Victoriaville : Charest a-t-il dépassé la limite ?

La situation est très grave

Le spectre de Nuremberg

Chronique de Richard Le Hir

Les événements de vendredi dernier à Victoriaville sont très graves. Plus les témoignages se multiplient, plus ils mettent en cause le comportement de la police.

Les images que nous ont relayées les médias n’étaient pas belles à voir. On se serait cru à Beyrouth. Pourtant, quand on connaît Victoriaville... Difficile de trouver coin plus placide, et il ne s’agit pas d’un reproche. Je suis de ceux qui trouvent de grandes vertus à la placidité.

Dans l’échauffourée, deux étudiants ont été blessés, dont un si sévèrement qu’on a craint, pendant quelques heures, pour sa survie.

Le plus surprenant dans toute cette affaire, c’était que les manifestants faisaient preuve d’une agressivité qui tranchait fortement avec les comportements auxquels nous sommes habitués dans de telles circonstances. Comme si d’un seul coup nos étudiants s’étaient tous mués en casseurs professionnels.

Les journalistes le savent, les policiers le savent, nous le savons tous. Il y a dans certaines manifestations des éléments troubles systématiquement en quête d’affrontement. Si certains d’entre eux sont des agitateurs professionnels de tendance anarchiste, il s’en trouve d’autres à être carrément des agents provocateurs qui agissent pour le compte d’intérêts obscurs.

Il se trouve que dans notre histoire récente (celle des quarante dernières années) nous avons connu des épisodes de manipulation de l’opinion à des fins politiques. Les plus vieux se souviendront des troubles d’octobre 1970, de la Loi des mesures de guerre, des procès politiques, de l’enlèvement de Cross et de Laporte, et de la découverte quelques années plus tard dans le cadre des commissions McDonald et Keable du rôle qu’avaient joué certains corps policiers.

Et ceux d’entre vous qui seront intéressés à retourner encore plus loin dans l’histoire découvriront comment Duplessis utilisait la SQ à ses fins politiques avec la complicité de son chef, Hilaire Beauregard, le rôle de la SQ dans la grève de l’amiante, etc.

***

Depuis cette époque, nous avons découvert comment tous les corps policiers du monde intervenaient au nom de l’ordre public qu’ils sont chargés de défendre dans le jeu démocratique, et que ces interventions étaient la plupart calibrées à la hauteur de la menace qu’ils estimaient avoir à affronter.

Mais le problème est que la démocratie n’a pas le même sens pour tout le monde. Ainsi, aujourd’hui, certains estiment que l’ordre établi est l’incarnation de la démocratie, alors que d’autres au contraire estiment que l’ordre établi n’est que le reflet des pouvoirs oligarchiques qui le maintiennent en place et qu’il constitue l’antithèse de la démocratie, censée être le pouvoir du peuple exercé par le peuple.

Entre ces deux visions contradictoires de la démocratie, la police, et force est d’admettre qu’elle se trouve coincée entre l’arbre et l’écorce. Pour s’en sortir, elle n’a d’autre choix que de se rabattre sur « les ordres » (voir ou revoir à ce sujet l’excellent film de Michel Brault). Or ces ordres, elle les tient de l’autorité politique au pouvoir, et elle obéit à ces ordres.

***

On notera cependant que les dérapages de la Seconde Guerre Mondiale ont conduit à une modification des lois de la guerre qui ont eu pour effet de responsabiliser tant le donneur d’un ordre que celui qui le reçoit et l’exécute. Le procès de Nuremberg va introduire dans le droit de la guerre la notion d’ordre illégal et le devoir de désobéissance du récepteur d’un tel ordre.

Dans des situations conflictuelles, les policiers peuvent parfois se trouver dans des situations analogues à celles des militaires, et l’on serait tenté de croire que les mêmes principes devraient s’appliquer. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle en est venu le Comité de déontologie policière du Québec dans l’affaire C.D.P. c. Coallier et Le Royer, 2 mai 2005 :

« […] l'obéissance à un ordre reçu d'un supérieur ne constitue pas toujours une excuse valable puisque le subordonné ne doit pas agir inconsidérément et, quand il se rend compte du mal fondé de l'ordre reçu, il doit reculer. »

Cela dit, il faut être bien conscient que les règles de déontologie policière demeurent largement en deçà des règles du droit de la guerre sur cette question, et les policiers ne reçoivent donc pas une formation aussi étendue que les militaires. Conséquemment, le devoir de désobéissance devant un ordre illégal n’est pas au coeur de leurs préoccupations professionnelles.

Tout ceci peut vous sembler bien théorique et loin des problèmes que nous vivons actuellement.

