Le FMI

Faim Mondiale Institutionnalisée

Tribune libre

Le FMI (Faim Mondiale Institutionnalisée)
Quand j’ai reçu mon journal Le Devoir en fin de semaine (11 avril ’09), j’ai été très heureux de voir dans le cahier C, à la page 6, à la rubrique Philosophie, un interview d’Antoine Robitaille avec Gilles Dostaler, professeur au département des sciences économiques à l’UQUAM. Ce monsieur est spécialiste en histoire de la pensée économique et auteur. J’ai été heureux de ça parce que, pour la première fois, à ma connaissance, il a parlé de l’influence néfaste des théories de Milton Friedman, économiste à l’Université de Chicago, responsable de malheurs, de famines dans un nombre incalculable de pays, incluant la Russie. Dans plusieurs de mes articles j’ai parlé de ce Milton Friedman mais je ne pense pas que mes lecteurs aient vraiment compris de quoi il s’agit. Je ne sais comment Friedman a concocté ça, mais il a réussi à imposer souvent par la force cette théorie empoisonnée. C’est toujours le même scénario: un désastre, naturel ou provoqué (comme la crise actuelle), la dissolution des protections et acquis sociaux, ceux-ci étant vendus au privé (entre autre les PPP), et on fait main-basse sur l’économie du pays. M. Dostaler dans ses exposés, n’est pas allé aussi loin, il n’y avait qu’une page de journal, mais au moins, Antoine Robitaille, par des questions pertinentes, a réussi à donner la chance à M.Dostaler de nous apporter un peu de lumière dans toute cette noirceur de la finance mondiale.
Au risque que certaines personnes me trouvent redondant, je reviens sur ce point du capitalisme du désastre de Friedman parce qu’actuellement, au Québec, cette théorie est appliquée quotidiennement et que le grand public ne fait que commencer à s’en rendre compte. C’est une théorie appliquée au plus grand bénéfice des super riches, des banquiers et haut financiers et au détriment du peuple, berné comme c’est pas possible.
Nous sommes des conquis, des colonisés, et nous tombons dans exactement les mêmes ornières que tous les autres peuples colonisés. Les colonisateurs ont toujours utilisé des colonisés, collabos payés et engraissés, pour venir à bout des revendications normales des conquis. Partout, les colonies ont été matées de cette façon. C’est vrai dans tous les continents. Le colonisateur anglo-saxon (et d’autres aussi)n’a jamais hésité à écraser souvent dans le sang un manquement à des lois instituées par eux. Les nationalismes des oppressés ont d’abord été réprimés par le ridicule: ils ont associé le nationalisme à du tribalisme.
Jean Charest et sa clique, actuellement, est en train d’appliquer la théorie de Friedman, petit à petit, sans qu’on s’en rende compte vraiment. Ceuz qui croient que Charest est un nul qui ne fait rien, c’est un aveuglement dangereux. Au contraire, il fait beaucoup de choses, mais en cachette sous de fallacieuses apparences. Dans la théorie de Friedman on commence avec une crise, ça on l’a, on crée un chômage monstre, ça aussi on l’a, on prétend ne plus avoir d’argent pour financer les services sociaux comme la santé, l’éducation, la sécurité sociale, on l’a aussi, on démantèle, lentement pour ne pas provoquer de désordres violents les bourses et les acquis financiers, on est en train de le voir avec la Caisse de Dépôt, la vente en chemin d’Hydro-Québec, l’impuissance de la SGF qui n’a pas levé le petit doigt pour défendre les intérêts des compagnies dans lesquelles elle avait du capital, donc pertes sèches pour nous (pensez entre autre à Pétromont), pertes d’argent mais aussi pertes d’emplois, règlements coercitifs en ce qui concerne les produits québécois, pensons à la misère que fait le gouvernement du Québec aux petits producteurs de fromage fins au profit des gros. Pensons aussi à la «négligence» scandaleuse de ce même gouvernement face aux minières qui détériorent le territoire, polluent d’une façon éhontée la nature environnante, qui ne payent pas un sou ou très peu de redevances au gouvernement et laissent des trous béants aux frais des contribuables. Si on résume, les minières nous volent des milliards de richesses naturelles et nous font payer les pots cassés. Voilà entre autre les inactions du gouvernement Charest. Croyez-vous toujours qu’il ne fait rien? Mme. Sacoche a démissionné au bon moment après avoir rampé devant ce Charest. Comme je disais dans un autre texte, les rats quittent le navire avant qu’il coule.
Il faut tout de même réaliser que ce navire qui coule, c’est nous. J’avais une certaine confiance en la Caisse Populaire Desjardins mais après avoir appris que sa présidente fraye avec les Rousseau et les Desmarais de ce monde, la confiance s’est volatilisée. Le vol de nos richesses encouragé par la charesterie est tellement gros, qu’on ne semble pas en prendre connaissance. L'arbre qui cache la forêt.
Récemment, j’ai commencé à percevoir, dans Le Devoir, une recrudescence de courage chez les journalistes. Est-ce une consigne éditoriale, une décision personnelle de chacun d’eux, je ne saurais le dire mais il est temps que ces personnes renseignent les lecteurs de dangers réels qui menacent notre société. On ne parle pas de La Presse, organe officiel de désinformation et de propagande fédéraliste et desmaraisienne. D’ailleurs parlant de Desmarais, il se comporte exactement comme je le disais précédemment en colonisé. Non accepté dans les hautes sphères financières anglo-canadiennes, pour faire le beau, il se défoule sur les francophones, le Québec. Au lieu d’avoir le bagout de devenir le roi du Québec, il préfère rester le petit francophone bilingue de service. Un vrai colonisé!....même avec des milliards. Mon père appelait ça un quêteux monté à cheval.
Que vient faire le FMI dans tout ça? Dans la veine de la théorie de Friedman, il est comme par hasard, derrière tout ça et attend qu’on fasse appel à lui pour prêter de l’argent, pour endetter d’outrecuidante façon tous les pays demandants (après une crise), et ensuite exiger en contre partie qu’on applique la deuxième et troisième partie du système de Friedman et ainsi esclavagiser ces nations dont les gouvernements deviennent impuissants. D’où croyez-vous provient la faim généralisée dans le monde. On réduit à néant les petits producteurs dans chaque pays en inondant le marché de produits importés des grandes pUiSsAnces subventionnés et à prix réduits.
C’est ce qui nous attend avec les politiques actuelles de Charest. Comme je vous ai déjà dit, ne me croyez pas sur parole, ayez une conscience sociale assez poussée pour vous informer, pour dépasser la propagande FMIsante. La farce la plus grotesque de la dernière réunion du G-20 est le pouvoir accru qu'on a donné au FMI. Ça va pas être long qu'on va en voir les résultats. Certains journaux commencent à retrouver du courage mais c’est aussi une possibilité que de consulter certains sites sur internet qui eux, du moins pour l’instant, ne sont pas encore bâillonnés.

