Norman Delisle - Le Parti québécois a mis la table pour couronner Pauline Marois comme nouveau chef dès le 30 juin prochain, a appris mercredi la Presse Canadienne.



C'est en effet le samedi 30 juin que le successeur d'André Boisclair sera présenté publiquement, si une seule candidature est en lice. Pauline Marois est actuellement la seule personne à avoir annoncé publiquement sa candidature.
Si jamais une deuxième personne se portait candidate, il y aurait alors un vote par correspondance chez les 150 000 membres du parti au mois d'août, avec dépouillement et annonce des résultats le 25 août.
Le calendrier du processus électoral péquiste, obtenu par la Presse Canadienne, sera soumis à l'approbation de la conférence nationale des présidents du parti, qui se réunira samedi à Boucherville. On prévoit son adoption.
Par ailleurs, les règles ont été resserrées pour éviter la présence d'une pléthore de candidats comme en 2005. Cette année-là, neuf candidats étaient sur les rangs, dont quelques uns très marginaux.
Cette fois-ci, chaque candidat devra recueillir 1500 signatures de membres en appui, contre 1000 la dernière fois. Ces signataires devront provenir de 40 circonscriptions différentes réparties dans au moins six régions.
De plus, chaque signature d'appui ne sera comptabilisée qu'une seule fois, même si un membre signe plusieurs bulletins de présentation. Cette signature ne sera comptabilisée que sur le premier bulletin reçu par la direction du parti.
Un candidat devra aussi fournir au parti, avec son bulletin de présentation, «un texte expliquant la vision et les orientations qu'il propose».
Enfin, l'organisation («l'instance», selon le jargon de la Loi électorale) de chaque candidat devra déposer un montant non remboursable de 5000 $ auprès de la présidence d'élection pour obtenir un bulletin de candidature.
Les éventuels candidats ont jusqu'au 26 juin prochain, avant 17h00, pour faire parvenir leur bulletin auprès de la présidence d'élection. Cette présidence sera assurée par Lyne Marcoux, une militante péquiste de longue date qui préside les réunions des diverses instances du parti depuis plusieurs années.
Selon la présidente du PQ, Monique Richard, l'ensemble de ces mesures devrait permettre aux éventuels candidats de «mener un débat réel» sur les objectifs du parti.
Elle a convenu que lors de la course au leadership de 2005, les candidats «n'avaient pas eu la chance de faire pleinement ressortir les enjeux du parti».
Le PQ compte plus de 150 000 membres qui pourront voter, soit 95 000 membres en règle et quelque 60 000 membres dont la carte est échue depuis peu, mais qui pourront voter en renouvelant leur membership à l'occasion de la course au leadership.
Cette course est rendue nécessaire à la suite de la démission surprise à la mi-mai du chef André Boisclair, qui avait été élu avec 53 pour cent des suffrages en novembre 2005. C'est le député d'Abitibi-Ouest François Gendron qui assume l'intérim à la tête du parti.