Les médias dominants tentent de brider le gouvernement Legault pour le ramener dans le bercail du multiculturalisme canadien.
Par Patrice-Hans Perrier
Mathieu Bock-Côté, dans l’édition de samedi dernier du Journal de Montréal, met en garde le gouvernement Legault contre la tentation de vouloir émasculer son programme électoral afin de se conformer à la doxa des médias dominants. Cette doxa – opinion dominante – tire profit des requêtes de certains groupes minoritaires afin de pouvoir imposer ses intérêts bien compris.
Ainsi, le sociologue met le doigt sur cette mécanique perverse qui compromet la capacité de gouverner de la classe politique. « Dans les circonstances historiques qui sont les nôtres, la recherche exagérée du consensus consisterait dans les faits à consentir aux lobbies idéologiques les plus intransigeants le droit de fixer les critères de l’acceptabilité démocratique […] », précise-t-il en dirigeant notre regard vers le spectre de certains groupuscules qui font la pluie et le beau temps.
De quoi parle-t-on ?
Le chroniqueur du Journal de Montréal fait allusion à l’éclosion d’une flopée de groupes d’intérêt qui gangrènent le fonctionnement de nos « institutions démocratiques » en s’appuyant sur la doctrine canadienne du multiculturalisme. Les médias dominants, toujours selon ce dernier, agiraient comme des courroies de transmission qui imposent les doléances de ces minorités agissantes contre les intérêts de la « majorité silencieuse ».
Tout cela est bien beau, mais Mathieu Bock-Côté se contente de ressasser des généralités qui empêchent les lecteurs d’approfondir la question. « Ne nous racontons pas d’histoire : la mouvance multiculturaliste n’accepte tout simplement pas sa défaite dans les urnes et cherche à reprendre le pouvoir en mettant en tutelle le gouvernement », ajoute-t-il sur un ton vaporeux qui ne nous aide pas à y voir plus clair.
Mettre le doigt sur les plaies
Il faut mettre le doigt sur les plaies qui compromettent la santé de notre nation. Ainsi, nous avions déjà fait un peu de lumière sur « l’argent et les intérêts derrière la manifestation du 7 octobre » dernier, dans un contexte où quelques milliers d’activistes étaient descendus dans les rues de Montréal afin de protester contre le « racisme systémique » du Québec et la prise du pouvoir par les troupes « réactionnaires » de François Legault.
Une simple recherche nous avait permis de débusquer le fil conducteur rattaché à cette manifestation qui lançait un véritable coup de semonce au nouveau gouvernement québécois. C’est le Mouvement québécois pour la paix qui coordonnait la plus grande partie des effectifs mis en scène afin de mousser cette tentative de soulèvement orchestrée de manière artificielle.
Les intérêts derrière ce mouvement de troupes
Et, prenant la peine de dérouler un peu plus cet écheveau, nous avons pu constater que la Brian Bronfman Family Foundation agit comme un mécène toujours prêt à dépenser pour des groupuscules prônant la destruction de l’identité québécoise. Parce que c’est, précisément, l’identité québécoise qui pose problème pour ce lobby subventionné par les mêmes qui ont agi comme collecteurs de fonds derrière Justin Trudeau durant la course à la chefferie au Parti libéral du Canada en 2015.
Rappelons à nos lecteurs que le milliardaire Stephen Bronfman est, de facto, le grand argentier et un conseiller de premier plan pour Justin Trudeau. Il accompagnait, d’ailleurs, les ténors de la nouvelle équipe Trudeau lors d’un dîner d’État à la Maison-Blanche en mars 2016.
C’est aussi à cette époque, en janvier 2016, que la garde rapprochée de Justin Trudeau s’est entretenue avec George Soros durant le Sommet économique de Davos. Le thème de la rencontre portait sur « l’économie globale », c’est-à-dire sur l’urgence d’ouvrir les frontières aux flux de la finance internationale. Et, c’est pourquoi le Traité de Lisbonne a été adopté avec tant d’insistance. Cette disposition contraint les nations à légaliser l’immigration illégale et à renoncer au contrôle effectif de leurs frontières. Parce que le grand patronat réclame son lot de travailleurs étrangers corvéables à merci.
Ce ne sont pas quelques groupes d’activistes pro-immigration ou d’ultragauche qui font la loi. La législation canadienne, s’appuyant sur la Charte des droits de Pierre Elliot Trudeau, ne fait que graver dans le marbre les desiderata d’une caste de financiers mondialistes.