Voici une annonce parue dans La Presse de Montréal en septembre 1999 :
Plaines d'Abraham, prise deux!
Arts et spectacles, samedi, 4 septembre 1999,
La célèbre bataille est reconstituée pour son 240e anniversaire.
Des coups de canon vont retentir sur les plaines d'Abraham dimanche prochain (le 12), en commémoration d'une bataille qui s'y est déroulée le 13 septembre 1759. Ça sonne une cloche?
La fameuse bataille des plaines d'Abraham! Les troupes britanniques commandées par Wolfe d'un côté, la milice canadienne et les troupes françaises sous la direction de Montcalm de l'autre. Un affrontement d'une trentaine de minutes, blessure mortelle pour les deux généraux, débandade de l'armée française qui se retranche derrière les fortifications de la ville, renforcement des positions de l'armée anglaise. Issue finale: capitulation de Québec cinq jours plus tard. La ville, la province et l'ensemble des territoires de la Nouvelle-France passent sous la domination de la Couronne britannique.
Le récit des événements laisse pantois. Une telle succession d'erreurs et de décisions malencontreuses - ou du moins incompréhensibles pour un profane - qu'on se croirait dans une parodie à la Leslie Nielsen, rires et happy end en moins!
Si vous êtes curieux de connaître le déroulement complet du scénario et souhaitez comprendre - enfin! - pourquoi et comment on en est arrivé là, rendez-vous à la Maison de la découverte des plaines d'Abraham (à l'entrée principale du parc) dès 8 h 30, pour obtenir la carte des lieux et l'horaire des activités.
Un programme diversifié, conçu pour les adultes et les enfants, dont un super circuit historique de 2 h 30 en autobus. Les visuels en auront plein la vue; les auditifs n'en auront jamais entendu autant. Un cours d'histoire sur le terrain, c'est pas mal plus fascinant que sur un banc d'école! Plusieurs départs au cours de la journée.
Ceux qui désirent simplement se divertir ne seront pas en reste. Une reconstitution de la bataille sera présentée en fin de journée, à l'endroit même où les hostilités se déroulèrent il y a 240 ans. Vous pourrez y assister en simple spectateur ou prendre (intensément) part à l'action en joignant les rangs de ces valeureux soldats. Hommes, femmes et enfants de tous âges, on ne fait aucune discrimination pour l'occasion. Une seule condition pour l'enrôlement: se présenter au camp d'entraînement à 15 h 30, le temps de revêtir l'uniforme et d'apprendre les rudiments du maniement du fusil. Ça aide avant d'affronter l'ennemi!
Commémoration de la bataille des plaines d'Abraham: le 12 septembre, de 10 h à 16 h 30. Gratuit. Info: 418-649-6157 ou:www.ccbn-nb.gc.ca
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Où étaient en 1999, les nationalistes qui se sont déclaré insultés avec la reconstitution projetée de 2 009, maintenant tombée dans le St-Laurent ?
C'était le PQ qui était au pouvoir en septembre 1999, avec Mme Maltais qui était ministre de la culture, me semble.
C'était la même CCBN, la même ville, le même mois de l'année, tout pareil sauf les menaces de lancer de la m.... et de coups de pied au c. qui a fait foiré la reconstitution de 2 009.
Est-ce qu'il est plus délicat pour notre honneur de Québécois francophones, de fêter un 240 qu'un 250 ième anniversaire ?
Québec 1999 sous le PQ et 2009 sous le PLQ
La reconstitution de 1 999 et celle de 2 009, le jour et la nuit
Où étaient les Québécois insultés en septembre 1999 ?
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7 commentaires
Archives de Vigile Répondre
26 février 2009@ Mme Suzanne Lachance
Et les souverainistes eux... ils ne dormaient pas !
Et s'ils ne dorment pas aujourd'hui, si c'est le tollé général qui a fait la différence, est-ce à cause du PQ ? Non ! Donc pourquoi n'invectiver que le PQ... Si c'était sa faute avant et que ce l'est toujours aujourd'hui... pourquoi la masse souverainiste n'a pas bougé en 1999 ?
Cela s'explique autrement que par ce que fait ou pas le PQ !
Voir ma contribution plus haut qui me semble expliquer nos respectifs comportements autrement que par du seul PQ-Rentre-dedans. Encore que le PQ aussi doit bouger, ça c'est sûr et il bouge...
Un paquebot ne se manoeuvre pas comme une barque et c'est normal, voilà pourquoi il nous faut des barques, mais aussi un paquebot, ce ne sont pas des barques qui peuvent gouverner un peuple et affronter la mer à moins de penser vouloir faire une houleuse et périlleuse traversée. C'est une image...
Archives de Vigile Répondre
26 février 2009En 1999, les "souverainistes" péquistes dormaient au gaz, satisfaits de ce que leur parti était au pouvoir. Ils n'en demandaient pas plus. Ils ne connaissaient pas la suspicion ni la peur d'être humiliés. Ils étaient au pouvoir, et cela leur suffisait. Le monde tournait à leur façon.
