Jean-Luc Lavallée - Même si les organisateurs ont songé à le décrocher, l’unifolié canadien flottera bel et bien au-dessus du kiosque Edwin-Bélanger sur les plaines d’Abraham, là où les lecteurs et lectrices du Moulin à paroles se succéderont en fin de semaine.
« Il y a eu des demandes là-dessus et on a dit non. Il n’en est pas question », a révélé au Journal le président de la Commission des champs de bataille nationaux (CCBN), André Juneau, qui est sorti pour la première fois de son mutisme, mercredi.
« Ils nous ont dit qu’ils avaient peut-être peur qu’il soit arraché, mais si c’est le cas, on s’en occupera et on en mettra un autre, c’est tout… Ce drapeau là indique un titre de propriété selon les normes, comme vous avez des drapeaux du Québec en face du Musée national des beaux-arts sur les Plaines, donc ce n’est pas un élément de pavoisement. C’est un élément tout simplement légal par rapport au titre de propriété », a précisé M. Juneau.
Joint au téléphone, Sébastien Fréchette (Biz, de Loco Locass) a confirmé qu’ils avaient eu des discussions en ce sens avec la Commission. « Le drapeau, on s’est questionné à savoir si c’était une bonne chose de l’enlever ou non considérant la teneur de l’événement, et finalement, on a décidé que c’était mieux de le garder (…), on a décidé conjointement que ce serait mieux qu’il soit là et il sera là parce qu’on est sur le terrain des Plaines, on est chez eux et ils nous accueillent pour l’événement et on est très contents », a-t-il évoqué, se disant « dépassé » par la controverse. D’ailleurs, il n’accorde plus d’entrevues.
Agents de sécurité embauchés
Le président de la CCBN a confirmé que l’organisation du Moulin à paroles avait retenu les services d’une firme privée pour assurer la sécurité sur le site. Les policiers des Plaines vont également patrouiller la zone comme ils le font déjà 24 heures sur 24. Au besoin, ceux-ci pourraient appeler en renfort la police de Québec.
André Juneau a toutefois refusé de se prononcer sur la controverse et le contenu des textes qui seront lus sur les Plaines. « On ne le fait jamais (se prononcer sur le contenu). Nous ne sommes que les prêteurs du terrain. À partir du moment où l’organisme est autorisé sur les Plaines, il devient responsable de tout ce qui se passe dans son événement. C’est à eux de le défendre et de vivre avec cela », a-t-il répété, ajoutant que l’organisation avait déposé un montant en garantie (sans le dévoiler) et qu’elle avait respecté toutes les règles de la politique d’utilisation des Plaines.
Pressé de questions sur la tournure du débat public, il a toutefois fini par laisser tomber : « C’est plate parce que ça aurait pu être des événements beaucoup plus calmes et, disons, respectueux, mais des controverses, il y en a de toute nature… C’est sûr que c’est un sujet qui est délicat et la politique s’en est mêlée. On en a fait un enjeu politique, alors c’est à eux autres de se défendre... », a affirmé M. Juneau, qui a l’expérience de la controverse, ayant été au cœur de celle concernant l’annulation de la reconstitution de la bataille des Plaines.
le moulin à paroles
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