Les politiciens carriéristes, opportunistes, des partis autonomistes PQ et BQ sont sans scrupules. Hippolyne Marois et Gilles Duceppe seront présents à la célébration du 50e anniversaire du RIN, le mois prochain.
La célébration est organisée par le Mouvement souverainiste du Québec, qui a participé sous l'instigation de Lucien Bouchard, à l'organisation de l'assemblée d'investiture de Gilles Duceppe.
Je viens de recevoir l'invitation de ce MSQ. Le simple mot de souveraineté, contenu dans le nom de ce mouvement, évoque le coup de poignard donné par les autonomistes à l'idée de réaliser notre indépendance nationale. Depuis le PQ, on ne parle plus d'indépendantistes, mais de souverainistes…
Indépendantistes du PQ, que je n'associe pas à Hippolyne, allez donc voir, si ce n'est déjà fait, le commentaire de Me Pierre Cloutier, Quatre (4) tableaux qui résument tout !, en préparation de votre congrès de 2011. En plus de constater qu'une tâche de Titans vous attend, pour faire du PQ un parti indépendantiste, demandez-vous ce qu'Hippolyne va faire à la célébration du 50e anniversaire du RIN, un parti indépendantiste.
En tant qu'ex-directeur des Jeunes rinistes, je garde encore en moi le souvenir douloureux du mépris subi par le président de notre parti, Pierre Bourgault, et par notre parti lui-même, jugés radicaux par René Lévesque et quelques bonzes du Mouvement Souveraineté-Association.
J'ai suivi Bourgault au congrès de dissolution du RIN. Notre chef, de même que la plupart d'entre nous, membres du RIN, ne pensant pas à nos intérêts personnels, mais uniquement au bien de la cause indépendantiste, avons dû saborder notre parti, plutôt que le fusionner au MSA et au RN. Comble de l'humiliation, nous avons dû adhérer en catimini au parti confédéraliste, autonomiste ; entrer par la porte de derrière, pendant que les créditistes, cette droite de Gilles Grégoire, entraient par la grande porte.
Quelle erreur de notre part. Tout reste à faire maintenant.
Nombre de ces indépendantistes du RIN sont encore aujourd'hui, membres du PQ. Ils rêvent toujours de faire de ce parti, celui qui conduira le Québec à son indépendance. Je leur souhaite de tout mon cœur de réussir, mais le problème est que ce parti est pourri jusqu'à la moelle, que même s'ils y parvenaient lors d'un congrès, ce parti contient tellement d'éléments qui n'ont à cœur que leurs intérêts personnels, que tôt ou tard, l'option d'indépendance du Québec serait évacuée par eux.
En tant qu'indépendantiste, ex-membre du RIN de 1964 à 1968, je considère cette récupération politique du RIN par le PQ et le BQ, comme une insulte et je ne contribuerai pas à cette fumisterie.
Il est clair pour moi que tous ces appels, à l'union des forces indépendantistes, ne profiteront qu'à ces deux partis caméléons, et non à la réalisation de notre indépendance nationale.
Vive l'indépendance, sans association avec l'occupant canadien !
Michel Rolland
Le RIN récupéré par le PQ et le BQ
Tribune libre 2010
Michel Rolland33 articles
Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes ...
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Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes époques, dont la Bible œcuménique et certains philosophes sceptiques. Diplôme d’études collégiales. Intérêt particulier pour français roman, philosophie marxiste, sociologie et psychiatrie.
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20 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 janvier 2011Bonjour Richard Bourdeau,
Ce n'est qu'aujourd'hui, en mettant de l'ordre dans mon ordinateur, que j'ai pu prendre connaissance de votre message. Je conserve précieusement cette première carte de membre des Jeunes rinistes, signée par vous.
Que de souvenirs... Nous étions jeunes. Nous donnions tout pour l'indépendance. Je me sens encore coupable d'un rendez-vous manqué avec Ghislaine V., que je n'ai jamais pu revoir... Tout cela, parce que je devais être présent à une de nos réunions. Quand j'écoute ...ces rendez-vous... de Claude Léveillée, j'en souffre encore.
