Recette pour se sortir de la fédération canadienne

Commencer par négocier un divorce avec le ROC

Avec 60 % et plus de OUI...de préférence

Tribune libre

La Province de Québec est mariée avec e ROC, depuis 1867, comme certains mariages polygames. Le Mari, le fédéral , contrôle, depuis tout ce temps, SES femmes, les 10 provinces. Il peut invalider leurs lois, leur couper les vivres, leur envoyer l’armée si elles osent se rebeller ou même les obliger à aller à la guerre. Bref, elles sont dépendantes des moindres désirs de ce macho anglophone.
Si le Québec veut se sortir de cet arrangement là, il doit commencer par savoir par quoi il veut remplacer ça. Est-ce qu’il veut se séparer de la maisonnée au complet sans ententes préalables, en risquant le boycott et la partition de son territoire ou, tenter de négocier un nouvel arrangement avant de couper les ponts ?
On sait que le contrôlant, dans une famille, va commencer par ne pas vouloir changer ce qui le rend puissant sauf que la Cour suprême a statué que le mari fédéral devra négocier avec sa dominée Province de Québec, seulement si et quand elle saura ce qu’elle veut clairement. C-L-A-I-R-E-M-E-N-T. Si elle ne veut pas changer, tout va demeure comme c'est là.
Clairement veut dire probablement OUI à plus de 60 % à une question claire sur une option constitutionnelle pour le Québec qu’il faut trouver. Comme la séparation d’avec le ROC « l’indépendance pure » n’est pas assez populaire au Québec, ça pourrait être une sorte de souveraineté-association ou de souveraineté-partenariat qui ont reçu 40 % et 49,5 % de OUI en 1980 et 1995. Je suggère une "vraie confédération canadienne" avec le ROC en bloc ou en 2 ou 3 paeries, à leur choix. Chacun serait autonome dans ses frontières avec services communs comme « la monnaie ». L’autorité du mari fédéraliste, actuellement omnipotent, s’écraserait pour devenir un simple serviteur de ses partenaires, enfin libérées.
Le Québec n'a pas besoin de plus pour assurer la pérennité de la langue française et de sa culture et de sa prospérité.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    De la souveraineté résulte l'indépendance. Quand on a tout les pouvoirs d'une nation on devient politiquement indépendant. Sur le plan économique il faut penser plutôt à l'interdépendance avec des zones de libre-échange, des unions douanières qui faites par voie de traité ne remettent pas en cause la souveraineté. Un certain Smith, discutant avec Henri Bourassa alors que celui-ci combattait l'impérialisme de Londres et l'expantion de l'empire avec de la chair à canon, préconisait une series de provinces devenant des états souverains unies par la couronne pour une confédération canadienne nouvelle. Des formules du genre, version améliorée nous aurait peut-être été offerte si nous nous étions tenus debout au référendum de 1995. Les pm du Roc se réunissant après la défaite nous affublaient de ¨société unique¨soit celle qui se refuse un pays et sans doute empêche le Canada d'évoluer. Suivons les traces d'Honoré Mercier qui prêchait le regroupement plutôt que la division et mettons de l'eau dans notre vin car personne n'a le monopole de la vérité. Les émotifs, les impatients doivent utiliser les énergies à construire plutôt qu'à mépriser les autres de leur tour d'ivoire pour démobiliser les patriotes.

