Laïcité: le passé saoudien de Couillard l'empêche d'agir

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Couillard, c'est un sheik en blanc!

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU - Le passé de Philippe Couillard en Arabie Saoudite l'a «endormi» et l'a rendu tolérant envers les violations des droits de la personne, croit-on au Parti québécois (PQ).
«De toute évidence, il a peut-être trop de tolérance de la part du premier ministre en ce qui a trait à la violation des droits de la personne. Son expérience personnelle l'invite peut-être à avoir une compréhension qui n'est pas juste de la situation», a lancé Alexandre Cloutier en point de presse, jeudi matin, en marge du caucus présessionnel du PQ à Saint-Jean-sur-Richelieu.
«Est-ce que c'est parce qu'il est endormi puisqu'il est habitué de voir des situations qui sont tout à fait déplorables dans une perspective des droits de la personne? Est-ce qu'il s'est endormi ? On peut se poser la question parce que le premier ministre ne répond pas à l'appel», a lancé M. Cloutier, candidat à la direction du Parti québécois.
M. Cloutier faisait directement référence au passé de M. Couillard en Arabie Saoudite. De 1992 à 1996, il a participé à la fondation d'un service de neurochirurgie à Dhahran. Il a également été conseiller du prince Abdullah bin Abdulaziz Al-Rabeeah, ministre de la Santé du royaume.
DES AFFAIRES DE «PAS RÉGLÉES» AVEC L'ARABIE SAOUDITE
Bernard Drainville a aussi frappé sur ce clou pour s'attaquer à la crédibilité du premier ministre. «Je ne le sais pas. Il a-tu des affaires de pas réglées avec l'Arabie Saoudite Philippe Couillard? Visiblement, il a de la misère à composer avec ça», a lancé M. Drainville, lui aussi candidat à la succession de Pauline Marois.
Il croit pourtant que Philippe Couillard est «sacrément bien placé pour le prendre le leadership» parce qu'il «connaît la réalité» de cette monarchie. «Il sait comment les femmes sont traitées, là-bas. Il sait comment les homosexuels sont traités, là-bas. Il le connaît le wahhabisme. Il sait que l'Arabie saoudite exporte son idéologie radicale avec ses pétrodollars», a dénoncé M. Drainville.
LIBÉRATION DE RAIF BADAWI
De son côté, Jean-François Lisée demande à Philippe Couillard de négocier la libération du blogueur saoudien Raif Badawi, condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour son travail journalistique. M. Couillard participe en ce moment au forum économique de Davos, en Suisse. Une délégation de l'Arabie Saoudite est sur place, dirigée par le prince Turqui Al Faisal Al Saoud.
«Ce serait incroyable que le premier ministre du Québec soit dans un périmètre d'un kilomètre avec un représentant des autorités saoudiennes et n'essaie pas de le rencontrer pour lui en parler. J'espère qu'il fait tout en son possible pour essayer d'avoir une rencontre avec cette personne», a lancé M. Lisée.
Il dénonce Philippe Couillard, qui a «dans sa personnalité un refus de nommer l'islam radical qui doit venir de sa volonté de ménager les susceptibilités.»
«Ce n'est pas approprié en ce moment. Les premières victimes de l'islam radical, ce sont les musulmans. Ce n'est pas en faisant semblant que ce n'est pas le problème que le problème va se régler», estime M. Lisée.
De son côté, le candidat Pierre Karl Péladeau croit que les relations internationales sont une responsabilité du gouvernement fédéral et que Philippe Couillard n'a pas le pouvoir d'agir dans ce domaine.


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