Vous comprendrez mieux que quiconque, que lorsque je vois ces opportunistes politiques qui font carrière au PQ et au BQ, j'en aie la nausée.
Ce fut toute une joie pour moi de lire votre message, et de constater que nous restons sur la même longueur d'ondes.
J'en profites pour demander à Vigile s'il serait posssible d'autoriser les messages privés, dans mes commentaires...
Espérant que le tourbillon de la vie nous permette d'échanger plus longuement...
Michel Rolland
Archives de Vigile Répondre
24 octobre 2010Je me souviens très bien de cette époque très effervescente. Entre autres, pour avoir fondé les Jeunesses Rinistes, avec feu Jacques Le Flaguais.
Le RIN était un parti d'artisans !
Il en va tout autrement pour le Bloc et le Parti Québécois !
Ces "grands partis" sont bien davantage structurés, et le contexte est bien différent.
Et puis le PQ a exercé le pouvoir, ce qui n'est pas rien. Malgré cela, le Québec est encore enfermé dans son petit statut de province canadienne. Cette situation politique aussi étouffante qu'anachronique, est profondément déplorable.
Le Parti Québécois de René Lévesque, s'est établi, en bonne partie, sur les cendres du RIN. Le dynamisme des rinistes a certainement bousculé, pour le mieux, l'approche prudente de René Lévesque.
Qui a dit que le RIN et son emblème, le bélier, étaient disparus ?
Nous nous en souvenons, et nous nous en souviendrons, dans l'attente, et bien après l'Indépendance Nationale.
Je suis heureux de vous retrouver Michel Rolland !
Bien amicalement.
Richard Bourdeau
Président fondateur des Jeunesses Rinistes.
Archives de Vigile Répondre
10 août 2010Antoine Bilodeau,
Lorsque vous dites : « Qu’auraient été les idéaux nationalistes et progressistes du RIN sans le relais des têtes pensantes du PQ et du Bloc, par la suite ? », vous montrez vos vrais couleurs.
Quand vous parlez d’idéal nationaliste, vous parlez comme un confédéraliste, un autonomiste. Pour ce qui est du progressisme, vous devez parler au passé, parce que le PQ de 2010 a tout d’un parti de droite ; le Parti libéral a mieux fait, en créant un ministère de l’Éducation, l’Assurance-maladie, l’Assurance-hospitalisation, etc..
Vous auriez aussi intérêt à consulter : Quatre (4) tableaux qui résument tout !, en préparation du congrès péquiste de 2011, vous verrez comment la clique dirigeante du PQ a, dès les débuts, évacué le sujet de l’indépendance du Québec au mépris de son propre programme, de sa propre constitution et des résolutions adoptées en congrès. Contrairement à moi, Me Cloutier espère encore faire du PQ, un parti indépendantiste. Je lui souhaite bonne chance.
L’invitation, au premier paragraphe, parle de « souligner l’anniversaire de ce mouvement ( le RIN ) qui fut un jalon essentiel dans notre histoire ». Le jalon de quelle histoire selon vous ? Le RIN ne peut être que le jalon de l’histoire de la montée indépendantiste au Québec. Que s’est-il produit après la dissolution du RIN ? Une vaine tentative de faire du PQ un parti indépendantiste. Elle a failli réussir sous Jacques Parizeau qui avait à traîner Lucien Bouchard, Hippolyne et compagnie. Hors cet intermède, rien, ou trop peu.
Aujourd’hui, les carriéristes, opportunistes, Hippolyne et Duceppe s’amènent pour célébrer le 50e anniversaire du RIN, et moi, parce que je proteste de ce sans gêne des politiciens électoralistes, toujours à l’affût d’un vote, je me fais dire par vous, sur le ton d’une vierge offensée, que je suis : « totalement dans le champ en ce qui à trait à l’indépendance aujourd’hui », que je suis « un parvenu d’éteignoir de votre sorte » qui cherche « à occulter nos célébrations », et qui tiens « des insinuations qui sont fausses et fallacieuses ».
