MONTRÉAL, le 22 mars 2013 – Le récent budget canadien est triplement injuste à l’égard du Québec dans le domaine de l’emploi. Il nuit à l’économie du Québec. Il affectera autant les travailleurs que les entreprises du Québec 1) par le retrait des transferts fédéraux en matière de formation de la main-d’œuvre et l’obligation faite au Québec d’apparier la participation fédérale à même ses budgets alors qu’il n’en a pas les moyens; 2) par le retrait du crédit d’impôt dans les fonds d’investissement des travailleurs, lesquels ont créé ou maintenu 500 000 emplois principalement au Québec ; 3) en investissement dix fois plus dans l’industrie automobile ontarienne que dans la foresterie québécoise, sans compter les investissements passés à sens unique dans le secteur de l’automobile, de l’énergie et de l’appareillage militaire. Le budget est aussi injuste par ce qu’il ne dit pas, en maintenant les coupures à l’assurance emploi qui affectent principalement les travailleurs du Québec.
Gilbert Paquette, président du Conseil de la souveraineté du Québec, dénonce ces abus dus à notre dépendance politique dans le régime canadien: « On ne peut blâmer le gouvernement canadien actuel de travailler pour les intérêts de l’Ontario et de l’Ouest. C’est plutôt nous qu’il faut blâmer de nous entêter à rester dans ce régime. On mentionne très peu que ces soi-disant investissements, qu’Ottawa donne ou retire à sa guise et à ses conditions, ne tombent pas du ciel; les Québécois et les Québécoises les paient à travers les 50 milliards de taxes et impôts qu’ils versent chaque année au Gouvernement canadien. Il n’y a qu’une seule façon de mettre fin aux actions de ce régime dominateur, c’est de cesser d’y envoyer nos impôts. Tous ceux qui disent et répètent que l’économie est plus importante que la souveraineté devraient inverser leur équation : la souveraineté est nécessaire à notre développement économique ».
Le porte-parole du CSQ constate que les blocages du Québec dans le Canada identifiés par la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté du Québec (http://bit.ly/XxGqI4) s’accentuent. Les Québécois sont de plus en plus minoritaires dans l’ensemble canadien, contrôlant de moins en moins leurs affaires. C’est ce qui fait que le gouvernement canadien peut ignorer les valeurs et les besoins du Québec. Près de la moitié de notre budget nous échappe et le gouvernement canadien l’investit régulièrement dans d’autres priorités. Il est grandement temps que le Québec choisisse sa liberté politique et économique.
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Source :
Conseil de la souveraineté du Québec
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