Prévu pour novembre 2010

Le référendum écossais, le fruit, pas mûr

La souveraineté attendra là aussi

Tribune libre

Le Parti national écossais (SNP), qui dirige l’exécutif régional au pouvoir à Édimbourg, en Écosse, a changé son intention de tenir un référendum en novembre 2010, pour déterminer le degré d’autonomie envers l’Angleterre, de cette province riche en pétrole, rattachée à la Couronne britannique depuis trois siècles.

Nous, Québécois souverainistes, attendions avec intérêt, le résultat de cette consultation populaire écossaise mais le parti souverainiste ne s’est pas risqué à procéder, sachant à l’avance, selon les sondages, qu’il y perdrait le vote et la face.
Les fédéralistes écossais sont semblables aux fédéralistes québécois, avant LA nation, ils placent comme priorité prioritaire : « Se gagner une bonne vie avec le conquérant ». Ils considèrent que le reste viendra bien par surcroît. Dans cas des Écossais, ils n’ont même pas la motivation de préserver leur langue gaélique d’origine, ils l’ont déjà perdue en faveur de l’anglais, même s’ils y ont apporté l’accent écossais.


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17 commentaires

  • Lise Pelletier Répondre

    6 janvier 2011

    correction à mon texte précédent
    le changement de ¨paradigme¨
    Lise Pelletier

  • Lise Pelletier Répondre

    5 janvier 2011

    Peut-être que le R.I.N. est la réponse pour contre-balancer le Parti Québécois qui omet de donner l'information au peuple.
    Les textes de M.Nantel, M.Sauvé, M. Le Hir, M. Mathieu,
    M.Pomerleau et son changement de paradydme, M.Frappier lui-même et j'en oublie et j'en oublie.
    Tous ces textes démontrant notre pouvoir, notre richesse, notre créativité, nos droits, notre soif d'indépendance,
    tout cela dont le parti québécois ne parle pas.
    Je me suis inscrite au R.I.N. aujourd'hui afin de faire partie de l'action.
    Lise Pelletier

  • Fernand Lachaine Répondre

    5 janvier 2011

    Merci à JRMS surtout en ce qui à trait à votre dernier paragraphe.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2011

    JRMS écrit : «Continuez a servir les arguments de la soumission servile et de l’abandon de la lutte monsieur Bousquet.»
    J’ai écrit ce que je crois être les arguments de nos fédéralistes pour voter NON à la souveraineté. C’est utile de les comprendre afin de nous mieux préparer à les mieux contrer, éventuellement, quand nous les rencontrons, non ?

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2011

    Monsieur Bousquet,
    Vous écrivez que l'Écosse est rattachée a l'Angleterre depuis trois siècles. Je connais l'Écosse et l'Angleterre pour y avoir vécu.
    Il faut dire que l'Écosse a été "rattachée" de force, par la violence armée. Les Anglais ont gagné la bataille de Culloden le 18 avril 1746 et ont littéralement exterminé les habitants des Hautes Terres, les Highlands, des Celtes comme les Irlandais.
    Les Écossais connaissent la brutalité et l'hypocrisie anglaise et c'est pourquoi ils sont maintenant prudents, presque peureux devant la perspective de l'indépendance pour l'Écosse.
    Le Scottish National Party existe depuis 1924 mais les Écossais ont encore peur.
    Félécitations aux Anglais qui savent maintenir les peuples en état d'inféodation et de soumission servile. Ils n'ont pas réussi avec les Yankees de la Nouvelle Angleterre. pourtant ce qu'il y a de plus WASP, ni avec l'Eire, l'Irlande du Sud. Ils ne réussiront pas avec nous.
    Continuez a servir les arguments de la soumission servile et de l'abandon de la lutte monsieur Bousquet.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2011

    @ Hélèna
    Félicitations pour votre super commentaire qui n'y va pas avec le dos de la cuillère envers nos politiciens vendus à l'establishment "CANADIAN" et qui se foutent du peuple. Je me sens appuyé, de votre part, pour continuer le combat de l'indépendance. Ce n'est plus le temps de divaguer sur le sexe des anges, c'est le temps plus que jamais de passer à l'action pour la libération du Québec. Il m'a fait plaisir. INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac, indépendantiste à mort!