La teneur de votre texte, la faiblesse de vos arguments, le ton, viennent confirmer, en ce qui me concerne, l’impression de manipulation politicienne que j’avais de votre comité organisateur, depuis le début.
Michel Rolland
Vous dites : « Il ne s’agit pas d’une initiative seule du MSQ, mais d’un groupe dont je fais partie. » …bizarre, j’ai devant moi, le formulaire d’inscription où l’on demande de libeller le chèque et de le poster au MSQ. Vous n’avez qu’à communiquer avec M. François Saint-Louis, qui vous le confirmera.
Antoine Bilodeau Répondre
9 août 2010M. Rolland,
Que vous fut président des jeunes ou autres des rinistes, vous êtes malheureusement totalement dans le champs en ce qui à trait à l'indépendance aujourd'hui.
Qu'aurait été les idéaux nationalistes et progressistes du RIN sans le relais des têtes pensantes du PQ et du Bloc, par la suite?
Au comité organisateur du 50e du RIN, nous ne faisons pas dans le révisionisme, et je n'authoriserai nullemement, un parvenu d'éteingnoir de votre sorte à occulter nos célébrations.
Mme Marois et M. Duceppe ont été invités de manières formelles comme tous indépendantistes, ils ne sont pas tributaires de l'idée.
Vous adressez des insinuations qui sont fausses et falacieuses et je me devais de corriger les choses pour le comité organisateur. Il ne s'agit pas d'une initiative seule du MSQ mais d'un groupe dont je fais partie.
Le ton de votre texte, plus que faux et mal informé, est insultant...
Je ne peux donc pas le prendre...
Antoine Bilodeau¸
Comité organisateur
50e anniversaire du RIN
Archives de Vigile Répondre
9 août 2010Michel,
Un mot d'appui fait toujours du bien. Même à un "sniper" qui tire à vue. Sans même avoir analysé votre pensée générale, j'ai apprécié votre position nette sur "l'ennemi" et j'ai voulu lui donner visibilité. C'est d'ailleurs l'essence même de mes interventions: mettre en valeur les idées des autres quand elles me plaisent.
Et j'en profite pour redire une grande vérité encore négligée: les collabos ont adopté la thèse ennemie et ne changent pas d'idée. Perte de temps que de tenter de convaincre les fédés. Des catéchumènes n'apostasient pas.
Ceux qu'on peut ramener à la raison, ce sont les jeunes, à qui on n'a pas enseigné l'Histoire. L'ignorance, ça se traite.
De même pour les nouveaux arrivants: notre courage peut gagner leur admiration, eux que le Canada a trompés à l'assermentation royaliste.
O pour Ouhgo. (semi-vertébré puisque je ne laisse pas l'ennemi voir ma face)
Archives de Vigile Répondre
9 août 2010Bonsoir Monsieur O,
Si je devais décrire, à la manière de Lafontaine, vos échanges avec votre contradicteur, j'y verrais un dialogue entre un vertébré et un invertébré, ou pour être plus terre à terre, entre un Québécois et un french canadian.
Vous avez de l'échine, vous vous tenez debout, contrairement à l'ensemble des french canadians de 2010, qui ont tendance à ramper.
Peut-être aussi, comme vous, j'ai souvent tendance à voir des similitides entre l'occupation nazie, en France, lors de la dernière guerre mondiale, et l'occupation canadienne du Québec en 2010, entre aussi, le régime de Vichy... et la dictature tripartite de Québec.
Ne changez pas !
Michel
Gilles Bousquet Répondre
9 août 2010À M. O, si les souverainistes pensent que la souveraineté n'apporterait que des avantages et aucun inconvénient, ils manquent de réalisme, autant que les fédéralistes qui croient que le bonheur est dans la fédération seulement.
Faut pas rêver les yeux fermés mais bien ouverts parce que le réveil va être difficile, qu'il arrive d'un côté comme de l'autre.
Faut juste bien comprendre les peurs de fédéralistes afin d'être en meilleure position de les contrer.
