Sortie sur l'économie québécoise

Le gouvernement Marois donne raison à Jacques Parizeau

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Parizeau a fait une passe dans l’enclave à Marois qui lance et compte. Couillard tombe dans le piège

Alors que le gouvernement Marois partage les constats de Jacques Parizeau sur «la lente et persistante détérioration de l'économie du Québec» depuis le début des années 2000, les libéraux refusent de reconnaître une quelconque part de responsabilité, et ce, même s'ils ont été au pouvoir entre 2003 et 2012.
Dans une chronique publiée lundi dans le Journal de Québec et le Journal de Montréal, Jacques Parizeau lance un cri d'alarme sur l'état de l'économie québécoise. «C'est la première fois depuis 30 ans que je suis inquiet quant à l'avenir économique du Québec, écrit-il. Il faut un remède de cheval.»
S'appuyant sur les résultats d'une étude réalisée par HEC Montréal, l'ancien premier ministre fait valoir que l'économie du Québec s'est détériorée au cours des 10 ou 12 dernières années par rapport à celle du Canada, et encore plus par rapport à celles des autres pays de l'OCDE.
Selon M. Parizeau, cette perte de vitesse s'explique principalement par la faible productivité des entreprises québécoises. Il accuse au passage le gouvernement Marois de ne pas prendre le problème au sérieux.
Marceau d'accord
Le ministre des Finances et de l'Économie, Nicolas Marceau, a indiqué lundi qu'il partageait les observations de l'ancien leader péquiste. «Je suis entièrement d'accord avec M. Parizeau. La productivité représente le défi numéro un auquel on est confrontés présentement», a-t-il déclaré en entrevue avec l'Agence QMI.
M. Marceau s'est toutefois défendu de ne rien faire pour améliorer la compétitivité de l'économie québécoise. Il a rappelé que son gouvernement avait déposé une politique économique qui prévoit, notamment, des mesures pour moderniser les entreprises afin qu'elles soient plus productives.
«Le remède de cheval que M. Parizeau appelle de ses vœux, on l'a mis en place puis on est en train de le déployer pour que notre économie croisse et qu'on ait plus de richesses au Québec», a-t-il dit.
Couillard ne veut pas répondre
Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, a qualifié de «salutaire» la sortie de M. Parizeau. «Je vois que M. Parizeau prend conscience publiquement des grands défis de l'économie du Québec. Parfait, tant mieux. Qu'on arrête de piger dans la poche des contribuables, de se servir de la dette puis d'attendre l'argent du fédéral», a-t-il affirmé.
Le chef du PLQ a cependant refusé de dire si sa formation politique, qui a été au pouvoir entre 2003 et 2012, était en partie responsable de la perte de productivité et de compétitivité des entreprises québécoises. Coupant court aux questions des journalistes, M. Couillard s'est borné à répondre qu'il se consacrait au présent et à l'avenir, ainsi qu'aux défis soulevés par l'étude de HEC.
Le cri d'alarme lancé par Jacques Parizeau a été également bien accueilli par la Coalition avenir Québec (CAQ). Le porte-parole de la CAQ en matière de finances, Christian Dubé, a expliqué que les propos de l'ancien premier ministre rejoignaient ceux de son chef, François Legault.
«C'est exactement ce que M. Legault nous dit depuis un an. Ça nous prend de l'innovation puis des jobs payantes, a rappelé le député de Lévis. On ne peut pas continuer à avoir ce retard-là, non seulement avec le Canada, mais également avec nos voisins.»


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