  • Fernand Lachaine Répondre

    5 janvier 2011

    Monsieur Bousquet,
    Dans le cadre de votre texte sur le référendum en Écosse, serait-il trop vous demander de commenter l'article du politicologue Dominique Boivin parue dans Le Devoir du 4 janvier 2011 qui a comme titre: "Enfin une sortie légale du bourbier constitutionnel!"?.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    "Est-il besoin de rappeler que les Canadiens français d’hier, devenus les Québécois d’aujourd’hui, n’ont jamais été appelés à se prononcer, par référendum ou lors d’élections générales, sur les moments fondateurs de ce pays appelé Canada, tels l’Acte de Québec de 1774, l’Acte d’union de 1840, la création du Dominion of Canada en 1840, du Statut de Westminster en 1931 ? Pas plus que sur l’acte constitutionnel de 1982, d’ailleurs."
    Dominique Boivin - Politicologue et ex-chef de cabinet du whip de l’Opposition officielle du Parti québécois à l’Assemblée nationale (1973-1975)-
    J'ai beau me creuser la tête à coups de "pourquoi", je n'arrive pas à comprendre l'inertie, l'inaction, l'aveuglement de ces hommes politiques "haut placés"qui n'ont pas saisi ces arguments, ces évidences massues pour rentrer dans le corps des Fédés et les ostiner dur comme fer jusqu'à ce qu'ils plient, qu'ils cèdent !
    Il eut fallu que ces hommes politiques soient appuyés totalement par le peuple. Pour cela, il fallait parcourir le pays pour renseigner le peuple, au lieu de déblatérer d'une façon trop intellectuelle sur l'Indépendance, la Séparation et la Souveraineté.
    On raconte au peuple et on dit POURQUOI on ne fait pas partie du Canada depuis belle lurette. On dit ce qu'il y a à gagner dans l'Indépendance. Ce que le Canada usurpe au Québec depuis trop longtemps.
    On arrête le mémérage sur l'adversaire (Madame Marois, je vous en prie !, Cessez vos bavardages et parler vrai!) ça tanne le peuple.
    L'indépendance de la patrie n'est-elle pas la plus belle cause ? La plus belle raison de combattre légalement pour la liberté.
    Renseigner le peuple, être un avec lui,travailler avec lui, n'est-il pas le premier devoir des hommes et des femmes d'État?
    Aujourd'hui les tits hommes et les tites femmes d'État sont convaincus qu'il faut se montrer avec les amuseurs de la télé, les "jase-jase" et les "parle-parle"pour faire semblant qu'ils sont du peuple, avec le peuple et pour le peuple ! Foutaise !
    Quel temps prenez-vous pour dire les mots qu'il faut ?
    Ça me débecte! (déquébecque!)
    Je me demande si le Général de Gaulle aurait accepté l'invitation de TOUT LE MONDE EN PARLE !
    Faites-moi rire !
    Vous avez-vu cet enfoiré de Charest ? Quelle manque de dignité!
    Moi, je ne demande pas à mon député de venir laver la vaisselle avec moi pour faire semblant qu'il me comprend, qu'il adhère...je ne lui demande pas de jouer au jeu de poches avec ces pauvres vieux, les yeux chassieux et le sourire incertain, je lui demande de parler vrai pour tout le monde et chacun-e.
    Arrêtez de faire les guignols, vous les politiciens, occupez-vous d'instruire et de convaincre.
    Vive le Québec Libre, enfin !

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    M. Lachaine écrit : «Ce que je voulais faire ressortir c’est que notre situation constitutionnelle est différente de celles des écossais parce que nous n’avons même pas signé en 1982 notre approbation pour que le Québec fasse partie de la Constitution du Canada.»
    Ce fait donnerait une chance à la souveraineté du Québec mais, il y a l’étape requise d’une solide majorité de Québécois de vouloir sortir du Canada, avant de faire valoir cette absence de la signature du Québec. Aussi longtemps qu’il y a une majorité de fédéralistes au Québec, nous ne pourrons pas en sortir le Canada. Même chose pour l'Écosse.