Vous allez voir que non.

C’est même très pertinent.

Il n’y a pas que le comportement policier qui soit sujet à questionnement.

Une des retombées inattendues d’écrire régulièrement comme je le fais sur Vigile, c’est de recevoir des informations des lecteurs qu’il faut évidemment trier et évaluer avant de les utiliser. En voici une qui me vient d’une source sûre et que je sais très crédible dans la mesure où ses précédentes informations se sont avérées. Cette source a recueilli les confidences d’un organisateur libéral qui souhaite conserver l’anonymat :

« Pourquoi Victoriaville ?... Parce que le gouvernement voulait que ce soit la SQ qui « gère » la manifestation...

Parce qu'à Victoriaville il serait plus facile de cerner les manifestants...

Parce qu'à Victoriaville il y aurait moins de manifestants qu'à Montréal...

Parce qu'à Victoriaville l'usage des gaz lacrymogènes était permis... et pas à Montréal....

Parce qu'à Victoriaville Charest contrôlait la situation directement.... Après tout... c'est Dutil le boss de la SQ... et Charest le boss de Dutil...

Voilà pourquoi le conseil du PLQ a été déplacé... Pas pour éviter les manifestations et la casse... Mais plutôt pour s'assurer qu'il y en ait plus... Et ainsi gagner l'opinion publique, et par surcroît discréditer les étudiants... »

Comme le premier dictateur de république de bananes venu, Jean Charest est-il désormais disposé à « gazer » sa population au moindre prétexte ?

Jean Charest s’est-il interrogé sur la légalité de ses actions en ordonnant le déplacement du Conseil général du PLQ à Victoriaville et en ordonnant à la police de « foncer dans le tas » ?

La Sûreté du Québec s’est-elle interrogée sur la légalité des ordres qu’on lui donnait ?

Au rythme où se détériore la situation au Québec et où apparaissent les signes de la manipulation de l’opinion et de la police, faut-il s’attendre à un Nuremberg québécois au départ de Jean Charest ?

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IL Y A DES CHOSES EXTRAORDINAIRES DANS LA MÉMOIRE COLLECTIVE QUE LES ÉVÉNEMENTS ACTUELS SONT EN TRAIN DE RÉVEILLER


----- Original Message -----
_ From: xxx at hotmail.com
_ To: richardlehir@videotron.ca
_ Sent: Friday, May 11, 2012 4:34 PM
_ Subject: Grève de l'amiante 1949

Bonjour M. Le Hir,

Merci pour votre implication majeure à la cause du Québec.

Mon père, Évariste Blais (1914-1993), a été policier municipal à Thetford
Mines de 1944 à 1949.

Durant la grève de l'amiante, il a informé régulièrement les syndicats sur
les plans de la police et sur les ordres de Duplessis. Ça explique en bonne
partie la non-violence à Thetford. Il disait: moi je travaille pour ceux
qui me payent et ce sont les citoyens de Thetford qui me payent.

Lorsqu'il a su que des "bandits" étaient en route pour Asbestos, il a alors
téléphoné au curé d'Asbestos et l'a informé à plusieurs reprises de
l'évolution de la situation.

Un jour le chef de police de Thetford Mines, Albert Lamonde, a réuni tous
les policiers pour essayer de comprendre pourquoi les plans de la police ne
fonctionnaient jamais. Mon père s'est avancé, il a déposé sa badge sur le
bureau et leur a tout expliqué, en demandant à tous les policiers de
démissionner aussi. Il a été le seul à se tenir debout, il est devenu
chômeur et fait face ensuite à leur cour martiale.

Une fois la grève terminée, il s'est trouvé un emploi à la mine Beaver. Il a
fait des études par correspondance chez Teccart et devenu électricien et
électronicien. Il n'a jamais été riche, nous étions 7 enfants, et toujours
honnêtes dans tous les sens du terme. Nous avons hérité de sa droiture et
nous en sommes fiers.

Il y a sûrement des policiers qui sont déchirés devant le conflit actuel.
Charest est comme un rat coincé qui va faire beaucoup de dégâts avant de
quitter le bateau.

Merci de m'avoir permis d'évoquer certains dessous de l'histoire du
Québec.

