FILATURE DE L’UPAC

Le PQ accuse le PLQ de ne pas collaborer

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Ils ne veulent évidemment pas collaborer à s'incriminer

QUÉBEC - La filature d’un ancien directeur du Parti libéral du Québec (PLQ) par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) illustre le manque de collaboration des dirigeants du PLQ dans des enquêtes portant sur des crimes graves, a soutenu le Parti québécois (PQ), vendredi.
«Pour avoir droit à une filature, il y a des critères. Il faut que les enquêtes soient très importantes et qu'elles touchent à des crimes graves, a fait valoir la leader parlementaire du PQ, Agnès Maltais. [Et s'il] y a des filatures, c'est parce qu’il n’y a pas de collaboration sur [ces] crimes graves, c’est terrible.»
Mme Maltais réagissait à un article publié vendredi dans «La Presse». Le quotidien montréalais a rapporté que le policier de la Sûreté du Québec (SQ) impliqué dans la collision ayant causé la mort d’un garçon de 5 ans, le 13 février dernier, à Longueuil, poursuivait Robert Parent, un ancien directeur du PLQ, dans le cadre d'une filature effectuée pour le compte de l'UPAC.
Cette filature s’inscrirait dans «une enquête d'envergure reliée à de la corruption, à de l'abus de confiance et au financement occulte de partis politiques provinciaux». L’enquête impliquerait des élus provinciaux, des personnalités influentes du monde des affaires et hauts fonctionnaires.
La filature expliquerait la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales de ne pas porter d'accusations contre le policier impliqué dans l'accident survenu à Longueuil.
Agnès Maltais a demandé au premier ministre et chef du Parti libéral, Philippe Couillard, d’ordonner aux dirigeants de sa formation politique de collaborer.
«Il y a des dirigeants du Parti libéral qui sont au courant. Et c’est lui le chef du Parti libéral. C’est à lui à assumer et à nous dire et à ordonner qu’il y ait collaboration», a-t-elle dit.
La députée de Taschereau a également demandé au gouvernement de s’assurer que les hauts fonctionnaires visés par l’enquête de l’UPAC collaborent avec les autorités policières.
De passage à Toronto pour assister à la réunion conjointe des conseils des ministres du Québec et de l'Ontario, Philippe Couillard n’a pas voulu réagir aux faits rapportés par «La Presse».
«Je n’ai pas de commentaires à faire là-dessus. Je suis ici pour bâtir l’avenir», a lancé le premier ministre aux journalistes qui le questionnaient sur le sujet.
- Avec la collaboration de Charles Lecavalier


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