Archives de Vigile Répondre
9 août 2010"Pour les autres, ils croient simplement qu’ils sont mieux dans le Canada qu’en dehors. Ce n’est pas une maladie, c’est une simple option constitutionnelle avec ses qualités et ses défauts..."
... simple option avec ses qualités et ses défauts?... comme ceux qui adhérèrent au régime de Vichy?
Comme l'esclave qui choisit d'apporter son lait chaud au maître avant de se coucher? C'est moins dur que le fouet!
On tourne en rond, après l'exposé que vient de faire cet article sur les agressions canadians qui se perpétuent.
Archives de Vigile Répondre
9 août 2010Patriotes québécois!
Cessez de perdre votre temps en débats stériles. Venez militer dans le RIN. Les politiciens font ce qu'ils on à faire pour l'instant.
Le RIN s'est donné un triple mandat. Celui de faire la promotion de l'indépendance nationale hors des partis politiques, de remobiliser le plus de deux millions de québécois et de québécoises qui ont voté ''OUI'' en 1995 et surtout créer une pression telle sur les politiciens pour que notre Assemblée nationale pose les bons gestes le moment venu.
C'est cela le RIN! Ce n'est plus le temps de discourir sur le sexe des anges.Il faut passer à l'action
Lorsque les députées qui siègent à l'Assemblée nationale sentiront le mouvement, verront le train arrivé à vive allure, ils sauteront dedans!
Vive le RIN!
Gilles Bousquet Répondre
9 août 2010À M. O qui invoque le syndrome de Stockholm, ce qui désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers.
Inversement, le syndrome peut s'appliquer aux ravisseurs, qui peuvent être influencés par le point de vue de l'otage. On parle dans ce cas du syndrome de Lima.
Si les souverainistes persistent à appeler ennemi, le reste du Canada, ils vont simplement développer le sentiment d’être des victimes en pompant les Québécois francophones, déjà souverainistes, sans aller chercher plus de fédéralistes qui ne se sentent pas colonisés sous l’emprise des envahisseurs canadiens, ce qui a déjà été le cas mais ne l’est plus ou presque plus depuis que le PQ a viré notre situation de bord depuis 1976.
60 % des Québécois francophones qui votent OUI à la souveraineté-partenariat ne souffrent certainement pas de ce syndrome là. Pour les autres, ils croient simplement qu’ils sont mieux dans le Canada qu’en dehors. Ce n’est pas une maladie, c’est une simple option constitutionnelle avec ses qualités et ses défauts comme celle de la souveraineté. Faut juste avoir de meilleurs arguments pour attirer plus de Québécois.
Archives de Vigile Répondre
8 août 2010Monsieur Rolland,
Votre démonstation est magistrale sous l'intro: "Le Canada d’aujourd’hui est en effet un ennemi au même titre que l’Angleterre, avant 1840. L’histoire du Québec est celle d’un peuple qui a toujours eu à se défendre contre l’envahisseur et occupant anglais d’abord, et aujourd’hui contre l’occupant canadien."
Voilà pourquoi nous manquons de combattants. Trop rares sont nos leaders qui se donnent la peine d'exposer au grand jour le visage réel de l'ennemi. Genre, sur les banquettes de l'opposition à Ottawa: "Le Canada est un beau grand pays, mais ce n'est pas mon pays" (syndrome de Stockholm)
Archives de Vigile Répondre
8 août 2010Monsieur Bousquet,
Le Canada d’aujourd’hui est en effet un ennemi au même titre que l’Angleterre, avant 1840. L’histoire du Québec est celle d’un peuple qui a toujours eu à se défendre contre l’envahisseur et occupant anglais d’abord, et aujourd’hui contre l’occupant canadien.
L’Angleterre, puis le Canada, ont travaillé et travaillent encore, à nous faire disparaître comme peuple. Faut-il vous rappeler la constitution des Bas et Haut-Canada, dans le but d’éviter à la minorité anglaise de subir le statut de minorité ? La constitution du Canada-Uni, pour placer l’élément français en minorité, dès le moment où l’élément anglais est devenu plus important en nombre que nous ? La constitution de la Confédération canadienne qui consacrait notre statut de minorité non seulement en nombre au gouvernement canadien, mais dans la subdivision même de cette colonie, en augmentant le nombre des provinces anglaises ?
