Le PQ veut entendre les commissaires Renaud Lachance et France Charbonneau

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Ce n'est que le début de la tempête





Les commissaires France Charbonneau et Renaud Lachance doivent s'expliquer devant les élus de l'Assemblée nationale, demande le Parti québécois.


Une lettre a été envoyée en ce sens jeudi au président de la Commission des institutions, le député libéral Guy Ouellet. Tous les partis doivent donner leur accord.


Les chances semblent toutefois minces qu'une telle audience ait lieu, si on en croit le responsable des communications du cabinet du premier ministre Philippe Couillard. «Les péquistes veulent que les parlementaires s'immiscent directement dans l'indépendance de la Commission Charbonneau. Ils rient au nez des institutions», soutient Charles Robert.


Le député péquiste Bernard Drainville se demande si le commissaire Renaud Lachance aurait pu subir des «pressions» pour blanchir les libéraux dans le rapport de la Commission Charbonneau.


En septembre, M. Lachance a annoté certaines pages d’une version préliminaire du chapitre sur le financement des partis politiques, plus particulière lorsqu'il était question du Parti libéral du Québec, a rapporté Radio-Canada jeudi. Ces commentaires ont contribué à alimenter la relation déjà houleuse qu’entretenaient les deux commissaires, selon des échanges de courriels obtenus par l'émission Enquête.


Selon le député de Marie-Victorin, la bisbille entre les deux auteurs du rapport a privé les Québécois de la vérité sur le financement du PLQ.


«Je suis dégoûté. On a payé 45 millions $ pour ça?!, a-t-il lancé, lors d'une brève mêlée de presse à Québec. Le conflit entre Renaud Lachance et la juge Charbonneau a contribué à l'affaiblir et à le rendre, à certains égards, insipide».


M. Drainville réclame des explications de la part de Renaud Lachance et France Charbonneau. «Je veux savoir des deux commissaires, est-ce qu'il y a eu des pressions? Je pose la question», a-t-il renchéri.


Démagogie!


C'est de la pure «démagogie», selon le porte-parole du cabinet Couillard. «Jamais le gouvernement n'est intervenu dans les travaux de la commission Charbonneau à quelque étape que ce soit, a fait valoir M. Robert. Laisser sous-entendre que le gouvernement serait intervenu, c'est de la fabulation, de la déformation de l'information!».


Il estime que le député péquiste a la mémoire bien sélective puisque le PQ et son ancienne chef, Pauline Marois, ont aussi reçu des préavis de blâme de la Commission Charbonneau, qui ne se retrouvent pas dans le rapport.


Lachance discrédité


Pour le député de Québec solidaire, Amir Khadir, ces révélations viennent discréditer le jugement du commissaire Lachance et sa dissidence dans le rapport de la Commission. Du même coup, la position «plus tranchée» de la juge France Charbonneau s'en trouve renforcée.



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