Le PQ à la recherche d’un cheval

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«La lamentable débandade du candidat libéral dans Louis-Hébert montre encore que, dès qu’il est question d’éthique, le jugement prend congé au PLQ»





J’étais hier soir au Palais des congrès pour l’ouverture du congrès du PQ. J’ai assez milité pour savoir lire le non-verbal des gens présents.


On affiche sa confiance, on serre les coudes, on travaille avec discipline, mais on laisse aussi percer la nervosité.


Et on peut comprendre : les sondages sont moroses depuis des mois.


Une 3e place aux prochaines élections pourrait faire du PQ, comme le NPD fédéral, un gérant d’estrade qui regarde les autres jouer pour vrai... et pour longtemps.


Vulnérables


Pourtant, les adversaires du PQ, à des degrés divers, sont tous vulnérables.


Usé jusqu’à la corde, le PLQ s’accroche au pouvoir grâce à la division des francophones et au vote monolithique des minorités ethniques anglicisées.


La lamentable débandade du candidat libéral dans Louis-Hébert montre encore que, dès qu’il est question d’éthique, le jugement prend congé au PLQ.


Quoi, on ne savait rien des casseroles qu’il traînait ?


Quant aux sermons du chef libéral sur le racisme et la tolérance, ils sont irritants comme une maladie de peau et agacent de plus en plus de gens.


Mais c’est la CAQ qui semble en profiter et non le PQ. Pendant que le PQ se cherchait, François Legault et une petite équipe de députés travaillants tapaient sur les bons clous.


Mais est-ce assez pour que la CAQ soit perçue comme un gouvernement en attente ?


Passé l’effet de nouveauté provoqué par Gabriel Nadeau-Dubois, Québec solidaire revient à son niveau d’appuis habituel.


Pourtant, ce parti bénéficie d’une couverture extraordinairement complaisante de la part de certains médias, qui savent à qui ce parti nuit vraiment et qui ne disent pas un mot de son programme délirant.


Mais le PQ ne profite pas non plus de ce tassement des appuis à QS, son ennemi de toujours, qui n’a jamais aspiré qu’à sa destruction pendant qu’il faisait semblant de se laisser courtiser.


En rendre M. Lisée responsable au point de miner son leadership à un an des élections serait, de la part des militants péquistes, comme donner des coups de canif dans un radeau pneumatique en haute mer.


Quoi ?


Les déboires du PQ ne s’expliquent pas, selon moi, par la mise à l’écart du référendum, décision lucide.


Mon hypothèse est que l’électorat péquiste s’attendait à ce que cette mise à l’écart soit compensée par un projet alternatif clair et costaud... qui n’est jamais venu.


Bon, d’accord, le pays n’est ni pour demain ni pour après-demain. En attendant, on fait quoi pour défendre le Québec français, se demandaient beaucoup de nationalistes ?


Il fallait leur offrir à boire et à manger. Dire qu’il faut écarter le PLQ du pouvoir ne peut suffire si la CAQ est la mieux placée pour y parvenir.


Les militants péquistes attendent toujours qu’on leur présente le cheval à enfourcher pour la course.




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