Yves Bolduc joint la firme de relations publiques Hill+Knowlton Stratégies. L'ex-ministre libéral agira comme conseiller stratégique, notamment en gestion de crise.

Le Dr Bolduc assure que ce nouvel emploi n'aura pas d'impact sur sa pratique médicale. «Je ne quitte pas du tout la médecine, je continue de faire la même médecine que je faisais auparavant, sauf quelques heures par semaine, où je vais faire du conseil stratégique, a-t-il confié à notre Bureau parlementaire. J'ai une grande capacité de travail».

Il soutient qu'il n'est pas question de s'adonner à «des activités de lobbying». L'ancien ministre de la Santé et de l'Éducation entend respecter le Code d'éthique des élus de l'Assemblée nationale. «Je ne peux pas toucher les sujets par rapport aux activités que j'ai eues comme ministre (de l'Éducation). Ça, je vais respecter ça, assure-t-il. On va respecter le Code d'éthique à la lettre».

La loi stipule qu'un ancien ministre doit s'abstenir d'exercer une quelconque activité de lobbyisme pendant au moins deux ans après avoir quitté ses fonctions.

Yves Bolduc rappelle qu'avant de faire le saut en politique, il pratiquait la médecine tout en étant consultant. Il ajoute qu'il détient une maîtrise à l'École nationale d'administration publique (ENAP) «orientée sur la performance», «la gestion des conflits et la gestion des crises».

«Maintenant, je pense avoir beaucoup d'expérience dans ce domaine-là», lance-t-il, en entrevue.

Yves Bolduc a démissionné de ses fonctions de député de Jean-Talon et de ministre de l’Éducation en février dernier, après avoir été au centre de plusieurs controverses.

Ses nouveaux clients pourront bénéficier de son expérience. «Mettons qu'il y a une situation difficile, qu'est-ce qu'on peut faire pour les aider», donne-t-il comme exemple.

M. Bolduc refuse toutefois qu'on limite son mandat chez Hill+Knowlton Stratégies uniquement à de la gestion de crise. «En gestion de toutes sortes de choses», insiste-t-il.