Georges Blais
_ Boucherville


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16 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2012

    "Au rythme où se détériore la situation au Québec et où apparaissent les signes de la manipulation de l’opinion et de la police, faut-il s’attendre à un Nuremberg québécois au départ de Jean Charest ?"
    De mon avis, il doit non seulement répondre de sa façon de réprimer la population, mais il devrait aussi subir un procès pour la quantité incommensurable de magouille qu'il y a eue pendant ses mandats à titre de premier ministre.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2012

    Non, M. Le HIR ! Charest n'a pas dépassé les limites. Il n'y a pas de limites à ce qu'un gouvernement (et ses commanditaires) au abois peu accomplir comme ravage à l'encontre d'une population qui s'indigne et qui veut se révolter contre l'ordre établit. Bien sûr, nous ne vivons pas dans un pays sous-développé ou les "autorités" n'hésitent pas à commettre des exactions et des crimes monstrueux mais c'est le même genre de réflexes. Un gouvernement traqué, honnis et en fin de règne comme celui , véreux, de Charest n'a plus rien à perdre.
    Le 22 mai doit devenir la mère de toutes les manifestations où le peuple exigera la démission immédiate de ce gouvernement corrompu.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    Des choses vont changer prévient Charest.
    Avec Charest on peut être certain que se seront des changements pour le pire.
    Serrant les dents, Charrest marmonne avec une colère mal dissimulé que des choses vont changer au Québec.
    Venant de Charest je serais surpris que ce soit pour le mieux
    Lui qui se croyait aduler par les Québécois dans ses fantasme prépare la phase deux de sa répression .
    Apres avoir suivi l'exemple de Duplessis qui donnait nos richesses a des multinationales pour quelque grenailles ,apres avoir suivi l'exemple de Duplessis sur la corruption ,apres avoir ressusciter la police provinciale de Duplessis a Victoriaville,après avoir utiliser la matraque judiciaire comme Duplessis ,voila que Charest utilise la matraque de la loi anti terroriste.`
    Il ne manque que les coups fourrés des grands chapeaux de ses amis de la GRC,du scrs et l'arrivée de l'armée que le démaguogue Richard Martineau de LCN lui suggèrre aujourd'hui de faire intervenir.
    J'ai comme l'impression que l`histoire vas etre sévère sur le comportement politique du régime Charest.
    Comme a la fin du régime de Duplessis qui s'est terminer dans la répression sanglante ,les magouilles et la corruption on sens la fin de ce régime grand imitateur des méthodes Duplessistes .
    Que Dieu nous protège de la répression du régime Charest et qu'il nous libère une fois pour tout de la magouille , de la corruption et surtout des libéraux.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    14 mai 2012

    «Mais le problème est que la démocratie n’a pas le même sens pour tout le monde. Ainsi, aujourd’hui, certains estiment que l’ordre établi est l’incarnation de la démocratie...».
    J'ai justement eu l'occasion de discuter, récemment, avec un concitoyen de Québec (où j'habite) de la question.
    Les esprits se sont un tout petit peu échauffés, je l'admettrai... Mais c'est que vous voyez, le gars en question est un ignare, qui ne s'intéresse (en dehors de son travail) qu'aux matches de hockey montrés à la télévision...
    Pour lui et ceux qui «pensent» comme lui, Charest «fait sa job»; la souveraineté est impensable, car supposément (on aurait pas assez d'argent, tsé); les étudiants sont des «pelleteux de nuages», etc, etc, etc.
    Des pelleteux de nuages, oui, dit-il, que ces étudiants! Car ils devraient se contenter d'avoir une «vraie job» (sic), comme lui, qui est soudeur spécialisé en montage. Monsieur ne veut pas payer pour les droits de scolarité de ces jeunes-là (mais ne comprend pas que le centre de formation où il a fait son retour aux études, à 29 ans, est lui aussi subventionné, hélas!).
    Bon, tout le monde a droit a son opinion, soit. Mais quand cette opinion, et particulièrement en ce contexte difficile où nos jeunes manifestent (à leurs risques et périls, maintenant) pour pouvoir s'instruire, il faudrait qu'un telle opinion repose sur quelque chose! Ou sur autre chose que les préjugés et vagues impressions, d'incultes comme l'individu avec qui j'ai parlé de toute cette question.
    Et le pire est que les cas comme le sien, sont légion, ici. Des anti-intellectuels tatoués fédéralistes, qui éprouvent une réelle haine, pour les étudiants arborant le carré rouge. Des cryto-fascistes à casquette de baseball portée à l'envers. Et ces idiots disent haut et fort parler au nom du «vrai monde» (sic)...
    Les ennemis ne sont pas que Charest et son PLQ, certains lobbies, certaines minorités refusant la culture québécoise... Il y a toute une légion anti-intellectuelle, une nouvelle génération d'Elvis Grattons, qui sont d'emblée, des ennemis jurés de tout progrès pour la nation québécoise!
    Je me permettrais d'ajouter, qu'une erreur commise fréquemment par nos frères souverainistes montréalais, est de croire et d'affirmer, que tout le monde, ou du moins l'écrasante majorité des gens, ressemblent à ça, à Québec. Nous, souverainistes convaincus de Québec, sommes là! Et Dieu sait que nous souffrons, par les temps qui courent!

