Deux faits marquants résument la dernière session parlementaire : le retour en force du déséquilibre fiscal et la priorité accordée par les partis fédéralistes aux intérêts des pétrolières au détriment des intérêts environnementaux et économiques du Québec.
Dans les deux cas, le Québec est perdant. Et c'est ce qui résume le mieux la situation actuelle à Ottawa. Si le Bloc québécois n'est pas là pour défendre les intérêts nationaux du Québec, ce n'est sûrement sur les partis fédéralistes qu'il faudra compter, et les coûts de notre assujettissement à Ottawa augmenteront.
Il nous faut un Bloc fort pour renforcer le Québec, défendre ses intérêts... tout le temps... et faire la démonstration que le Québec a tout à gagner à devenir indépendant.
La dernière session parlementaire fédérale a démontré, encore une fois, que les députés fédéralistes élus au Québec privilégient nécessairement les intérêts du Canada, mêmes quand ceux-ci entraînent des conséquences néfastes pour notre économie et notre environnement. Et les régions du Québec sont les premières touchées.
Le projet de loi de Claude Patry pour appuyer l'industrie forestière, en encourageant l'utilisation de bois dans la construction d'édifices fédéraux a été battu. Battu en deuxième lecture. Sur son principe, seulement.
Ce gouvernement qui trouve toutes les excuses et tous les moyens pour stimuler l'industrie automobile et l'industrie pétrolière n'adhère même pas au principe de stimuler l'industrie forestière. Ça parle, ça.
Nous avons cru que tous les députés du Québec seraient favorables à ce projet de loi, mais les députés conservateurs ont préféré voter avec leur parti, alors que des députés du NPD sont restés assis.
Pourtant, une semaine plus tôt, le vérificateur général du Canada a confirmé que lorsqu'il est question de l'industrie automobile, tout est permis, même des subventions d'un milliard de dollars aux géants américains de l'automobile directement aux États-Unis.
Pendant ce temps-là, notre industrie forestière québécoise se meurt et Ottawa ne lève pas le petit doigt pour la stimuler. Et ce n'est pas le seul exemple, la tordeuse de l'épinette continue de progresser sur la Côte-Nord, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans plusieurs régions du Québec.
Le fédéral n'a donné que 6 millions de dollars sur 4 ans, 1 million et demi par année, pour contrer cette épidémie et venir en aide à l'industrie. Ça paraît gros. Mais lorsqu'on sait que le financement fédéral était de 300 millions sur 10 ans pour lutter contre la tordeuse du pin dans l'ouest, ça donne une idée de la façon dont sont répartis les 45 milliards qu'on envoie chaque année à Ottawa.
Le Bloc québécois a aussi été au front pour protéger l'intégrité territoriale et le développement économique du Québec dans le transport du pétrole, pensons au pipeline, aux superpétroliers sur le fleuve, à la construction du port à Cacouna en plein cœur d'une pouponnière de bélugas.
En témoignent les derniers mois, la voix des Québécois ne trouve pas de résonance chez les fédéralistes. L'exemple de TransCanada est éloquent. Les grands partis fédéralistes s'entendent tous sur un point: «le pipeline doit passer» (ou la pipeline pour Justin Trudeau).
Il doit passer : unité canadienne oblige nous disent les dépendantistes.
Pire, dans ce dossier, on se retrouve avec un gouvernement du Québec sans pouvoir constitutionnel, les mains liées derrière le dos, pour empêcher que passe le pétrole albertain de TransCanada sur son territoire. Un gouvernement national qui veut des assurances, des conditions, mais qui en fin de compte, est perçu par Ottawa simplement comme un autre lobby. On n'est clairement pas maître chez nous. On est secondaires, c'est l'intérêt du Canada qui prime, point.
Et c'est pourquoi nous adhérons au projet de loi de souveraineté environnementale proposé par Sylvain Gaudreault.
Nous sommes une nation qui privilégie l'énergie propre et renouvelable aux sables bitumineux. Nous pourrions devenir un chef de file mondial en matière d'énergie renouvelable, d'efficacité énergétique et de développement durable. C'est là que se trouve notre avenir économique.
Si le gouvernement fédéral veut ouvrir notre terre pour y faire entrer un pipeline de force, il nous trouvera sur son chemin. Pour le Bloc québécois, c'est clair, ce n'est pas à l'Office national de l'énergie de décider à la place des Québécois!
Ce n'est sûrement pas le NPD de Thomas Mulcair qui parle pour le Québec dans ce dossier, non. Il ne veut surtout pas déplaire à leurs électeurs de l'Ouest et de l'Ontario.
Finalement, le gouvernement conservateur a annoncé des surplus pour le prochain budget. Des surplus qui incluent 2,7 milliards excédentaires de la caisse de l'assurance-emploi pour la période d'avril à août seulement. Et pendant ce temps, 6 chômeurs sur 10 n'y ont pas accès.
Le gouvernement fédéral engrange aussi des surplus en diminuant les transferts fédéraux, en abaissant sa participation financière pour la santé, pendant que le gouvernement du Québec écrase la classe moyenne avec ses mesures d'austérité. Là-dessus aussi, on a très peu entendu parler Messieurs Mulcair et Trudeau.
C'est sur le dos des travailleurs et des familles qu'Ottawa s'enrichit, c'est sur leur dos que le fédéral peut faire des promesses d'élection et recommencer à donner des bonbons. Il faudra que les travailleurs du Québec s'en souviennent en payant le péage du pont Champlain. L'assurance-emploi est une taxe au travail et les conservateurs vont maintenant nous faire payer pour nous rendre au travail.
Au cours des prochains mois, nous défendrons aussi un principe essentiel en démocratie : celui de l'indépendance journalistique. Louis Plamondon a déposé en avis un projet de loi afin de défendre l'indépendance journalistique à Radio-Canada. Et on sait, avec ce que l'ombudsman nous a appris des pressions du bureau du premier ministre et ce qu'Alain Saulnier nous a appris des pressions du ministre du Patrimoine, que cette indépendance est menacée. Et nous voulons aussi que cessent un moment donné les coupes à Radio-Canada qui nuisent à la culture québécoise et à l'information régionale.
Les jours difficiles sont derrière nous. On est confiants.
Confiants que les Québécois vont choisir un parti pour qui c'est le Québec d'abord, le Québec tout le temps. Confiants que les fédéralistes vont frapper un mur aux prochaines élections. Confiants que notre projet d'indépendance nationale va rallier de plus en plus de Québécoises et de Québécois et qu'on va y arriver bientôt.
Dans moins de quatre ans, on aura un gouvernement indépendantiste à Québec et un Bloc fort à Ottawa. Tout est possible!
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