parti canadian qui propose exactement cela ?

Quoiqu'il advienne du Bloc, et du souverainisme de représentation fédérale, la question qui se pose avec toujours plus d'acuité depuis quelques années, pour peu qu'on ait l'indépendance du Québec comme objectif, est la suivante : est-il judicieux, tant électoralement qu'au plan des idées, de continuer dans la voie du souverainisme de gouvernance provinciale ?

Par extension, est-il complètement délirant d'imaginer un grand parti présentant sereinement et simplement un programme indépendantiste ?

En d'autres termes, alors que l'électorat se montre réceptif à l'indépendance dans des proportions qui oscillent entre quarante et près de cinquante pour cent, un parti qui dit poursuivre cet objectif, tout en proposant de le remettre à plus tard, fait-il son travail correctement ?




Nic Payne



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8 commentaires

  • Nic Payne Répondre

    13 mai 2011


    GV, merci de vos bons mots. La question que vous soulevez, par ailleurs, est intéressante.
    M.Savoie, -- salutations ! -- peut-être une libération du discours indépendantiste permettrait-elle qu'émergent ou se révèlent des meneurs qui rencontreraient davantage vos critères.
    M.Rancourt,
    Re-bonjour ! Il va de soi, me semble-t-il, que vous parliez de l'état actuel des choses. C'est justement votre lecture de cet état des choses à travers diverses données de sondages, que je remets en question.
    Quant à 1994-1995, notez que l'on faisait état, alors, de taux d'appui indépendantiste similaires à ceux d'aujourd'hui, et que le sentiment national québécois semble avoir cheminé depuis ( voir à cet égard une étude citée par J.François Lisée ).
    Pour ce qui est de votre argument à l'effet que cet appui serait plus bas qu'on ne le pense, et que la défaite du Bloc pourrait avoir un lien avec cela, rien ne le démontre. Par contre, nous savons, notamment, que de nombreux souverainistes ont voté NPD. Nous savons aussi que le PQ, de son côté, a été défait à de nombreuses reprises dans son histoire, et que la progression de la courbe indépendantiste, pendant ce temps, s'est poursuivie.
    Cela dit, quand bien même ce que vous dites s'avèrerait vrai, la question que je pose ci-haut demeure : L'objectif indépendantiste est-il bien servi par une proposition de progrès provincial sous étiquette souverainiste ?
    N.P.

  • Yves Rancourt Répondre

    13 mai 2011

    Monsieur Payne,
    J'aime bien avoir des échanges avec des gens mais moins lorsqu'ils déforment mes propos ou ne retiennent que ce qu'ils veulent bien retenir. Vous demandiez aux gens si un «tel programme» pouvait s'imposer dans l'opinion publique et je vous réponds que je ne crois pas «dans l'état actuel des choses», en me basant sur des données objectives que j'ai rassemblées et bien sûr mon appréciation personnelle. Lorsque vous me répondez en revenant sur le référendum de 1995, admettez avec moi qu'on n'est plus «dans l'état actuel des choses».
    Quant aux sondages, je vous dirai simplement que mon esprit critique m'amène à les regarder à la loupe(méthodologie, échantillonnage, etc). Et quand plusieurs sondages crédibles(j'insiste sur ce mot) en viennent aux mêmes conclusions, on n'est plus dans le subjectivisme pur, je crois qu'on se rapproche du réel.
    Monsieur Payne, j'aimerais bien être aussi optimiste(?) que vous, mais personnellement je ne crois pas que l'appui réel pour l'indépendance se situe présentement entre 40 et 50% comme vous le dites(le vote pour le Bloc le 2 mai est à cet effet une donnée objective assez révélatrice), ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre pour aller chercher la majorité nécessaire. Je nous la souhaite, croyez-moi.
    Salutations!

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2011

    Monsieur Payne,
    Permettez-moi d'abord de vous exprimer mon profond respect.
    Vous venez d'exprimer en quelques mots tout le nœud du problème. Effectivement, la plèbe comme vous l'appelez n'est certainement pas rassurée de suivre des leaders politiques qui s'engagent à moitié dans une action aussi importante et lourde de conséquences que l'indépendance du Québec. Malheureusement, M. Payne, le problème fondamental est que ces leaders n'ont pas l'envergure qu'il faut pour mener à bien ce grand projet. Ce n'est pas demain la veille que nous verrons quelqu'un de la trempe d'un Jacques Parizeau prendre les commandes du mouvement. Contrairement à la majorité des intervenants sur ce site je crois en la profonde sagesse de notre peuple. Ils sont très conscients de cette importante limite.
    Alors que le peuple a désigné le NPD comme son ambassadeur avec la mission de formuler une proposition constitutionnelle honorable pour le Québec, il serait crucial qu'il y ait un gouvernement indépendantiste fort et déterminé ici pour bien faire comprendre au ROC que nous sommes sérieux et que s'il refuse la proposition du NPD, le Canada n'existera plus. Mais voilà, nous sommes au prise avec des carriéristes au PQ !
    Quelle tragédie !

