Le gouvernement Trudeau fait les frais de l'accrochage avec Trump dans de premiers échanges en Chambre

F6d2934b8b33931d8d0dffea47817b4a

Scheer devra faire plus pour détrôner Trudeau


OTTAWA | Le récent accrochage entre le premier ministre Justin Trudeau et le président Donald Trump a été ramené sur le tapis vendredi, lors du premier échange d’hostilités à la Chambre des communes depuis l'élection d’octobre.  


«Les actions de M. Trudeau cette semaine au sommet de l’OTAN sont autant de preuves de son comportement non diplomatique», a lancé la chef adjointe conservatrice Leona Alleslev durant la période de questions.  


La vice-première ministre et ex-ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland s’est levée plusieurs fois pour se porter à la défense de M. Trudeau.  


«Je peux assurer que le premier ministre est un excellent représentant de notre pays à l’étranger, surtout en ce qui concerne nos relations essentielles avec les États-Unis», a-t-elle rétorqué.  


Mme Freeland, qui a conservé la responsabilité du dossier des relations américano-canadiennes, a par ailleurs indiqué que les efforts pour une ratification imminente de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) vont bon train.  


Les troupes conservatrices ont sauté sur chaque occasion d’accuser M. Trudeau de nuire au positionnement du Canada sur la scène internationale et n’ont pas manqué de rappeler son voyage en Inde, en février 2018.  


«Nous aimerions vraiment entendre le premier ministre parler des relations du Canada avec les États-Unis, dont la détérioration a été exacerbée par sa conduite cette semaine», a pesté le chef Andrew Scheer.  


Ces attaques sont motivées par une vidéo enregistrée au sommet de l'OTAN, qui avait lieu mardi et mercredi à Londres. On peut y voir et entendre M. Trudeau qui semble se moquer du président américain Donald Trump, en compagnie du premier ministre britannique Boris Johnson, du président français Emmanuel Macron et de la princesse Anne, fille de la reine Elizabeth II.  


M. Trudeau a soutenu mercredi avoir simplement voulu souligner le caractère «imprévu» du point de presse auquel il avait pris part avec M. Trump, et le fait que le président américain avait saisi cette occasion pour faire une annonce inattendue.