  • Jacques Bergeron Répondre

    24 février 2009

    Un oui clairement exprimé veut dire, selon l'auteur de cet article, plus de «60%» de Oui. Si on retient que ce sont les Canadiens-français québécois qui se battent pour se donner un État indépendant de langue française, qu'ils sont à plus ou moins 82% des Québécois, selon ce qu'exigerait un «oui» à une question devant être claire «sic», ce sont plus de «75%» de Canadiens-français québécois qui devraient dire «oui» à leur émancipation politique et culturelle. Lorsqu'on analyse le vote des Terreneuviens pour entrer dans la confédération lors d'un 2ème référendum, on a accepté la norme démocratique du 50% plus un vote, alors que le «oui»l'a emporté avec à peine un peu plus que cette norme. Question? Pourquoi devrions-nous exiger de notre peuple plus que ce qu'on a exigé pour l'entrée de Terreneuve dans le Canada et ce qui est exigé ailleurs dans le monde,incluant le Kosovo, dernièrement, dont l'indépendance a été reconnue par plus de la moitié des États membres des Nations Unies?Ne soyons pas plus catholiques que le Pape et des exigences d'une saine démocratie! Déjà que la norme de 50% plus un vote signifie que plus de 65% de celles et ceux qui veulent se donner un État indépendant doivent se dire»oui».Ne nous leurrons pas! Quelque soit le pourcentage d'un «Oui» les ennemis de notre idéal feront tout ce qui est possible et impossible, et toutes les pressions «indues» et inimaginables sur les gouvernements étrangers pour contrer le vote majoritaire et démocratique des Québécois pour l'indépendance du Québec. JacBer Ahuntsic, Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    J’ajoute…
    Le jour où cette proposition sera formalisée, mise au point et présenté dans l’espace public des médias de masse, vous n’aurez qu’à constater à quel point une telle invalidation de l’État actuel du Canada pourra être dévastatrice en contemplant à quel point elle sera combattue par les canadianisateurs. Elle sera discréditée ou contournée de plusieurs façons.
    Elle sera discréditée en plaidant :
    - qu’elle est inutile, qu’il faut s’occuper des vrais affaires et non pas perdre son temps à faire des référendums qui ne changent rien dans la réalité concrète des gens ;
    - que seul un référendum sur la souveraineté est valide et ce n’est qu’une manière de contourner le fait que les souverainistes ne peuvent pas emporter l’adhésion de ce peuple qu’on se résout à proposer n’importe quoi qui ne change rien ;
    - que la légitimité du Canada ne sera pas entachée ;
    - que… tout ce que vous pouvez imaginer...
    Elle sera contournée :
    - en prônant le OUI à un État du Canada rénové, qui n'existe pas, mais qui sera présenté comme un leurre, en promettant que la Constitution sera amendée. À cela il faudra opposé que le peuple se prononce sur l'État qui fait LOI, et non sur des promesses jamais tenues ;
    - on fera le coup des promesses de Trudeau pour renouveler la Constitution, pas la peine d’invalider le Canada actuel, il a toujours été question de le rénover et ce n’est pas comme ça qu’on y parviendra ;
    - on fera la promotion du NON à l'invalidation de l'État du Canada ayant force de LOI, en disant que c’est une manœuvre pour faire la séparation d’une manière détournée ;
    - … etc… etc…
    Ce qui du reste pose problème…
    Il faut faire à l’avance face à ces arguments, ce pourquoi du reste le souverainisme actuel s’est toujours tenu à proposer plutôt l’imminence de l’accession à l’État souverain pour se tenir loin du risque que représente le fait de soumettre aux voix du peuple souverain l’État actuel du Canada. En effet, si jamais cet État était validé, ce serait difficile de faire ensuite un référendum pour fonder l’État souverain du Québec… ( mais pas impossible ). Du reste, Trudeau a menacé Lévesque de passer par-dessus le Québec pour faire un référendum. Lévesque à l’époque, affaibli, n’a pas eu la force de se penser avoir la force de repartir au combat. Or, je suis persuadé que Trudeau bluffait, il savait très bien qu’il avait toutes les chances d’être battu, pour la bonne et simple raison qu’arracher un OUI, et beaucoup plus difficile que de rallier tous les insatisfaits pour leur faire dire NON.
