Vers une grande coalition de la société civile pour l’indépendance nationale

Suite des États généraux sur la souveraineté du Québec

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«Tant que l'indépendance n'est pas faite, elle reste à faire»

La phase II des États généraux sur la souveraineté du Québec a été lancée, samedi le 6 avril par une Grande Assemblée, dans la Capitale nationale. L’objectif de 500 délégués a été largement dépassé : 630 personnes y ont participé, provenant de toutes les régions du Québec, de tous les mouvements de la société civile et des partis politiques souverainistes.
L’assemblée, réglée au quart de tour, a défini les orientations de la phase II des États généraux sur la souveraineté qui, toutes, « misent sur l’action de la société civile et des citoyens avant celle des partis (ce qui n’était le but de la grande assemblée), pour remettre dans le débat public la question fondamentale de notre émancipation nationale », a souligné le président du Conseil de la souveraineté, M. Gilbert Paquette.
« Il faut mettre fin à la confusion qui existe entre l’appui ou le rejet des politiques de tel ou tel parti dans le cadre provincial qui nous est imposé de l’extérieur et l’appui à la souveraineté ou l’indépendance qui est un objectif beaucoup plus large », a poursuivi M. Paquette. « D’une part, l’appui à la souveraineté dépasse celui accordé à chacun des partis. Il y a des souverainistes dans tous les partis. D’autre part, dans tous les pays qui ont atteint leur indépendance, un mouvement populaire non partisan a pavé la voie. Pour cela, il faut sortir des rangs partisans pour parler aux citoyens de notre avenir collectif. Nous visons à regrouper tous les citoyens et les organisations qui participent aux États généraux dans une grande coalition de la société civile pour l’indépendance nationale. »
Résolutions adoptées :
Les décisions de la grande assemblée s’orientent toutes dans cette direction.
• Sur le plan de l’accession à l’indépendance, les militants veulent s’engager dans une démarche constituante sur la base de la souveraineté populaire, au cours de laquelle on définira un consensus sur la démarche du peuple québécois et les grands principes d’une constitution qui remplacera la constitution canadienne qui nous régit sans notre accord ;
• Sur le plan du développement du Québec, les États généraux définiront des projets concrets que l’indépendance rendra possible sur des questions comme le développement régional, la fiscalité et la sécurité du revenu, le développement durable et le transport, la politique de l’emploi et la main-d’oeuvre, les ententes de commerce international et le développement agroalimentaire, la culture et les communications.
• Sur le plan de l’action politique, l’Assemblée a demandé au Conseil de la souveraineté de créer « une grande organisation de la société civile » dotée d’organes nationaux de communication et de mobilisation pour diffuser le message indépendantiste par une variété de moyens qui ont été répertoriés et qui seront regroupés dans un plan d’action d’ici le début de juin.
«Tant que l'indépendance n'est pas faite, elle reste à faire»
Tous ceux qui ont assisté à l’assemblée du 6 avril ont noté un enthousiasme, un vent nouveau, un désir d’implication et de détermination vers l’objectif de l’indépendance. Même si l’alliance entre partis souverainistes est difficile, l’alliance entre les militants des différents groupes de la famille souverainiste demeure solide. C’est cette union que le Conseil de la souveraineté entreprend de consolider autour des États généraux.
Cette journée nous a permis d’avoir la preuve tangible qu’au-delà de la partisanerie, il y a entre chacun de nous un ciment bien solide, qu’est celui de la quête de la liberté, de l’indépendance du Québec. « Si les dernières années ont pu laisser croire que le mouvement avait ralenti, aujourd’hui nous savons que ce n’est qu’une question de temps et de réorganisation pour qu’il rejaillisse plus fort que jamais. Comme disait notre poète national, Gaston Miron « Tant que l’indépendance n’est pas faite, elle reste à faire », et nous avons pris ce samedi les moyens d’y parvenir », a conclu le président du Conseil de la souveraineté.


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