  • Fernand Lachaine Répondre

    4 janvier 2011

    @ monsieur Gignac,
    Ce que je voulais faire ressortir c'est que notre situation constitutionnelle est différente de celles des écossais.
    Nous n'avons même pas signer en 1982 notre approbation pour que le Québec fasse partie de la Constitution du Canada. Je ne suis pas un constitutionnaliste mais il semble que nous ne pouvons pas nous comparer avec l'Écosse parce qu'en fait nous ne sommes pas dans le Canada. Légalement, aucun politicien ne le souligne et je ne sais pas pourquoi, mais nous ne faisons pas partie de la Constitution du Canada : NOUS NE L'AVONS PAS SIGNÉ EN 1982!
    C'est pour cette précision que j'ai inséré l'article de monsieur Dominique Boivin.
    Tant qu'à nos politiciens et politiciennes qui n'ont pas su prendre la balle au bond sur cette non signature du Québec dans la Constitution du Canada, je suis moi aussi perplexe devant cette position de force reniée par le PQ. Oublions bien sûr le PLQ et l'ADQ pour les revendications de notre Nation.
    La grande question est donc: Qui sera en mesure de dire " Nous n'avons signé en 1982 et voici ce que nous vous proposons" !
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    Cette nouvelle d'Écosse allait arriver un jour où l'autre puisque nous partageons le même féroce ennemi. Et il faut voir presque le grand sourire de celui qui nous l'annonce, comme une victoire. Évidemment, puisque les fédés terroristes sont majoritaires, là comme ici!
    Et le Kosovo? On a bien vu, récemment, les "gens libres du Kosovo". Les enclavés les emmurent, les affament... autodétermination... soutien des Américains?... Ici, les gens ont opté pour garder le frigo rempli, en marchant sur leur langue... Mais il y a la théorie qui nie la pauvreté que nous inflige l'ennemi, progressivement...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    @ Monsieur Lachaine
    Même si cet article était signé par Dominique Boivin dans le Devoir de ce matin (merci de me le mentionner), je maintiens mon commentaire. Nous ne sommes pas sortis du bois, je vous l'assure, avec des dirigeants politiques de la sorte.
    André Gignac, indépendantiste

  • Fernand Lachaine Répondre

    4 janvier 2011

    Il y a un bout qui n'a pas été inclus lors de mon premier envoi car ce texte n'est pas de moi mais d'un article qui apparaît dans Le Devoir de ce matin sous la signature de monsieur Dominique Boivin, Politicologue.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    @Monsieur Fernand Lachaîne
    Je suis entièrement d'accord avec votre exposé qui est net, clair et précis.
    Le problème se situe vraiment au niveau de notre classe politique qui est incapable de se déconditionner de ce réflexe de colonisé, de conquis et d'asservi. Pour moi, nos politiciens québécois, en général, sont des lâches et des peureux, sans colonne vertébrale. Ce sont des téteux fédéralistes au service de l'establishment économique "CANADIAN" et ça ne changera pas de sitôt tant que la population québécoise ne saura pas vraiment ce qui se passe à ce niveau. Et ne comptez pas sur Gesca ou Québécor pour aider le peuple à prendre conscience de ce problème.
    Votre exemple du Kosovo est la seule démarche que le peuple québécois doit emprunter pour se libérer de ses chaînes avec nos colonisateurs "CANADIAN". Après l'échec du rapatriement de la constitution en 1982, le gouvernement du Québec aurait du procéder comme au Kosovo et déclarer unilatéralement son indépendance. Si nous n'agissons pas rapidement dans ce sens, le Québec c'est fini! Il faut cesser de jouer à l'autruche et regarder la vérité en pleine face; nous sommes en train de nous faire assimiler avec cette immigration envahissante. Ici, dans les Laurentides, ça devient de plus en plus perceptible; imaginez maintenant ce qui se passe à Montréal! Je le répète: il y a urgence à se prendre en main, nous n'avons plus de temps à perdre; ça prend de l'action et rapidement! Il m'a fait plaisir.
    André Gignac, indépendantiste à mort!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    Comment on reconnait un Écossais? Il parle anglais avec un accent écossais (l'un des accents les plus "hard" du monde anglophone). Je ne pense pas qu'on considère comme écossais le dernier Tamoul débarqué sans papier à Glasgow (dans le but d'être inclusifs), pendant que les Scotts s'appellent "Écossais anglophones de vieilles souches"!
    Y'a qu'ici qu'on s'autocaricature à ce point!!
    Bonne année, happy new year.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    M. Lachaine qui écrit : «Pourquoi refuser de rapatrier unilatéralement les impôts payés à ce pays, devenu étranger, quitte, en échange de services rendus et négociés sur une base administrative, à lui verser des montants compensatoires ? Pourquoi ne pas encore avoir procédé à l’élaboration d’une constitution québécoise qui aurait réaffirmé la primauté du français et une charte de la citoyenneté ? »
    Les plus gros payeurs de taxes, les industries et les autres entreprises sont très majoritairement fédéralistes au Québec. Si le Québec voulait rapatrier unilatéralement tous les impôts payés au fédéral, il ne réussirait simplement pas à le faire si le fédéral s’y objectait comme c’est plus que probable.
    Le PQ a l’intention d’adopter une constitution québécoise mais la primauté du français est sujette au français, langue de travail dans toutes les entreprises. l'Irlande a adopté le gaélique comme première langue officielle mais sa population a choisi de parler anglais, la langue du conquérant. Au Québec, faudra continuer de résister solidement aux 98 % d'Anglophones en Amérique du Nord, même dans un Québec séparé, comme vous l’indiquez.
    Il ajoute : «Et si le Canada résiste quand même, alors, comme le Kosovo, le Québec pourra proclamer unilatéralement son indépendance.»
    Comment faire quand plus de 50 % de Québécois demeurent fédéralistes ?

