Le PQ évoque déjà la possibilité de reprendre Gaétan Lelièvre

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Ça fait pas mal girouette, et ça décrédibilise le PQ en matière d'éthique





Si les fautes du député Gaétan Lelièvre se limitent à avoir accepté des cadeaux de la firme Roche à l’époque où il était directeur général de la Ville de Gaspé, le Parti québécois pourrait bien le reprendre en ses rangs, a affirmé Jean-François Lisée.


«À partir du moment où il admet son erreur, présente ses excuses, il y a une sanction. S’il n’y a pas d’autres suites, on va évoquer la possibilité de son retour. Quand ? Je ne sais pas», a déclaré Jean-François Lisée en point de presse, mercredi matin.

Le chef du Parti québécois s’en remet aux autorités compétentes – qu’elles soient policières, éthiques ou déontologiques – pour juger de la pertinence de fouiller davantage les informations révélées par le Bureau d’enquête du Journal, mardi.

«Ça ne dépend pas de nous. On va voir dans les mois qui viennent s’il y a ou non des enquêtes et on prendra des décisions en fonction de ces éléments-là, a poursuivi M. Lisée. S’il y a une institution qui pense qu’elle doit faire enquête, qu’elle le fasse.»

Advenant de nouvelles informations dans cette affaire, le Parti québécois pourrait attendre la fin de l’enquête avant de se prononcer sur un éventuel retour de M. Lelièvre. Sans quoi l’exclusion temporaire pourrait constituer la sanction «grave» pour les fautes admises, a soutenu M. Lisée, visiblement ouvert à passer l’éponge sur cette affaire.

Deux versions


L’ex-ministre Gaétan Lelièvre a présenté des excuses, mardi, pour avoir accepté «certains avantages offerts» par la firme Roche en 2008 et 2009. Or, les courriels obtenus par Le Journal démontrent que M. Lelièvre aurait lui-même quémandé certaines faveurs.

«Les courriels que vous avez disent : Il a demandé. Lui, sa version des faits est autre. Si un enquêteur voulait faire enquête, il pourrait confronter les deux versions», a répondu M. Lisée, refusant de se prononcer sur la thèse qu’il privilégie personnellement.

Réflexion


Martelant n’avoir «jamais transgressé la loi» ni «consenti d’avantages» à quelconque entreprises, le nouveau député indépendant a laissé savoir qu’il réfléchissait depuis quelques mois à son avenir politique. Les récentes révélations du Journal ont eu un impact sur sa réflexion, a-t-il dit.


«C’est un élément majeur et il faut que je mette ça dans toute cette analyse-là. Au moment où on se parle, même si le chef me disait qu’il était prêt à me réintégrer et qu’il voulait que je me présente pour 2018, non. Je ne suis pas rendu au bout de ma réflexion», a-t-il commenté, soutenant toutefois un grand intérêt à retrouver les rangs du PQ.
 




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