    Cependant, je crois que nous devons affronter ce risque, du moins d’une manière théorique, pour en débattre. Pourquoi ? Parce que ce peuple souverain du Québec n’existe pas dans l’État, il n’est reconnu par aucun État. Une telle consultation le fait exister dans l’État et fonde le principe fondateur d’un État valide. Celui que fonde le peuple démocratique et souverain.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    M. Bousquet,
    Vous dites :
    « Je comprends votre raisonnement mais Ottawa s’en balance que le peuple du Québec voulait ou non de la constitution canadienne actuelle. Il n’a qu’à faire comme si le problème n’existait pas. Il n’y pense même pas. »
    S'il n'y pense pas, s'il lui est indifférent que le peuple se prononce contre l'Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne, comment expliquer qu'il a bien été précisé dans le référendum perdu de Chalottetown, qu'un NON à ce renouvellement de la Constitution, ne voulait pas dire un NON à la Constitution elle-même. C'est donc qu'il se préoccupe de tel désaveux. Sinon, il n'aurait pas pris cette précaution.
    Et pour cause. Un État ainsi invalidé n'a plus de légitimité. Et, la légitimité est essentielle. Ici, elle tient au fait que le peuple n'a jamais été appelé à se prononcé, et pour cause... l'État du Canada aurait été répudié, et il le serait toujours. Cet État et sa Constitution n'est pas accepté par la très grande majorité du peuple souverain du Québec, fédéralistes-rénovateurs et autonomiste compris... je ne vois pas qui l'approuve mis à part une minorité anglophone et allophones embrigadé dans un État qui s'impose d'autorité.
    « Si notre gouvernement provincial se décidait à demander aux individus et aux entreprises de cesser de payer leurs impôts et leurs taxes au fédéral, ils n’accepteraient simplement pas. »
    Il n'est pas question de ça avant que ne se fonde un État valide fondé par le peuple souverain du Québec, qu'il soit ou non partie, en tout ou en partie, de l'État du Canada rénové par lui et approuvé par le peuple démocratique et souverain du Québec.
    « Le fédéral peut invalider tout ce que décide le Québec province et une déclaration unilatérale d’indépendance de son gouvernement ne pèserait pas lourd à Ottawa. »
    Il n'est pas question de ça... Il est question d'invalider, de supprimer non pas la légalité du Canada, mais sa légitimité. Que ça... pour commencer. On annule le mariage. Quant au fait de se remarier... c'est autre chose... on pourra se remarier avec un Canada qui se voudra agréable à nos yeux, ou on choisira le célibat, pour se marier avec le monde entier...
    « Me semble que le seul espoir de remplacer la constitution canadienne actuelle, est l’avis de notre Cour suprême, qui demande au ROC de négocier des changements constitutionnels, à condition que le Québec sache ce qu’il veut, par un référendum avec une réponse claire à une question aussi claire. »
    C'est l'angle juridique qui se soumet à la loi de l'autre.
    Or, cette loi n'est pas fondée sur la volonté démocratique du peuple souverain, elle s'impose à lui d'autorité, unilatéralement.
    Ma proposition opère un reversement paradigmatique. Le paradigme canadien qui tire son autorité non pas du peuple démocratique, mais le la Couronne Britannique. Un référendum gagnant sommant le Canada à se soumettre aux voix du peuple change la donne.
    Consultez les juristes, les constitutionnalistes internationaux, on verra après...
    Ils vous diront qu'un État invalidé pourra continuer à imposer sa légalité jusqu'à ce qu'un référendum fonde un État valide et légitime, mais vous dirons qu'en terme d'image internationale, en terme de légitimité et de crédibilité, un tel État sera grandement affaibli. Ce qui est tout ce qu'il faut pour changer la donne et cet espèce d'ascendant hautain et méprisant qui est la norme canadianisatrice par excellence, ce qui mine notre confiance en nous. C'est cette confiance que s'évertue à miner les canadianisateurs. Ce n'est pourtant qu'un question de perception. Alors occupons-nous des perceptions. Et, le Canada sera perçu bien différemment dans les capitales de ce monde... Ce qui changera aussi la perception que nous avons de nous-même, toujours sujet et objet de Cession. Un OUI à ce que nous sommes, sans quémander quoi que ce soit, en commandant plutôt le Canada de se soumettre à nos voix, change la donne, fait éclater le Statu quo, brise le cercle vicieux de l'enfermement.