  • Fernand Lachaine Répondre

    4 janvier 2011

    Depuis une quarantaine d’années, j’exerce mon droit de vote toujours en faveur du Parti québécois, parce qu’indépendantiste. Or, j’ai atteint une écœurite aiguë au sujet du débat sur ce qu’on appelle la question nationale, c’est-à-dire le statut du Québec vis-à-vis du Canada.
    Ce débat est constamment détourné. Que veut-on ? La séparation, l’indépendance, la souveraineté, la souveraineté association avec ou sans trait d’union, le beau risque, l’affirmation, l’autonomie ou toutes ces réponses ? Que d’énergie et de temps perdus, futiles et inutiles dans une guerre de mots. La question est pourtant simple et, en ce sens, je suis très « parizeauiste » : voulons-nous, oui ou non, nous séparer du Canada et acquérir notre indépendance comme peuple ?
    Évidemment, si l’on veut une réponse majoritairement favorable des Québécois, il faut leur en démontrer la nécessité, l’utilité et les avantages. Or, curieusement d’accord avec le parti « séparatisse » et Québec solidaire, le très fédéraliste Parti libéral du Québec et la très autonomiste Action démocratique du Québec se sont toujours opposés à ce que le Québec signe l’Acte constitutionnel de 1982, allant jusqu’à participer à des motions unanimes de l’Assemblée nationale maintenant son refus.
    Le Québec déjà indépendant en droit et en fait
    En toute logique, une conclusion et un constat s’imposent : depuis près de 30 ans, donc, le Québec ne fait plus partie du Canada ni en droit ni en fait, puisqu’il n’est pas et n’a jamais été signataire de l’acte constitutif du Canada.
    Dès lors, pourquoi tous les gouvernements qui se sont succédé, à commencer par celui de René Lévesque, ont-ils continué à respecter la Constitution du Canada de 1982 et sa Cour suprême, qui, comme la tour de Pise, penche toujours du même côté, ainsi que les lois canadiennes qui ne lui conviennent pas comme celle sur les jeunes contrevenants ?
    Puisque tous les partis politiques québécois ont été unanimes à dénoncer 1982, pourquoi se sont-ils conformés aux décisions et autres avis de la Cour suprême allant contre les intérêts fondamentaux du Québec, par exemple, ceux sur les écoles passerelles et tous les autres ayant quasiment vidé la loi 101 de sa substance ? Pourquoi refuser de rapatrier unilatéralement les impôts payés à ce pays, devenu étranger, quitte, en échange de services rendus et négociés sur une base administrative, à lui verser des montants compensatoires ? Pourquoi ne pas encore avoir procédé à l’élaboration d’une constitution québécoise qui aurait réaffirmé la primauté du français et une charte de la citoyenneté ?
    Pourtant, de simples motions de l’Assemblée nationale, idéalement unanimes, auraient aisément et amplement suffi, sans besoin de référendum. Ou alors, avec référendum selon les cas, au jugé de l’Assemblée nationale.
    Est-il besoin de rappeler que les Canadiens français d’hier, devenus les Québécois d’aujourd’hui, n’ont jamais été appelés à se prononcer, par référendum ou lors d’élections générales, sur les moments fondateurs de ce pays appelé Canada, tels l’Acte de Québec de 1774, l’Acte d’union de 1840, la création du Dominion of Canada en 1840, du Statut de Westminster en 1931 ? Pas plus que sur l’acte constitutionnel de 1982, d’ailleurs.
