Le Canada demeure plus prospère que le Québec, selon le CPQ

L’organisme patronal attribue la note B+ au pays contre C à la province

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Un diagnostique manipulé pour mieux manipuler les élus et offrir à ceux-ci une couverture " objective " face à la population






Le Canada est en meilleure santé financière que le Québec, répète le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dans son Bulletin de la prospérité publié jeudi. Cette année, l’ensemble du pays mérite la note de B+, tandis que la province doit se contenter d’un maigre C.


 

Aussi, sans grande surprise, l’organisme patronal plaide notamment pour des allégements fiscaux qui peuvent profiter à l’ensemble de ses membres et fait une nouvelle fois de la paperasserie son cheval de bataille.


 

Parmi les points marquants, le CPQ déplore que l’activité entrepreneuriale se fasse toujours attendre au Québec. L’on retient que l’Alberta et la Colombie-Britannique peuvent compter sur un meilleur bassin d’entrepreneurs que le Québec, qui arrive ex aequo avec l’Ontario et compte 137 propriétaires d’entreprises et travailleurs indépendants par 1000 emplois.


 

Le CPQ se dit aussi inquiet du fardeau administratif attribué à la réglementation, qui place le Québec au coude-à-coude avec la Colombie-Britannique, derrière l’Alberta et l’Ontario, expliquent les auteurs, citant une étude commune de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et de la firme KPMG.


 

En outre, l’organisme patronal estime que la baisse du taux de cotisation à la Commission de la santé et de la sécurité du travail, qui est passé de 2,02 $ à 1,94 $ par 100 $ de masse salariale, n’a eu aucun impact, puisque celle-ci a été absorbée par une hausse du taux de cotisation au Régime de rentes du Québec.


 

Autre élément retenu : le poids de la dette québécoise plane toujours au-dessus de la tête de l’économie. « En 2014, le Québec se classe au quatrième rang des provinces avec une dette brute représentant 54,3 % de son PIB, soit une augmentation de 0,7 point de pourcentage sur un an, une dette nette de 50 % et des déficits cumulés de 33 %. Selon les trois concepts de dette, le Québec se classe en dernière position parmi les quatre provinces considérées », tranchent les auteurs. Sur ce plan, le Canada s’en sort mieux. Si sa dette publique brute représente 87,7 % de son PIB, son ratio de dette nette sur le PIB de 37,1 % est quant à lui le moins élevé des pays du G7.


 

Le Canada en avance


 

L’édition 2015 du Bulletin comporte pour la première fois un volet canadien, campagne électorale oblige. On y observe que l’ensemble canadien s’en sort généralement mieux, notamment avec un PIB par tête en parité de pouvoir d’achat de 44 000 $, ce qui est supérieur à la moyenne de 39 000 $ des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).


 

Le Canada trône également au premier rang des pays de l’OCDE en ce qui a trait au pourcentage de la population adulte qui a atteint un niveau de formation tertiaire. Le coût d’exploitation d’une entreprise y est également plus qu’enviable. Mais le CPQ note que ses retards en numératie, ses taux effectifs d’imposition de l’investissement, sa productivité ainsi que ses faibles dépenses en recherche et développement jouent en sa défaveur.


 

Beau bulletin


 

Même si le CPQ reconnaît que la prospérité « devrait inclure également une mesure du sentiment de bonheur et de bien-être de sa population », son président-directeur général, Yves-Thomas Dorval, dit préférer des « indicateurs économiques mesurables et objectifs ».


 

Que le Québec affiche à cet égard une performance supérieure à la moyenne des pays développés dans près de 90 % des critères de l’indice « Vivre mieux », de nature plus sociale, ne semble pas pour autant colorer la note globale du Québec, qui se voit attribuer un C, comme l’année dernière, la précédente, et l’antépénultième.







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