Archives de Vigile Répondre
26 février 2009Vous faites fi du tollé général, fi du fait que dès le début M. Charest a pris ses distances, fi du fait que de très nombreux commentateurs on pris fait et cause contre la programmation des « festivités » et contre l'affiche jovialiste ( rapidement retirée ) qui a suscité la nausée.
Vous faites fi du fait que les « festivités » de 1999 n'étaient qu'une pâle copie de ce que M. Juneau a finalement pu organiser, une répétition générale...
Vous faites fi de l'impact de Québec 1608-2008 canadianisé. Fi de l'impact du spectacle manifestif présenté le 3 juillet dernier au Parc de l'Amérique française contre la canadianisation de ces festivités, par le Collectif Commémoration 1608-2008 auquel ont participé pour la première fois des artistes et personnalités de Québec et Montréal, auquel ont assisté sous des trombes d'eau, pendant 2h30 plus de 400 personnes. J'y étais...
Vous faites fi du relai que j'ai pris pour dénoncer cette canadianisation de la fête en transmettant une lettre à Sir Paul pour l'informer du contexte canadianisateur entourant sa bienvenue venue, cela pour éviter que soit associée la grogne à un refus de le recevoir pour mieux nous enfoncer et nous prétendre partisan d'un nationalisme reclus et borné. On a prétendu le contraire, mais ils avaient torts, puisque jamais nous n'avons été contre sa bienvenue venue, un texte le prouve.
Vous faites fi en somme à la fois de l'impact de l'accélération et de l'augmentation de la vigueur de l'offensive canadianisatrice qui a suscité une réplique citoyenne de plus en plus vigoureuse, mais qui a été l'objet d'une dérive médiatique sans précédent, ce qui a provoqué la nausée de bien des Québécois autrement endormis par le ronron d'un statu quo auparavant moins provocateur... La donne a changé avec les activistes affairistes de la minorité conservatrice qui ont pris le pouvoir, notamment à Québec. Pourquoi, parce qu'il a fait ses classes en remportant la victoire contre Rabaska, à coup de millions et de mobilisation de leur force de frappe supposée citoyenne, cela instruits qu'ils ont été par la défaite référendaire qu'ils ont essuyé à Beaumont. Où était le reste du Québec d'avant garde citoyenne et militante pour nous aider à mener victorieusement cette lutte perdue alors que nous avions si bien engager le combat ? Où étiez-vous ?
Autrement dit, tout ça, ce recul de la CCBN, n'est pas une affaire de génération spontannée, n'est pas que le fait de Pierre Falardeau et du RRQ, qui sont en somme les héritiers de ces récentes luttes et de l'effet de nausée que provocations sur provocations a engendré à force de charges canadianisatrices prétentieuses et vicieuses, médias dérivés à la clé.
Vous faites fi de ce qui a suivi et qui a permis aux artistes de prendre une revanche salutaire... Ils ont démontré qu'on pouvait avec détermination, calme et courage vaincre cette minorité activiste qui a tenté de nous faire croire qu'ils étaient l'expression de la majorité supposée lâcher ses artistes qui ne seraient que des enfants « gâtés ».
Pierre Falardeau n'a pu rien faire cet été dernier, le RRQ non plus... pourtant, c'est bel et bien à la suite de leurs devanciers qu'ils ont pu participer à cette lutte, fort des échecs et des succès, ce qui est fort différent du contexte de 1999 et de la déprime post référendaire de 1995.
De plus, ce ne sont pas les maladroites menaces de Pierre Falardeau et l'évocation de la violence appréhendée par Patrick Bourgeois qui a fait reculer la CCBN, à moins de vouloir accréditer l'actuelle dérive médiatique, mais c'est bien le tollé général... Cela comme le décrit si bien M. Hébert dans le Journal de Québec, non sans faire l'erreur d'accréditer encore l'idée fausse que nous nous sommes opposés à la bienvenue venue de Sir Paul. Faut le faire ! Pour dénoncer une dérive médiatique, on accrédite la valeur de celle qui l'a précédée et qui a servi de répétition générale pour nous enfoncer ! La différence entre celle de cet été et celle-ci, c'est l'erreur maladroite de Pierre Falardeau et de Patrick Bourgeois qui ont malheureusement commis l'erreur de donner quelque valeur à la dénonciation canadianisatrice... Ils ont mal contrôlé leur rapport à la séduction de la violence, ils sont franchi la mince ligne qui sépare lutte armée et lutte démocratique pacifiste... Ce n'est pas si grave puisque ce n'est pas ce qui est en mesure d'expliquer le recul de la CCBN. Cependant, ils doivent dissiper toute ambiguïté et réitérer le choix qu'ils ont fait de faire de leur lutte une lutte pacifique et démocratique.