    Pour des élites politiques responsables
    J’appelle donc nos élites politiques à assumer leurs responsabilités, au premier chef le Parti québécois, dont l’article premier de son programme l’interpelle depuis sa création, ainsi que Québec solidaire. Il leur revient à eux d’abord d’agir en toute logique et en toute conséquence pour, ensuite, proposer un ou des référendums au peuple québécois s’il y a lieu.
    Entre-temps, le Québec a le droit de mettre fin à sa vieille relation de mariage forcé avec le Canada, organisé par Londres. Comme un couple qui, constatant que plus rien ne va, se sépare pour ensuite divorcer. Et Dieu sait que le couple est pour le moins bancal depuis des lustres et des lunes, sinon depuis le début de son mariage forcé, et ce, peu importe les thérapies de couples, très nombreuses et toujours infructueuses. Dialogue de sourds ! L’impasse, historique, demeure totale et persiste.
    Et si le Canada résiste quand même, alors, comme le Kosovo, le Québec pourra proclamer unilatéralement son indépendance et, enfin, commencer à négocier, pour de vrai cette fois, son statut de nation reconnue par… le Parlement d’Ottawa ! Et puis, tant qu’à y être, on pourrait demander le rapatriement du nom « Canada » que le conquérant s’est approprié, et le drapeau à la feuille d’érable, puisque l’érable et son sirop internationalement convoité ont un pays bien à eux : le Québec. Et aussi notre hymne national, le Ô Canada, que le conquérant nous a effrontément usurpé et travesti au propre comme au figuré.
    Quel beau programme pour le prochain congrès du Parti québécois, que ne reniera pas, j’imagine, Amir Khadir de Québec solidaire ! Quelle belle « amorce d’un programme mobilisateur et pédagogique sur la souveraineté » que ne devraient pas renier non plus Marc Laviolette et Pierre Dubuc du SPQ libre (Le Devoir, 5 août), ni non plus le président du Comité nation des jeunes du Parti québécois, Alexandre Thériault-Marois, pour qui « la gouvernance souverainiste n’est pas non plus une doctrine, mais plutôt une simple [sic] stratégie » (Le Devoir, 30 juillet) !
    Ces derniers pourraient s’appuyer sur le comité constitutionnel des Intellectuels pour la souveraineté pour qui « l’accession à l’indépendance du Québec ne dépend pas de l’acceptation ou du refus du Canada […] Le cas du Kosovo nous montre qu’une fois épuisée la possibilité d’un divorce à l’amiable, c’est en définitive au peuple concerné et à ses représentants légitimes que revient la décision, unilatérale au besoin, de déclarer son indépendance. » (Le Devoir, 10 août).
    Pour qu’enfin cesse cette course après des options d’ordre plus intellectuel et conceptuel que politiquement pragmatiques, qui parlent des vraies affaires à nos concitoyens. Vive le Québec ! Vive le Québec… enfin libre !
    ***
    Dominique Boivin - Politicologue et ex-chef de cabinet du whip de l’Opposition officielle du Parti québécois à l’Assemblée nationale (1973-1975)