LE JOURNAL DE LISÉE

Le message de Jean-François Lisée dans un livre

Dans l’ouvrage à paraître à la fin du mois, le député revient notamment sur la charte des valeurs

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Le saboteur

Tout indique que Jean-François Lisée sera candidat à la chefferie du Parti québécois. Il déballera son sac dans un livre à paraître à la fin du mois, dans lequel il revient notamment sur la charte des valeurs que le gouvernement Marois a défendue, a appris Le Journal.
Plusieurs ont douté de sa détermination à vouloir succéder à Pauline Marois. Sans parler des derniers sondages, qui le placent bon dernier chez les aspirants-chefs en lice. Dans Le Journal de Lisée: 18 mois de pouvoir, mes combats, mes passions, le député de Rosemont tente de se distancier de l’étiquette d’intellectuel qui lui colle à la peau et démontre son intérêt certain pour la direction du PQ.
«Au-delà du programme et des idées, comment juger de ce qui fait un bon leader? Il faut savoir ce qu’il a accompli lorsqu’il en avait l’occasion. Comment il s’est comporté pendant les grands débats. Comment il a géré les crises. Et comment tout cela prépare au turbulent poste de chef du PQ, donc d’aspirant premier ministre du Québec», peut-on lire dans un extrait de l’ouvrage, sur lequel Le Journal a mis la main.
Charte
Dans le gouvernement péquiste de Pauline Marois, Jean-François Lisée a eu la lourde tâche de vendre le controversé projet de charte des valeurs aux Montréalais, à titre de ministre de la Métropole.
Au lendemain de la débâcle du PQ aux élections du 7 avril 2014, certains élus péquistes ont évoqué des dissensions au sein des députés péquistes sur le projet de charte.
Le député de Rosemont promet des «anecdotes» et des propositions concrètes sur la laïcité et les rapports avec la diversité. Au gouvernement, Jean-François Lisée estimait que la charte pilotée par son collègue Bernard Drainville ne devait pas s’appliquer aux employés actuels du secteur public, mais uniquement aux futurs fonctionnaires.
La langue, la création de richesse et les moyens pour le PQ de retrouver la confiance des électeurs sont aussi abordés dans le livre.
Parcours politique
Sa dernière sortie en règle contre le favori de la course, Pierre Karl Péladeau, a fait grincer des dents dans les rangs péquistes. Jean-François Lisée estime que son collègue ne peut aspirer à la chefferie du parti s’il demeure actionnaire de contrôle de l’empire Québecor.
L’ancien conseiller de Jacques Parizeau et Lucien Bouchard avait déclaré dès la fin août que la chefferie du PQ était un prolongement logique de son parcours politique, ce qui lui avait valu de nombreuses critiques.
C’est ce qu’il semble vouloir illustrer dans son nouveau bouquin en passant en revue ses «erreurs et ses réalisations», de son enfance à Thetford Mines jusqu’au Conseil des ministres du cabinet Marois.
«Au-delà du programme et des idées, comment juger de ce qui fait un bon leader? Il faut savoir ce qu’il a accompli lorsqu’il en avait l’occasion. Comment il s’est comporté pendant les grands débats. Comment il a géré les crises. Et comment tout cela prépareau turbulent poste de chef du PQ, donc d’aspirant premier ministre du Québec» - Extrait du livre Le Journal de Lisée: 18 mois de pouvoir, mes combats, mes passions.

JEAN-FRANÇOIS LISÉE
Né à Thetford Mines en 1958
Au sortir de sa formation universitaire à l’UQAM, il travaille comme journaliste pour différents médias québécois
En 1994, il devient conseiller du premier ministre Jacques Parizeau. Il participe à la stratégie référendaire de 1995
Suite à la démission de Parizeau, il sera conseiller politique du premier ministre Lucien Bouchard jusqu’en 1999
De 2001 à 2004, M. Lisée est chercheur invité au Département de science politique de l’Université de Montréal
En 2004, il cofonde le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM)
Il se présente pour le Parti québécois à l’élection de 2012 dans la circonscription de Rosemont
Il fut ministre des Relations internationales et de la Métropole sous le gouvernement Marois
Réélu le 7 avril dernier, il est actuellement porte-parole de l’opposition en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention et porte-parole pour la Métropole


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