Faut-il vous rappeler tous les domaines de compétence provinciale, que le Canada a volés au Québec ? Non bien sûr, vous me répondriez que, justement, Hippolyne, s’apprête à les quémander… c’est vrai, je m’excuse. Le Canada en est à nous minoriser au Québec même, avec la complicité de la dictature tripartite de l’Assemblée nationale qui ouvre les portes, chaque année, à 55 000 immigrants qui se croient redevables au Canada, procédant ainsi à la tibétisation du Québec
Le Canada s’est comporté en pays ennemi lors de tous les référendums, canadiens autant que québécois. Pensez à ceux sur la conscription, dont le dernier sur la conscription, où Mackenzie King demandait aux Canadiens, coast to coast, de le libérer de la promesse q'il avait faite aux Québécois de ne pas leur imposer la conscription. Le Québec a voté NON, mais le Canada votait oui…
Que dire du vol du dernier référendum sur ce qui n’était pourtant qu’une souveraineté assortie d’une association économique avec le Canada? Seul un pays ennemi peut bafouer les lois du Québec, tricher, comme le Canada l’a fait.
Seul un pays ennemi peut inonder de propagande le Québec, comme le Canada le fait présentement.
Le Québec doit se libérer de l’occupant canadien en devenant totalement indépendant. Pour ce qui est de la question économique, vous oubliez que le Québec n’est pas que vendeur, il est aussi acheteur. Nous représentons un marché intéressant. Un Québec indépendant, au lieu de se limiter au marché est-ouest canadien, qui favorise l’Ontario, pourra enfin, regarder vers le sud et l’Europe.
Pour ce qui est de la question de la monnaie commune avec le Canada, j’espère bien que nous saurons nous débarrasser de ces billets couverts des faces de tous ceux qui nous ont trahis ou opprimés.
Michel
Archives de Vigile Répondre
8 août 2010Gilles Bousquet nous dit :
«…En passant M. Turcotte, est-ce que vous aimeriez mieux que le Québec demeure dans la fédération actuelle à la place de devenir un État souverain dans une véritable confédération canadienne, s’il ne peut pas accéder à la séparation complète d’avec le ROC ? Le tout ou le rien, vous aussi ? »
Ne nous laissons détourner de l’essentiel par ce bonimenteur de première.
Tout le monde le sait depuis Meech, le Québec frapperait un mur à tenter de négocier quoi que ce soit avec le Canada.
Il faudrait d’abord être libre pour espérer pouvoir faire bouger ne serait-ce que d’un iota ce monstre à 10 têtes dures qu’est le Canada.
À force d’insister l'importance du lien canadien, c’est le lien canadien lui-même que l'on fini par vendre.
Et ce lien canadien…
Nous l'avons déjà.
C’est l’indépendance que nous n'avons pas !
En ce qui concerne le tout ou rien…
«Le rien» …on l'a déjà avec le PQ…
Le PQ, c’est pire que de ne rien avoir.
Il s’accapare de la cause nationale pour la mettre au rancard.
S’il était sérieux avec la cause, le PQ construirait l’indépendance tous les jours entre les élections :
Bureaux. Organisations locales. Grande campagne de promotion. Achats d’espaces publicitaires. Mobilisation des grands leaders et de la base militante. Production et diffusion d’outils de persuasion. Rédaction d’une Constitution. Explication des avantages. Histoire. Monnaie. Citoyenneté. Passeport etc.
Mais, entre les élections, le PQ ne se préoccupe que de politique provinciale. Il n’a aucune position internationale et ne critique même pas le Canada. Il fait sa petite guéguerre à Charest et ne lutte que pour lui-même et sa réélection.
______________________
Christian Montmarquette
«L’indépendance n’est pas un sprint de dernière minute dans une campagne référendaire. C’est une course de fond qui demande un long souffle et une lutte permanente».