  • Luc Bertrand Répondre

    14 mai 2012

    Pour avoir des amis policiers - invariablement libéraux et anti-indépendantistes - je me demandais comment mes beaux-parents avaient autant d'atomes crochus avec eux. Comme on le dit si bien, qui s'assemble se ressemble.
    Que dire également de la réaction de ma belle-soeur, hier, au brunch pour la Fête des Mères, qui se réjouissait qu'on ait "attrapé" et mis en prison les quatre "responsables" de la paralysie du métro de Montréal de jeudi dernier. Elle peut bien lire des livres de psychologie ou des biographies inoffensives afin de se donner bonne conscience, face au "pauvre peuple" alors qu'elle est mariée à un "arbre à argent" (un dentiste renommé de Repentigny).
    Avant que je ne sois politisé (après mon cours d'Histoire du Québec et du Canada de secondaire 4), j'avais un ami (un nommé Alain Blanchet) qui rêvait de devenir "une police montée". Même ignorant du fait que ce n'était pas "notre" police, ça me levait le coeur de l'entendre dire admirer les mafiosi et leurs magouilles camouflées et mépriser "la pègre", québécoise, francophone et vulgaire. À croire que c'est le costume et la langue qui fait l'individu.
    Comme le dirait sûrement Pierre Falardeau, "un sale en habit haut de gamme ou un sale qui casse la gueule de ses victimes avec quelques jurons, c'est pareil, c'est un sale".
    S'il y a des policiers qui me lisent et qui se reconnaissent, honte à vous! Comment pouvez-vous être fiers d'être payés aussi cher, de bénéficier de tant de privilèges et de vous pavaner dans votre tenue de "Superman" alors que vous vous en prennez à ceux qui vous paient aussi grassement et protégez ceux-là mêmes qui sont responsables de nos iniquités sociales et qui en tirent profit?
    Il y a même de ces policiers qui pirataient des disques pour les donner ensuite en cadeau.
    Les cordonniers sont les plus mal chaussés...
    Quant à ceux qui sont soldats, que vos familles ne nous fassent pas brailler à cause du "sacrifice" de votre vie. Il y a un prix à payer pour oser appuyer ceux qui cherchent à contrôler ce qui ne leur appartient pas.

  • Joseph Berbery Répondre

    14 mai 2012

    Je peux me tromper sur toute la ligne. Mais il me semble de plus en plus évident que l'aggravation de cette crise est PROVOQUÉE.
    Non pas tant pour essayer de regagner quelques points de popularité. Même si cela peut accessoirement être quelque peu avantageux.
    Mais surtout pour démontrer aux INTÉRESSÉS ANONYMES que Charest est plus efficace dans l'accomplissement de certaines missions difficiles, qu'un certain Legault, ou même qu'une certaine Marois. Qui sait?
    Qu'il serait encore aujourd'hui l'homme indispensable qu'on fit venir naguère à grand frais d'Ottawa.
    Mais, bien sûr, je divague.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    Merci d'écrire un si beau commentaire, si pertinent qui nous fait voir comment l'histoire est en train de se répéter.
    Je viens d'en apprendre beaucoup sur les dessous du conflit de l'amiante et de ce qui s'était passé avec les mesures de guerre au temps de Trudeau.
    En ces temps difficiles, j'encourage les policiers à agir avec droiture en leur âme et conscience, sans abus de pouvoir et non seulement selon l'ordre reçu car nous sommes à faire le monde de demain.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2012

    "Mais le problème est que la démocratie n’a pas le même sens pour tout le monde. Ainsi, aujourd’hui, certains estiment que l’ordre établi est l’incarnation de la démocratie, alors que d’autres au contraire estiment que l’ordre établi n’est que le reflet des pouvoirs oligarchiques qui le maintiennent en place et qu’il constitue l’antithèse de la démocratie, censée être le pouvoir du peuple exercé par le peuple."
    Tout est dit dans ce passage.
    Ça me rappelle un passage de "L'Utopie" de l'humaniste et homme d'État anglais Thomas More qui écrit dans son célèbre ouvrage rédigé en 1515 (ça fait longtemps, mais l'être humain n'a pas tellement évolué comme on peut le voir):
    "Mais l’ouvrier, quelle est sa destinée ? Un travail infructueux, stérile, l’écrase présentement, et l’attente d’une vieillesse misérable le tue ; car son salaire journalier ne suffit pas à tous ses besoins du jour ; comment donc pourrait-il augmenter sa fortune et mettre chaque jour de côté un peu de superflu pour les besoins de la vieillesse ?
    Ce n’est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d’abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.
    C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
    Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
    Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2012

    J'y étais , ce que les flics disent c'est de la merde tout le monde qui y zétaient le savent même le gars de TVA a été gazé.... de vrais fasciste ...pourquoi dire la vérité est aussi mal toléré par les médias ??????