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2011

    M. Payne, Je vous trouve toujours aussi patient et pédagogue. Je suis en accord avec vous sur plusieurs des points que vous présentez.
    Je voudrais ajouter toutefois un élément nouveau, c'est qu'il faut aller au-delà de la seule dynamique politique interne du Québec et du Canada pour comprendre le refus d'un combat sérieux pour l'indépendance de la part de l'élite souverainiste. Je pense ici à la signification de l'indépendance du Québec dans les politiques générales de l'empire. Il y a là une réflexion à faire, une analyse à produire dont nous ne pouvons faire plus longtemps l'économie pour éclairer adéquatement la dynamique intérieure.
    Je ne prétends pas faire ici cette analyse mais j'aimerais en évoquer quelques éléments, quitte à ce que d'autres y contribuent de meilleure façon. J'estime que l'indépendance du Québec aurait pu plus facilement se réaliser sous la bienveillante indifférence des États-Unis à l'époque de Trudeau ou de Chrétien, lesquels avaient encore des prétentions de résister aux USA. Plusieurs ex.: la Politique nationale de l'énergie de Trudeau, le refus du Canada de s'engager en Irak, pour ne mentionner que ces deux irritants. Avec Harper, je crois que les États-Unis ont leur homme et pour de bon. Pourquoi voudraient-ils se brouiller avec un ami aussi docile en laissant faire l'indépendance du Québec ? Les États-Unis travaillent à la poursuite de leur intérêt dans le monde, un monde réglé selon un «nouvel ordre» sur lequel trônera leur puissance. Sans être tout puissants, ils font et défont des indépendances, autant ils font les «bons» et les «mauvais» chefs d'État.
    Dans les circonstances, même une indépendance offrant toutes les garanties de continuité dans la poursuite d'une politique de subordination aurait peu de chance de séduire notre puissant voisin. Ce serait une turbulence qui ne servirait pas leur intérêt. Par conséquent, le souverainisme est piégé car il n'a plus l'appui de la France, on le sait, ni ne peut compter sur une neutralité bienveillante de la part des USA.
    Toujours, dans le contexte géopolitique mondial, seule l'implosion de l'empire (son effondrement cristique sous le poids de ses propres contradictions) pourrait donner au Québec la chance historique de s'échapper des tenailles fédéralistes et de déclarer son indépendance.
    Toujours dans ce contexte, le discours politique souverainiste traditionnel apparaît maintenant comme inopérant et impuissant et, somme toute, anachronique. Avec le Bloc et le PQ, nous sommes en face d'une classe politique qui a profité du système et qui en fait désormais partie. La volonté de renouvellement toute superficielle (on le voit avec les dernières élections fédérales) le démontre. Nous sommes à des lieues de ce que les termes de la nouvelle situation exigerait.
    GV

  • Nic Payne Répondre

    12 mai 2011

    MM. Perrier et Racicot, d'accord avec vous.
    M.Rancourt,
    D'accord avec vous sur la question des gouvernements dont on attend beaucoup et qui, d'autre part, s'usent et sont piégés par le pouvoir. Raison essentielle, d'ailleurs, pour douter de cette idée de faire un référendum après des années de gouvernance provinciale.
    Mais il est vrai que les indépendantistes doivent être de toutes les tribunes. Il faut redonner sa noblesse à cette idée. À cet égard, le caractère gosseux et procrastinateur du souverainisme officiel n'aide pas, à mon humble avis.
    Vous dites d'un programme indépendantiste qu' " il est presqu’impensable qu’un tel programme puisse s’imposer dans l’opinion publique ". Convenez avec moi que c'est une affirmation purement subjective. Le PQ s'est approché de cela en 1994-1995; Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce ne fut vraiment pas le refus populaire total.
    Vous me parlerez peut-être du contexte de cette époque. Je vous réponds tout de suite qu'un PQ mené par un indépendantiste notoirement motivé fut indissociable de ce contexte. Quant à l'effet Bouchard -- quoique contesté par d'éminents experts en sondages, i.e. Pierre Drouilly, ainsi qu'une équipe de chercheurs de l'université d'Edmonton -- il n'est pas interdit à d'autres meneurs charismatiques d'émerger en temps propice et opportun.
    Enfin, votre lecture des sondages est subjective, elle aussi. D'une part, vous doutez du 40%, mais ne semblez pas douter des autres chiffres que vous avancez.
    Mais, surtout, vous faites des interprétations orientées, qui ne se démontrent pas; Ce n'est pas parcequ'on demande aux Québécois s'ils croient possible ou souhaitable de réformer le fédéralisme, qu'ils se posent eux-mêmes constamment la question. Ensuite, ce n'est pas parcequ'ils dient oui à cette question, qu'ils sont opposés à l'indépendance pour autant. Tout le monde est pour la vertu. Même les souverainistes officiels reconnus déplorent souvent l'échec de Meech. Mieux encore, les péquistes veulent réclamer des pouvoirs à la fédération.
    Idem pour l'attachement au Canada. On n'est pas obligé d'être fâché contre le Canada, encore moins de ne pas y être attaché plus qu'au Pérou ou à la Nouvelle-Zélande. C'est une histoire de plusieurs siècles, quand même !
    Ces données sont instructives, mais elles ne permettent pas les conclusions que vous en tirez. La preuve en est qu'au même moment, l'appui à l'indépendance, selon la question posée et le scénario proposé, oscille bel et bien entre quarante et cinquante pourcent.
    Au plaisir,
    N.P.