.
Gilles Bousquet Répondre
8 août 2010M. Michel, si vous considérez le ROC ou le Canada ou la Canada anglais comme l'ennemi, comme vous l'écrivez, je vous comprends de ne pas vouloir vous y associer. Est-ce que vous suggérez que le Québec indépendant refuse la monnaie canadienne qui serait alors la monnaie de l'ennemi. Quant à y être, pourquoi faire des affaires avec l’ennemi en leur vendant nos produits ? Si nous vous comprenons correctement.
Les souverainistes qui annulent leurs votes ou qui critiquent le PQ, ne font pas avancer LEUR objectif, tant mieux pour eux mais je crois qu’ils aident à sécuriser la fédération canadienne actuelle.
Archives de Vigile Répondre
8 août 2010Monsieur Bousquet,
Quand je relis vos commentaires : « Une souveraineté-association ou une souveraineté-partenariat serait bien suffisant pour assurer la pérennité du français et de notre culture au Québec à la place du tout ou rien… » ou « En passant M. Turcotte, est-ce que vous aimeriez mieux que le Québec demeure dans la fédération actuelle à la place de devenir un État souverain dans une véritable confédération canadienne, s’il ne peut pas accéder à la séparation complète d’avec le ROC ? Le tout ou le rien, vous aussi ? » les bras m’en tombent.
Vous êtes péquiste, et rien d'autre. Votre discours, pour moi, « réaliste », « modéré », colle à celui de Hippolyne, à celui de la propagande. Vous utilisez même les mots que la propagande veut nous faire avaler, comme « ROC ( Rest of Canada ) ».
Comme je l’ai dit ailleurs, « Le discours indépendantiste, plutôt que de faire avancer l’idée de l’indépendance du Québec, se voit intercepté, tripoté, manipulé, par les autonomistes du PQ et du BQ. ». Vous en êtes la parfaite illustration.
Vous ramenez sans honte, le vieux discours french canadian du « né pour un petit pain ». Puisque nous sommes si petits, que l'option indépendantiste n'évolue pas dans les sondages, pourquoi se battre pour faire du Québec un pays indépendant ? Surtout si ce pays s’étend sur 1 667 926 kilomètres carrés, sans parler du Labrador, ce pays fait de lacs, de rivières, d’un fleuve capable d’avaler tous les fleuves de France réunis, riche en énergie électrique, en minerais, en forêts, etc.. Mieux vaut être réaliste… en laisser une partie à l’occupant canadien, en nous contentant de la place congrue qu’il voudra bien nous accorder en ce qui pourrait s’appeler une souveraineté-partenariat.
Toujours dans le même esprit french canadian, nous devrions nous contenter de rêver « d’un Québec indépendant, dans un Canada uni », comme disait Deschamps. En bon parti réaliste, modéré, le PQ se voue maintenant à la « défense de nos droits, à l’intérieur de ce Canada… terre de nos aïeux. ».
En partisan péquiste, autonomiste, pas plus, toujours en campagne électorale, vous versez dans la démagogie lorsque vous dites : « Si le PQ veut souligner le 50e anniversaire du RIN, tant mieux ! S’il avait refusé de s’y joindre, il y a plein de souverainistes qui l’en auraient blâmé. ».
Ce qui m’apparaît évident, c’est que le PQ voit le vote indépendantiste lui échapper de plus en plus. Un indépendantiste qui vote PQ, ne vote pas pour le PQ ; il vote contre le Canada. Mais, de plus en plus, les indépendantistes se rendent compte qu’un vote pour le PQ est au mieux… un vote pour un partenariat avec le Canada ennemi. La majorité de ces indépendantistes, comme moi, décrochent, s’abstiennent de voter, ce qui, remarquez, constitue un message politique… d’autres sont passés au QS et au PI, pendant que les derniers jouent le jeu de la pseudo démocratie, en annulant leur vote plutôt que de s’abstenir.