  • Marie-Thérèse Miller Répondre

    11 mai 2012

    Vous exprimez ce que je crois depuis les débuts de ces affrontements.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2012

    Monsieur Le Hir, vous devez demander à votre contact d'aller parler aux médias. Si cet homme est vraiment crédible comme vous le dites, les journalistes ont le devoir de diffuser ses propos. Et, ils ont également le devoir de protéger leur source, donc de leur garantir l'anonymat, si demandé.
    Il faut qu'il parle.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2012

    L'un de vos meilleurs textes de lucidité M.LeHir...BRAVO!
    Beaucoup le pense mais peu on les mots pour le dire avec
    autant d'aplomb et de clarté!
    DEHORS John James la Charette et les Libéraux!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2012

    Dans leur univers planifié et fucké,peut-être prépare-t-on le terrain pour ressusciter la loi des mesures de guerres et faire descendre l'armée et qu'une fois pour toute le Québec prenne son trou.
    Law&Order y'en a beaucoup qui se sentent en sécurité avec ce slogan.
    Ne reste à Charest qu'à pousser le bouchon un peu plus puis de faire le HAR-PER-0911.
    On sait maintenant à quel point Charest a frayé avec la Mafia et le crime organisé ,mais au delà des beaux habits de l'Assemblée Nationale,ne reste pas moins que sur le terrain,ses petits amis sont des fripouilles du pire acabit et qu'aucun scrupule ne viendra freiner l'élan qui leurs permettra de maintenir leurs acquis frauduleusement obtenus,Capitaine-fripouille-Y-tou.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2012

    Pour confirmer mon point du commentaire précédent à propos de l'électorat québécois, on peut faire la comparaison avec ce que dit monsieur Paul Craig Roberts dans un article récent en langue anglaise à propos de son pays, les États-Unis, et du reste des pays occidentaux:
    http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=30799

  • Oscar Fortin Répondre

    11 mai 2012

    Des observations, des considérations et des interrogations plus que pertinentes. Si nous souhaitons vraiment que cesse la violence, il importe d'en connaître les principaux tireurs de ficelle. En ce sens les questions soulevées doivent trouver de véritables réponses.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 mai 2012

    M Poeti (ex SQ) est sorti en misssion de "contrôle des dommages" pour couvrir la SQ depuis quelques jours. Quelle crédibilité a t il ?
    Voici le témoignage de Daniel Breton qui fut victime des balles en plastiques au Sommet des Amériques et du cover up de ce M Poeti :
    Témoignage de Daniel Breton (sur réseaux sociaux suite à Victoriaville) :
    …..
    LE RETOUR DES BALLES DE PLASTIQUE !
    Au Sommet des Amériques, je me suis fait blesser par 4 balles de plastique par des policiers de la GRC alors que je sortais d’un
    resto avec Vincent François et Richard Savignac qui se sont aussi fait tirer dessus. Ils nous ont tiré dessus DE FAÇON TOUT À
    FAIT GRATUITE. Nous étions à au moins 1/2 kilomètre de toute manifestation et ne les provoquions d’aucune manière! Ils nous
    ont tiré dessus à bout portant (très proche des parties…) et ont ensuite pris soin d’enlever leurs masques pour nous traiter de
    « fu… frogs! »
    Questionné par un journaliste de la SRC, le sergent Poëti avait alors dit à notre sujet qu’on venait de lancer des cocktails Molotov!
    Nous avons porté plainte… et la réponse des autorités fut qu’ils n’avaient rien vu de mal dans le comportement des policiers dans
    leurs vidéos. Ah oui? Si vous avez des vidéos, vous savez donc qu’on a jamais lancé de cocktails Molotov!
    C’est pourquoi je me méfie de ce que la police dit.
    Un tel événement, un tel mépris et de tels mensonges, ça ne s’oublie pas.
    ……
    Daniel Breton
    ....
    Conclusion : Ce Poeti en mission de "contrôle des dommages" pour la SQ n'a aucune crédibilité.
    JCPomerleau
    P.s Le choix de cette auberge n'est pas étranger au fait que le propriétaire du "Le Victorin" à Victoriaville est un libéral notoire..... Georges Marois, architecte de formation..... sa conjointe est Lucie Gingras....