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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2 commentaires

  • François Munyabagisha Répondre

    15 avril 2009

    Vous faites bien, Mr Parent, de rappeler les illusions de lumières que nous servent assez souvent des «scientifiques» mythiques. Comment en fait des esprits font fausse route et servent de référence aussi longtemps? Il y a nécessité de questionner et soigner notre système de gestion de la pensée et du savoir. Nos universités entre autres, nos centre du savoir sont en passe de devenir, quasiment tous, des sortes de laboratoires militaires où rien de bon ne sort, ou des usines à poisons. La crise actuelle nous interpelle, interpelle la société, les sociétés, pour corriger les anomalies dans tout le système, anomalies de toutes sortes et non pas de manque de liquidités financières comme ca semble séduire nos impulsifs politiciens.
    S'agissant de la contextualisation québécoise de votre analyse, un passage dans votre texte me fait susauter: «.. nous sommes un peuple colonisé, ....»! J'entends souvent hélas ce triste propos. Et c'est souvent par les «défenseurs de la souveraineté» du Québec! Est-ce possible de canalyser la pensée et les énergies sur ce qui nous libère, nous énergiserait dans le sens de votre vision sociétale? Je crois que les choses vnt toujours dans le sens où les penseurs les orientent, jamais dans celui que le peuple vote pour.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2009

    Pour ma part, Monsieur Parent, je trouve votre hypothèse vraisemblable, hélas!
    En même temps que l'on voit les tentacules de la Bête (FMI, gouvernement mondial) s'étendre et s'emparer du contrôle de nos économies, la révolte commence à sourdre lentement.
    Il y aura de dures batailles à livrer contre la Bête. Préparons-nous.