  • Yves Rancourt Répondre

    12 mai 2011

    Monsieur Payne,
    Je ne crois pas qu'il soit « délirant d'imaginer un grand parti présentant sereinement et simplement un programme indépendantiste » mais je crois que, dans l'état actuel des choses( frilosité du peuple, rejet total du projet par l'élite économique qui contrôle les médias, donc le message),il est presqu'impensable qu'un tel programme puisse s'imposer dans l'opinion publique. C'est pourquoi je suis l'un de ceux qui croient qu'il faut le plus possible se regrouper autour d'un véhicule exixtant, bien qu'imparfait, pour l'amener à mener le projet à terme.
    J'ajouterais une dimension rarement abordée ici. On attend, selon moi, beaucoup trop des gouvernements, qu'ils soient péquistes ou autres. Les gouvernements sont là d'abord pour gouverner et ne peuvent à eux seuls porter une cause aussi fondamentale que celle de l'indépendance d'un peuple. Ils se font rapidement mettre en boîte par les médias et l'opposition , souvent pour des motifs insignifiants. Il revient d'abord à la société civile et aux mouvements intéressés de faire la promotion de l'idée, et de la pousser jusqu'à ce qu'elle s'impose aux gouvernements. On impute trop ,à mon avis, nos échecs collectifs à des gouvernements alors que c'est souvent nous qui n'avons pas su nous organiser et bâtir une force de frappe capable d'amener les gouvernements à bouger dans le sens désiré. Je crois que c'est d'abord ce qui nous manque au Québec, une force regroupée, porteuse d'un message cohérent, fortement présente dans nos milieux intellectuels, étudiants, artistiques, comme ce fut le cas jadis avec le RIN. Les pouvoirs établis et les médias peuvent difficilement contrer et tuer de tels mouvements.
    Je terminerais rapidement avec le « 40% », que l'on brandit sans doute pour se donner espoir. Je doute de plus en plus de ce chiffre; encore hier, le lisais que 66% des Québécois sont encore attachés au Canada. C'est sans compter que 78% d'entre eux croient encore qu'on peut réformer le Canada. Et c'est sans oublier le vote de 2 mai qui a donné moins de 24% des voix au Bloc, malgré l'appel insistant de nos leaders souverainistes. Bref, il y a encore beaucoup à faire pour arriver au but.
    Mes salutations à vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2011

    SVP crèvez l'abcès qu'on en finisse avec ce tataouinage interminable!
    On attend après quoi encore? C'est évident que la seule solution pour nous c'est l'indépendance. Si la Norvège a pu le faire sans problème pourquoi pas nous? Pas en 2020, 2030 ou en 2040! Je veux un pays tout de suite, merde!

  • Patrice-Hans Perrier Répondre

    11 mai 2011

    Très juste monsieur Payne.
    Surtout ce passage:
    «Comment peut-on blâmer les Québécois d’agir en toute conformité avec le message qu’on leur envoie ? Comment peut-on dire aux québécois qu’on va " faire progresser " le Québec dans le Canada, et ensuite les regarder de travers parce qu’ils appuient un parti canadian qui propose exactement cela ?»
    C'est pourquoi dans mon dernier papier, Un tsunami électoral, j'insiste sur l'importance de laisser tomber ce concept bancal de souveraineté et de parler d'indépendance.
    Peu importe qu'elle se réalise d'ici 2 ans ou ... l'indépendance doit être clairement définie et les contours de son amplitude brossés avec précision. Les citoyens doivent réaliser les atouts de l'indépendance et sa raison d'être.
    Mais, on ne parle plus d'un jeu de «give and take», tel qu'institué avec le concept de souveraineté et de cet effet de balancier qui est appelé de tout coeur par Mme Marois: quand le Canada nous aura suffisamment écoeuré, nous allons nous réveiller ... syllogisme bancal, éculé et désuet pour tout dire.
    Beaucoup de citoyens et de citoyennes sont prêts pour la République du Québec et je me félicite que les administrateurs de ce site le réalisent.
    Eu égard à la présente situation, une COALITION politique en faveur de la réalisation de cette indépendance réelle - non virtuelle comme l'implique le concept de souveraineté - doit se mettre en place et rallier les authentiques patriotes provenant de tout le spectre politique.