Aujourd’hui, dans les colonnes de La Presse, on retrouve un intéressant papelard destiné à servir un camouflet à PKP qui a dernièrement pris décision de retirer ses journaux du conseil de presse du Québec. Selon André Pratte, car c’est bien lui qui signe l’articulet, l’attitude et les paroles du boss de Quebecor contreviendraient au principe qui veut que les médias demeurent indépendants face au pouvoir politique. Vous dire que je me suis presque étouffé en lisant pareils propos serait un euphémisme.
Non mais, quel culot quand même !
Je veux bien que Quebecor, eu égard à la liberté de presse, soit tout sauf admirable. Je vomis d’ailleurs les journaux de ce groupe de presse qui logent de plus en plus à la droite extrême pour mieux défendre, à leur façon, l’unité canadienne. Journal de Culbec et de Mourial livrent de mieux en mieux compétition aux dégueulasses radios-poubelles de Québec qui allèrent, et ce, tout récemment, jusqu’à quasiment réclamer que l’on fusille les indignés. En tk, l’un des animateurs de ces foutues radios a tellement parlé de feu et de tentes que tentes brûlèrent effectivement. L’animateur Dutrizac du 98,5, qui n’a pas tout à fait la langue dans sa poche, a usé de sa tribune pour bien mettre le nez dans son petit tas au faiseux de CHOI radio X qui était à l’origine du cas. Mais bon, ça, c’est une autre histoire.
Revenons donc à nos moutons, car de moutons il s’agit bien !
J’en conviens volontiers : Quebecor dessert la démocratie en participant de plain-pied au problème de concentration de la presse qui frappe de plein fouet le Québec. Parce que seules certaines idées dominent du haut de la chaire façonnée par cet empire médiatique (de droite et purement fédéralistes), la « démocratie » québécoise en prend pour son rhume. Mais comme l’affirmait avec une certaine justesse, tout récemment cela aussi, Richard Martineau : est-ce que le fait de promouvoir fort énergiquement des ti-chanteurs comme le fait Quebecor pour mieux accumuler des pactoles est plus dangereux que de manipuler le pouvoir politique comme le fait tout aussi énergiquement Power Corporation ? Ici aussi, poser la question, c’est y répondre, et ce, même si Quebecor manipule de plus en plus, lui aussi, le pouvoir politique, ce que Martineau devrait admettre. Mais à la décharge de ce dernier, soulignons que le caractère propagandiste politique est encore plus prononcé chez Gesca qu'il ne l'est chez Quebecor, ce qui fait qu'il a malgré tout en partie raison.
Et c’est justement là que le bât blesse. Quebecor pue. Mais Gesca aussi, et encore plus si cela est encore possible. Il est ici question de deux entreprises de propagande. Par conséquent, André Pratte est très mal placé pour faire la leçon à quiconque. Il devrait laisser le soin à d’autres de faire le procès de Quebecor.
Surtout que le gratte-papier de La Presse profite de l’occasion pour reprocher à PKP de formuler un discours dénonçant les accointances entre La Presse et Radio-Canada, accointances qui, comme tous le savent, existent bel et bien. Ici, le jupon dépasse pas mal trop pour que l’on ne ressente point un très grand malaise en lisant l’éditorialiste de La Presse.
Considérant que ces deux entreprises de presse signent, dans le plus grand des secrets, des ententes tout aussi secrètes que tout le reste, et ce, pour mieux bourrer le peuple de propos fédéralistes et de droite, le moins que l’on puisse dire c’est que Pratte devrait se garder une petite gêne et éviter totalement le sujet. Sa sortie est aussi débile que ne le serait la mienne si j’osais reprocher à Pierre Dubuc de L’Aut’journal de publier dans son journal des articles indépendantistes et de gauche.
Comme qui dirait, des fois, il vaut mieux fermer sa grande gueule de grand con !
Chronique du vendredi - Patrick Bourgeois
Le culot de La Presse
Comme qui dirait, des fois, il vaut mieux fermer sa grande gueule de grand con !
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