Le mur canadien

À se taper la tête sur le mur, on devient fou.

Tribune libre

Plus tard, lors de la cérémonie de remise des prix qui se déroulait dans l'aréna O2 World à Berlin, les membres du groupe allemand Tokio Hotel ont été hués quand ils se sont exprimés en anglais uniquement au moment d'aller chercher leur prix. Selon de nombreux analystes, avec la réunification, l'Allemagne a retrouvé une certaine fierté nationale. Bref, on n'aurait pas vu ça il y a vingt ans. (Le Devoir 9-11-2009)
Il y a 20 ans, les Allemands de l’Est et de l’Ouest décidaient de renouer. Ils ont forcé une brèche dans le mur de Berlin qui allait s’effondrer.
Chaque fois que le Québec voit ses lois renversées, amendées; chaque fois que le Canada parle en son nom; chaque fois qu’il lui coupe les vivres et passe des accords sur son dos, le Québec frappe un mur. C’est le mur canadien.
À se taper la tête sur le mur, on devient fou.
À l’exemple des Allemands, les Québécois doivent descendre dans la rue pour faire tomber ce mur dont ils font les frais et pour qu’une véritable frontière sépare le Québec et le Canada afin que chacun des deux États puisse être gouverné en fonction de sa population respective.
À l’heure actuelle, le mur canadien s’apparente à celui que les Israéliens ont érigé pour contrôler des Palestiniens cependant que son invisibilité laisse croire qu’il n’existe pas. Ce mur psychologique a pourtant l’effet d’un mur de ciment ou celui d’une prison dont les Canadiens sont les gardiens.
Seule l’indépendance nous délivrera de ce milieu carcéral dans lequel le Canada nous maintient, depuis 250 ans, prisonniers. C’est elle qui redonnera aux Québécois ce sentiment de fierté nationale que le mur canadien, jour après jour, effrite.
Nous sommes un peuple et non deux. Officialisons les faits.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 novembre 2009

    Bonjour Mne. Moreno
    Un mur, vous dites! Des trous, seraient plus appropriés dans les circonstances.
    En forme de nids de poule, de déficits dans les budgets de nos gouvernements ou celui de la Caisse de dépôt, semblable à un cratère sur la lune. En prime, on se retrouve aujourd'hui avec la psychose des piqûres de la grippe A(H1N1). Des trous, vous dis-je.
    Pourquoi s'étonner de voir les politiciens comme Stephen Harper, Josée Verner, Jean Charest délaissés le Bonhomme Carnaval, préférant les Kodaks en compagnie de Régis Labeaume depuis son écrasante majorité à la Mairie Québec.
    Le nivellement par le bas ou plutôt la munipalisation du Québec; jeux, spectacles, amphithéatres, voiries... comme à Rome à l'époque de Jules César.
    Rénald Paré , le gérant de Caisse Populaire de la Petite vie, ferait tout aussi bien l'affaire comme grand visionnaire, quand à sombrer dans le burlesque.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 novembre 2009

    Très bon parallèle Mme Moreno! Vraiment je découvre en vous une audace, un tranchant, un génie qui me plaît beaucoup!
    Continuez votre bon travail!
    Solidairement,
    Stéphane Magnan

  • Gilles Bousquet Répondre

    9 novembre 2009

    Pour officialiser les faits, faut devenir souverains et nous ne pouvons pas le devenir s'il n'y a pas une bonne majorité d'entre nous qui le voulons fermement.
    Faut commencer par évangéliser les fédéralistes aux mérites de la souveraineté, de l'indépendance ou de la séparation du Québec, selon les sensibilités.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 novembre 2009

    Mme Moreno,
    Le parallèle est frappant. Les Allemands ont recommencé à exprimer leur fierté en fustigeant les « mondialisants » qui voudraient continuer à les angliciser. Les Québécois « indolents » se reprendraient en main si on leur indiquait la voie vers la liberté.
    Gilles Proulx, qui jouit d’une tribune très populaire dans le journal scab, a prétendu qu’avant de « faire les Don quichotte » devant le couple royal, nous devrions nous nettoyer d’abord, incidemment en évitant le « joual », qui « nous folklorise et nous dénature ». Au contraire, il y a fort à parier que ce relâchement des mœurs soit justement la conséquence de « l’avenir bouché » que nous laissent nos petits caporaux d’Ottawa et de Toronto. Si nous pouvions, demain sur le passage du représentant de la monarchie, ouvrir la brèche qui ferait tomber le mur du Canada, quelle fierté en tireraient tous les Québécois contents de l’être! Du coup, l’horizon s’ouvrirait pour une nation prise en otage depuis 250 ans! Quel chantier de construction que l’ouverture d’un pays! Les générations montantes se sentiraient concernées : élaborer le plan, établir les échéanciers, recenser les forces vives, se donner la compétence par l’assaut des universités, des grandes écoles ici et ailleurs… Cette fierté ne laisserait plus place au relâchement, au langage mou, aux décisions molles, au flânage mou autour des patinoires pour gladiateurs racistes anti-Québécois. Plus de place aux idées noires. À NOUS LE FUTUR!
    Demain pourrait marquer la chute du mur qui nous rapetisse! Combien d’Allemands se sont rués sur la brèche? Combien de Québécois ne croient plus à la démocratie électorale? Tous ceux qui ont renoncé à voter sur papier depuis longtemps ont demain l’occasion de VOTER PAR L’ACTION! C’est 60% de la population qui peut maintenant surprendre les médias qui cherchent les coups d’éclat. Cette fois, ils ne pourront pas nous ignorer. SEULE LA PRÉSENCE suffit! Lâchez tout, demain après-midi. Rassemblons-nous sur la rue Bleury en bas de Sherbrooke, devant le BlackWatch Regiment. La Reine retirée de nos billets, c’est plus qu’un symbole, c’est notre libération de la COUR SUPRÊME qui bloque toute notre action nationale.

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