Soit dit en passant, Agnès Maltais a dès le début questionné M. Juneau, elle a attaché le grelot. Elle a reçu des réponses qui se sont avérées fausses. Quand elle a pu prouver la fausseté de ces réponses, elle a pu prendre position contre la canadianisation du 250e de façon précise et documentée, ce qui est nécessaire quand on est un parti politique responsable et imputable. Tout cela a construit et rendu impossible la poursuite du cours des choses. Chacun contribuant à sa manière, à cette victoire.
En somme, nous aurions gagné sans le dérapage de M. Falardeau. Ce n'est pas sa déclaration ambiguë concernant un jet de pierre qui a changé la donne. Par contre, c'est celle-là qui nous livre à l'actuelle dérive médiatique qui n'est que la répétition des précédentes. Sans ce prétexte inutile et improductif, nous pourrions faire l'unité autour d'une victoire. En lieu et place...
Il nous faut attendre un vrai post-mortem
Cela pour faire l'unité à cette heure où nous sommes en train de prouver que la mobilisation peut faire avancer les choses et reculer nos adversaires.
En reculant, ils ont administré une dragée toxique qu'il nous faut recracher pour faire l'unité dans la diversité de nos complémentaires approches, chacun jouant utilement son rôle, action citoyennes personnelles et collectives, corps constitués, partis politiques, députation, et si possible gouvernement, pour dans un crescendo ascendant faire en sorte que ce peuple puisse fonder nommément de ses voix référendaires, invalider l'État actuel du Canada jamais directement et nommément soumis aux voix du peuple, pour fonder l'État du peuple souverain du Québec que ce peuple désire et appelle de tous ces voeux.
Un peuple uni ne sera jamais vaincu.
Pour faire l'unité du peuple, il nous faut d'abord faire l'unité des forces souverainistes. M. Falardeau et M. Bourgeois ont une énorme responsabilité à ce noble, crucial et honorable égard.
Je les prie instamment de prendre leurs responsabilités.
Pour l'heure, ce n'est pas clair.
Voir aussi
Charest, menteur et hypocrite - Pauline Marois, disciple de Pierre Falardeau
Tribune libre de Vigile - Robert Barberis-Gervais 26 février 2009
Archives de Vigile Répondre
26 février 2009L'indépendance sera accompli par le Rassemblement pour l'Indépendance Nationale,un regroupement des forces vives originant de groupes ou d'individus ayant en commun d'être passionnés de faire arrivé le pays Québec par le processus «ÉLECTIONS RÉGULIÈRES» précédées par l'écriture de la Constitution,d'un document expliquant en détails ce qui arrivera
après le vote et la déclaration de l'indépendance du Québec.J'ai déjà parlé de cela sur Vigile.
J’ai conçu un modèle détaillé en format PDF ;«Le pays Québec est arrivé».Il est en dépôt légal à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ),dans le catalogue IRIS,gratuit dans la biblio de votre quartier.
Archives de Vigile Répondre
26 février 2009Mme Hébert, vous m'écrivez : «Nous sommes alors simplement passé tout droit, M. Bousquet ! Comme des inconscients ou des indifférents.»
Je crois, plutôt, que nous étions enlignés pour voter pour le référendum de mai 1980 "8 mois plus tard" avec le PQ au pouvoir, ce qui rendait les souverainistes moins "chatouilleux" sur les parades et les démonstrations fédérales que sous un gouvernement très fédéraliste de M. Charest qui vient d'être élu pour 4 à 5 ans.
En passant, faudrait lire "foirer" à la place de "foiré", dans mon message, s'cusez.
D'accord avec vous sur la nécessité du transfert des terrains de la colline parlementaire du fédéral au provincial...minimum.
Archives de Vigile Répondre
26 février 2009M. Bousquet, en 1999 La Presse était même pas sur le Internet et seulement 1 personne sur 7 était branchée au Québec. Le contenu québécois était plus important que la France mais il n'y avait que très peu de réseaux établis à par des newsgroups sur Outlook et 2 ou 3 forums.
En 1999, nous étions plus préoccupés à développer les outils et les languages ainsi que les supports pour diffuser l'information.
En 2009, nous sommes pratiquement tous branchés et le contenu sur notre histoire ainsi que les discussions sur le sujet, les groupes et réseaux, sont établis.
On a plus à faire du HTML.
La réponse à votre question est actuellement sur votre écran.
Nicole Hébert Répondre
26 février 2009Nous sommes alors simplement passé tout droit, M. Bousquet! Comme des inconscients ou des indifférents.
Alors, raison de plus pour remercier les éveilleurs de conscience qui nous ont permis de nous tenir debout cette fois!
C'est la seule différence. Et c'est sur ce trop fréquent sommeil que comptent les Fédéralistes pour nous en passer en douce... Pour nous faire avaler des couleuvres! Maintenant, il faut que nous empêchions cette propagande fédérale dans les écoles primaires - et il doit bien y en avoir au secondaire en plus du recrutement pour les "Forces". Et il faut appuyer toutes les actions pour reprendre nos Plaines et les terrains de la Colline parlementaire. Et TOUTES les initiatives de commémoration de 1759.
Tâchons de ne plus jamais passer tout droit!