COMMISSION CHARBONNEAU

Le PLQ un « réseau d’affaires », selon un ex-ingénieur chez Roche

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La trop commode explication du «flou» savamment entretenu

Un ex-ingénieur de Roche impliqué dans le financement sectoriel, identifié sous le pseudonyme de « Jean Gagnon », a sollicité régulièrement des entreprises pour le financement du PLQ.

M. Gagnon a qualifié le parti de « réseau d’affaires » au sein duquel se croisaient les dirigeants des firmes de génie conseil et des grands cabinets d’avocats, d’architectes, d’urbanistes et de comptables. Ils cherchaient tous des contrats du gouvernement.

« Je ne connais personne en affaire qui va donner ses profits après impôts, après de durs labeurs, pour rien », a-t-il dit.

Les entreprises et les partis politiques étaient engagés dans un cycle sans fin en matière de financement. Les partis sollicitaient les entreprises ; celles-ci donnaient par crainte de représailles. Les firmes capitalisaient sur leurs élans de générosité en réclamant de l’aide dans les cabinets ministériels, afin de faire avancer les projets de leurs clients ; après avoir obtenu un coup de pouce, elles étaient sollicitées à nouveau par les partis l’année suivante. « C’est une vis sans fin », a-il dit.

Déballer son sac

L’homme ne peut être identifié pour des raisons de santé. Il a promis de déballer son sac, jeudi à la commission Charbonneau. « Je vous assure un témoignage sans voile, sans retenue, en toute vérité », a dit le témoin qui a travaillé chez BPR et chez Roche.

M. Gagnon, a été impliqué dans le financement libéral lors de la campagne de 1994, orchestrée par Marc-Yvan Côté dans l’est du Québec. Pour faire son travail, on lui remettait des listes à solliciter dans les firmes de génie, et autres cabinets de professionnels.

M. Gagnon n’avait pas l’impression de poser un geste illégal en sollicitant des dirigeants d’entreprises pour acheter des billets à la douzaine. « Il y avait un flou dans la loi, un immense flou », a-t-il dit.

Rien dans la loi n’empêchait les donateurs individuels d’être remboursés par leurs entreprises pour leurs contributions. La loi a été modifiée en 2010 seulement pour interdire clairement l’usage des prête-noms, sous peine d’amende.

D’autres détails suivront


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