    C'est inédit, cela ne s'est jamais fait. Soit ! Mais quelle lois impose que les peuples doivent faire ceci ou cela pour se libérer d'une tutelle séculaire... Aucune, chaque peuple invente la sienne propre. Inventons-nous un avenir qui passe par ce que nous sommes.
    NOUS, le peuple,

    NOUS, le peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec.

    Ce qui n'est écrit nulle part dans la loi qui est la nôtre. Le fait que nous inscrivions collectivement dans un loi référendaire, le fait que majoritairement nous nous reconnaissons comme existant en tant que peuple souverain du Québec, en tant qu'il est le seul et unique valide fondateur de l'État, c'est tout autre chose que de l'affirmer séparément, ici et là... tout cela ne compte pas, n'est pas considéré, et n'a pas à l'être tant que ce n'est pas inscrit dans la LOI. Dans les tables de la LOI, du verbe.
    C'est à nous qu'il incombe de rédiger notre propre loi, et non de suivre celle des autres, ce qui nous avons fait depuis la Conquête.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    M. Luc Archambault,
    Je comprends votre raisonnement mais Ottawa s'en balance que le peuple du Québec voulait ou non de la constitution canadienne actuelle. Il n'a qu'à faire comme si le problème n’existait pas. Il n’y pense même pas.
    Ce qui fait la force du fédéral, c'est le fait que presque toutes les entreprises et les grosses fortunes, au Québec et dans le ROC, soient fédéralistes. Si notre gouvernement provincial se décidait à demander aux individus et aux entreprises de cesser de payer leurs impôts et leurs taxes au fédéral, ils n'accepteraient simplement pas. Le fédéral peut invalider tout ce que décide le Québec province et une déclaration unilatérale d'indépendance de son gouvernement ne pèserait pas lourd à Ottawa. M. Chrétien l'a déclaré dans ses récentes mémoires : Il n'aurait pas accepté un faible OUI au référendum de 1995…point.
    Me semble que le seul espoir de remplacer la constitution canadienne actuelle, est l'avis de notre Cour suprême, qui demande au ROC de négocier des changements constitutionnels, à condition que le Québec sache ce qu'il veut, par un référendum avec une réponse claire à une question aussi claire.
    Le fédéral se balance de la légitimité de sa position depuis 1867 et 1982. Il ne pense même pas à ça. Il se fie que les Québécois souverainistes vont finir par s'écraser un de ces jours, noyés et anglicisés sous le nombre.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    Toujours dans l'esprit de la métaphore du mariage...
    Plutôt annuler un mariage forcé -
    Négocier un divorce nous fait valider un mariage forcé, c'est inacceptable...
    Pas question de quémander, mais de commander
    Nous vivons depuis la Conquête dans un mariage forcé qui a été arrangé suite à un rapt. Nous avons été en quelque sorte victimes de cette pratique préhistorique qui nous a fait être victime d'enlèvement... ( L'Enlèvement des Sabines . Une tribu partait à la guerre et enlevait des femmes d'une tribu concurrente. Cela accroissait la force génétique et culturelle de la tribu. C'est d'ailleurs l'argument canadianisateur par excellence, les Canadiens sont plus forts, plusse beau, que les États-uniens, par la richesse de la rencontre de deux grandes cultures. La Conquête nous a donné de bonnes choses, l'architecture anglaise de nos cités... Comme si l'architecture normande française n'avait pas déjà avant la Conquête fait de Québec une belle ville, comme si elle n'aurait pu se développer aussi bellement sans la Conquête...
    Et, même ! Même si ce rapt avait produit de bien belles choses, reste qu’il s’agit toujours d’un mariage forcé. La mariée n’a jamais dit oui. Elle n’a jamais été appelée à la cérémonie pour dire librement oui. Du reste, la mariée a refusé d’adhéré à au rapatriement du mariage arrangé à Londres et maintenant forcé d’autorité à Ottawa.