Les politiciens du PQ voudraient bien récupérer ce vote qui leur échappe. Comment le faire sans pour autant s’afficher comme parti indépendantiste ? Rien de plus simple. Il suffit de redonner la foi aux indépendantistes hors PQ en leur faisant croire que Hippolyne, d’une intelligence supérieure, grande stratège comme René Lévesque, malgré les apparences annexionnistes de son parti, s’apprête à porter le grand coup.
Alors, les péquistes créent des clubs, des mouvements, dont le but est de regrouper les forces indépendantistes, incluant les radicaux du RIN ( quand on est mal pris… ), en vue du jour J. : l’indépendance pour les indépendantistes, l’élection pour les autres. Mais, ce regroupement se fera autour du PQ, crypto indépendantiste pour les indépendantistes, bon gouvernement provincial, pour tous les autres... et que le PQ comptera la presque totalité des acteurs…
Si un quidam, comme moi, d’aventure, ose les dénoncer, un péquiste de service n’aura qu’a lui répondre : « Si le PQ veut souligner le 50e anniversaire du RIN, tant mieux ! S’il avait refusé de s’y joindre, il y a plein de souverainistes qui l’en auraient blâmé. ».
Michel
Gilles Bousquet Répondre
7 août 2010M. Turcotte a un bon point ici quand il écrit : « Le jour où les indépendantistes prendront leur courage à deux mains et fonderont un parti séparatiste, - il ne faut pas craindre d’utiliser les mots - le PQ va pleurer....de perdre autant de militants et accuser la nouvelle formation politique de couler leur formation politique. »
M. Turcotte a raison de ne pas avoir peur des mots comme l'admirable M. Marcel Chaput * l'a fait dans son livre : POURQUOI JE SUIS SÉPARATISTE qui a été écrit durant l'été 1961.
*Marcel Chaput, co-fondateur du RIN au début des années 1960 fait figure de pionnier dans la construction du mouvement indépendantiste. Doté d’un courage exemplaire pour avoir bravé les foudres de son employeur, le ministère de la Défense nationale à qui déplaisait son militantisme pour la souveraineté, il a sacrifié beaucoup de choses au nom d’une cause qu’il savait juste et qui le dépassait. Aux antipodes d’une figure révolutionnaire comme Pierre Bourgault, Chaput voulait l’indépendance sans la révolution « Tiré de l’Action nationale ».
Mais, seul un fédéraliste voudrait vraiment qu’un parti séparatiste voie le jour, ce qui diluerait le vote des nationalistes québécois en affaiblissant le PQ, après Québec solidaire et le PI, même si ce dernier ne semble pas vouloir décoller.
En passant M. Turcotte, est-ce que vous aimeriez mieux que le Québec demeure dans la fédération actuelle à la place de devenir un État souverain dans une véritable confédération canadienne, s’il ne peut pas accéder à la séparation complète d’avec le ROC ? Le tout ou le rien, vous aussi ?
Archives de Vigile Répondre
7 août 2010Monsieur Michel,
Le PQ et le BQ, partis confédéralistes, sont prêts à tout: ramasser tous les nationalaux et noyer les indépendantistes dans leur gang pour prendre le pouvoir. Pourquoi? Ils savent qu'il n'y a pas d'autres partis structurés pour exprimer leur vote. Ils prennent ainsi le pouvoir, assurent leur pension et ne font pas l'indépendance.
Le jour où les indépendantistes prendront leur courage à deux mains et fonderont un parti séparatiste, - il ne faut pas craindre d'utiliser les mots - le PQ va pleurer....de perdre autant de militants et accuser la nouvelle formation politique de couler leur formation politique. Comme le fait M. Bousquet, sur ce forum. On a essayé le PQ et son appendice confédératliste à Ottawa, et ça change quoi? Duceppe nous endort avec sa défense des intérêts du Québec et le PQ remet au frigidaire pouro nième fois le combat pour l'indépendance du Québec.
Hop! du courage....
Nestor Turcotte
Gilles Bousquet Répondre
7 août 2010M.Rolland,
Pour vous répondre, je crois qu’il est approprié ici de citer M. Alfred de Musset :Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Je crois bien que ça se rapporte, pour les souverainistes, au pays du Québec, qui est l’ivresse recherchée qui aurait pu venir du flacon du RIN et qui peut encore venir de celui du PQ, avec ou sans association ou partenariat avec le ROC ou le Canada en bloc ou en partie.
Le Québec souverain ou indépendant, si vous aimez mieux « un pays ou un État souverain » est mieux de le devenir avec une bonne entente avec les acheteurs de ses produits d’exportation : 90 % vendus dans le ROC et aux États-Unis, 2 pays anglophones qui ont tendance à se supporter. Faudrait pas que ce soit contre nous.
Une souveraineté-association ou une souveraineté-partenariat serait bien suffisant pour assurer la pérennité du français et de notre culture au Québec à la place du tout ou rien « La souveraineté totale sur tout, même sur la monnaie ou le fédéralisme actuel ».
Si le PQ veut souligner le 50 ième anniversaire du RIN, tant mieux ! S’il avait refusé de s’y joindre, il y a plein de souverainistes qui l’en aurait blâmé. Trop de souverainistes blâment le PQ pour tout ce qu’il fait ou ne fait pas…misère.
Archives de Vigile Répondre
7 août 2010Monsieur Bousquet,
Je ne parlerais pas de "chicanes" à la direction du RIN. Il y a plutôt eu débat. Pierre Bourgault prônait la dissolution du parti, faute de ne pas pouvoir le fusionner avec le MSA et le RN. Andrée Ferretti voyant le mouvement indépendantiste pencher à droite et tomber dans le confédéralisme du MSA, s'opposait à la dissolution, voulait maintenir le parti en vie.
Bourgault a eu gain de cause. Nous étions quelques milliers de militants. Nous espérions convaincre les autonomistes du PQ du bien-fondé de l'indépendance du Québec, mais nous avons frappé un mur : celui de l'esprit antidémocratique de Lévesque qui ne se gênait pas pour agir à l'encontre des résolutions adoptées en congrès. Lui et sa clique agissaient en dictateurs.
Pour Lévesque, vouloir faire du Québec un pays indépendant, et le dire bien fort, était radical.
Lévesque voulait le maintien du RIN, pour que ce parti se transforme, se spécialise dans l'agitation politique, par des manifestations, moyens de pression, etc.. Il avait besoin pour faire grandir son parti électoraliste, d'un parti dit radical, à sa gauche, sur qui il pourrait taper, pour montrer à quel point, il était modéré.
D'ailleurs, lui et ses semblables, ont toujours eu beaucoup de facilité à frapper les Québécois, surtout les indépendantistes et les socialistes qui ne mangeaient pas dans leurs mains. Il fallait voir, à l'inverse quel respect ils vouaient à leurs futurs maîtres, les annexionnistes french canadians, l'occupant canadien et les forces de l'argent.
Ceux en qui nous voyions des frères étaient en réalité de faux frères, des ennemis. Et aujourd'hui, ces faux frères, ces émules de René Lévesque, voudraient célébrer le 50e anniversaire de la fondation du RIN... parti indépendantiste. Pourquoi ?
Michel
Gilles Bousquet Répondre
7 août 2010M. Rolland,
M. Lévesque a toujours été très très clair sur l’objectif du MSA transformé en PQ. Dès 1968, l’objectif était la souveraineté-association, pas la simple séparation ou l’indépendance pure, si vous aimez mieux.
Quand M. Bourgault a sabordé le RIN, pris dans les chicanes à sa direction, il savait fort bien ce qu’était le projet clair de M. Lévesque. S’il avait voulu demeurer dans la pureté indépendantiste totale, il ne se serait pas sabordé ainsi.
M. Bourgault était meilleur orateur que M. Lévesque mais moins bon stratège. Bon pour soulever les foules mais moins efficace à les faire voter pour son parti.
Fait que, un parti qui prend le pouvoir de haut, demeure dans la cave, généralement.
Le RIN a été utile mais il stagnait quand il s’est sabordé et il savait que l’option du PQ avait plus de chances de passer que le sien chez le Québécois moyen.