    Avant de se remarier, il faut d’abord soit divorcer, soit faire annuler le mariage parce qu’il n’est pas valide, parce qu’il a été forcé, arrangé, sans le consentement de la personne mariée d’autorité. Un mariage qui s’impose de force parce qu’aucune autorité n’a protégé les intérêts de la personne embrigadée de force dans un mariage arrangé. Quant à l’autorité de l’Assemblée nationale, elle n’est pas plus valide que l’instance supérieure dont elle émane, et l’Assemblée nationale émane d’un État jamais nommément validé par les voix du peuple.
    Le souverainisme étatique historique pense pouvoir en quelque sorte divorcer d’un mariage invalide. Vous voulez remarier le Québec au Canada en négociant les termes d’un nouveau mariage, sans annuler le précédent. Je propose avant toute chose d’annuler le mariage arrangé. Pour ce faire, il faut que le peuple démocratique et souverain du Québec soit appelé à exiger des États qui prétendent le gouverner à bon droit, doivent tous soumettre nommément l’Acte qui les fonde, les constitue et les gouverne à la directe et « claire » approbation du peuple démocratique, pacifique et souverain du Québec. Le peuple souverain du Québec déclare invalide et illégitime tout État qui ne se serait pas nommément et clairement soumis aux voix du peuple.
    Cela annule la validité et la légitimité du Canada actuel et le somme de se soumettre aux voix du peuple. S’il ne le fait pas, sa Constitution actuelle pourrait être soumise aux voix du peuple souverain du Québec. Elle serait assurément rejetée. Cela ne créerait pas pour autant l’État du peuple souverain du Québec, mais cette invalidité nouvelle et inscrite dans une institution démocratique et souveraine :
    • créerait des bases solides pour le fonder sur la libre volonté du peuple souverain ;
    • incarnerait dans une institution démocratique émanant du peuple, la réalité de l’existence du peuple souverain du Québec. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Aucune institution ou déclaration n’émanent nommément du peuple, puisque l’État actuel et ses institutions, Assemblée nationale comprise, n’émanent du peuple démocratique et souverain du Québec. Ainsi, l’existence même du peuple souverain du Québec en tant que nation vivant sur le territoire du Québec, n’est pas validée par le peuple. Un référendum gagnant dont le libellé de la question y fait référence, règle la question existentielle qui nous divise et taraude parce que jamais reconnue dans une institution valide ;
    • invalide l’État actuel ce qui a des conséquences internationales, le Canada ne peut plus prétendre à l’ingérence puisque cet État a été invalidé par les voix du peuple démocratique, donc, souverain ;
    • le Canada ne peut plus prétendre qu’il est question de sécession puisque l’État central est invalidé par les voix du peuple. On ne peut séparer qu’un tout uni, or, ce tout n’est dès lors plus validement et légitimement uni ;
    • le principe de la démocratique souveraineté du peuple est institutionnalisé par le peuple ;
    • tout cela rétablit la réciprocité et la justice. Ce n’est plus au seul souverainiste à faire valider l’État qu’ils désirent par le peuple démocratique et souverain. Le Canada aussi doit s’y désormais obliger ;
    • il n’est ainsi pas question de quémander, mais de commander ;
    • il n’est pas question de négocier quoique ce soit, et surtout pas le principe démocratique de la souveraineté du peuple ;
    • il n’est plus question de quêter une reconnaissance en tant que peuple, mais au contraire, de renverser la donne, c’est le peuple qui fonde l’État, et non l’inverse. L’État du Canada doit désormais obtenir la reconnaissance du peuple souverain du Québec, et non l’inverse. Une situation qui nous fait quémandeurs. Une telle proclamation référendaire rétablit la hiérarchie du commandement. C’est le peuple qui commande, et non l’État qui commande le peuple ;
    Bref, votre proposition nous fait toujours quémandeurs d’un statut à « négocier ». Ma proposition nous fait être plutôt l’entité qui décide et à laquelle doivent se subordonner les États qui prétendent nous gouverner à bon droit. S’ils s’y refusent, il devient donc indiscutable qu’ils nous gouvernent de façon illégitime et invalide. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Le Canada peut prétendre dans l’absence de telle incarnation de la volonté libre du peuple souverain qu’il le gouverne à bon droit. Ce qu’il fait… nous en sommes réduits à l’affirmer, mais cela ne s’incarne dans rien d’autre que des paroles de chanson, ou des déclarations sans effets et contestables à loisir…
    Ce qui nous fait vouloir concevoir toutes sortes de détours pour contourner le fait que ce peuple menacé de représailles économiques, politiques, sociétales, mémorielles, linguistiques et culturelles, hésite à fonder l’État qu’il désire. Votre détour est l’un de ces contournements qui nous livre toujours au bon vouloir du Canada, puisqu’il est toujours question de quémander son approbation à quelque chose qu’on lui proposerait. Ma proposition opère un renversement paradigmatique qui fonde l’État que l’on désire sur la libre et claire volonté démocratique du peuple souverain du Québec et non l’inverse. Un peuple qui quête la reconnaissance d’un État qui se fonde par lui-même, hors le peuple et hors la volonté claire de ce peuple qui répudie les termes et conditions qui le gouvernent et nous gouvernent sans notre directe et claire approbation.
    Mais ce qu'il y a de commun à nos deux propositions, c'est que la mienne aussi est grandement susceptible d'emporter en sa faveur une majorité qualifiée bien au-delà de l'égalité des voix. De manière à se dire à soi-même un OUI bien franc et bien sonore !

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    Il est temps,pour M.André Pratte,pour M.Alain Dubuc et tous les fédéralistes, de produire le modèle-projet détaillé de société d'une nouvelle Confédération canadienne démontrant que le Québec serait plus gagnant d'être une province au lieu d'un pays. Il leur faut l'accord des 13 provinces et territoires du Canada.Je les met au défi de réussir.J'ai hâte de lire ce projet.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    Pour faire une Confédération canadienne, il faut que le Québec demande aux Québécois s'ils veulent faire «un pays» (On veut un pays....criaient les jeunes au dernier Conseil national). La question est de savoir: quelle sorte de pays et avec quelles sortes pouvoirs?
    Tous les pouvoirs d'un État indépendant? Les 22 pouvoirs réclamés par le Rapport Allaire? Au PQ, on est même pas capable de préciser cela. On l'a vu lors des deux derniers référendums.
    Les questions référendaires de 1980 et de 1995 allaient dans le sens d'une confédération canadienne. Sans précision sur les pouvoirs qu'auraient un Québec devenu pays à la sauce péquiste.
    Dans un hypothétique futur référendunm, alors, il faut demander quoi aux Québécois?
    Le 21 mai 2006, 470 000 Monténégrins se sont prononcés sur l’avenir de leur État. Ils ont du répondre par « oui » ou par « non » à la question suivante : « Souhaitez-vous que la République du Monténégro devienne un État indépendant avec une pleine reconnaissance juridique et internationale ? » Le « oui » l’a emporté avec 56,3 % des voix, au-delà des 55 % requis par l’Union européenne pour reconnaître l’indépendance. Le Monténégro est maintenant un nouveau pays. Son territoire est comparable à celui de la Gaspésie. La question référendaire était claire. La réponse était claire. La réponse faut aussi très claire.
    Il faut procéder ainsi sur le territoire du Québec. Si jamais, il y a un autre référendum.
    Par la suite, si un OUI convenable l'emportait, on pourra entâmer des négociciations économiques ou politiques, d'égal à égal, avec le reste du Canada.
    Les deux opérations ne peuvent se faire ensemble. Il faut proclamer l'indépendance du Québec, si les Québécois optent pour cette option par voie démocratique, puis, faire des ententes bilatérales. Si les deux parties le veulent.
    Ne jamais oublier qu'un Québéc indépendant ne pourra imposer à son voisin immédiat ses quatre volontés. Celui-ci verra, si jamais cela arrive, s'il y a des avantages et des inconvénients à le faire.
    Nestor Turcotte