La primaire sociale

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Le jeu des fédéralistes, multiplier les embûches sur le chemin de PKP, et Michel David s'y applique énergiquement

Àquelques jours de la réunion des Organismes unis pour l’Indépendance (OUI), il aurait été mal venu que Québec solidaire oppose une fin de non-recevoir à l’ouverture faite par Pierre Karl Péladeau dans sa lettre publiée samedi dernier dans Le Devoir.

Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais le chef péquiste a néanmoins fait un effort significatif pour rendre la perspective d’une alliance électorale avec le PQ plus acceptable pour les militants de QS, même si Françoise David a tout fait pour en minimiser la portée.

Ce n’est pas la première fois qu’est évoquée l’idée de « primaires » qui permettraient aux différents partis souverainistes de présenter des candidats communs. Encore faudrait-il s’entendre sur la façon de les organiser et surtout déterminer qui pourrait y participer.

Au départ, on envisageait de réserver ce droit aux seuls membres des partis signataires de l’entente résidant dans la circonscription où une élection aurait lieu. Il est cependant évident qu’une telle formule aboutirait dans la quasi-totalité des cas à la désignation du candidat du PQ, dont les membres sont nettement plus nombreux que ceux des autres partis.

C’est vraisemblablement cet écueil qu’Amir Khadir cherche à éviter en proposant, dans un texte qui a été publié dans le numéro de mars-avril 2016 de la revue À Bâbord ! et repris mardi dans Le Devoir, une formule dite de « primaire sociale ». Un regroupement d’acteurs issus de divers groupes populaires, associations citoyennes, syndicats, etc. élaborerait une plateforme axée sur la souveraineté qui inclurait aussi une série de propositions à caractère social. Il organiserait ensuite une « primaire » entre les partis souverainistes pour choisir un candidat commun, qui s’engagerait à défendre la plateforme élaborée par le regroupement, mais conserverait les couleurs de son parti.

Cette formule aurait l’avantage de mobiliser la société civile, dont l’implication est indispensable à la réussite d’un projet souverainiste résolument progressiste auquel adhère maintenant M. Péladeau, mais les militants, notamment ceux du PQ, seraient-ils disposés à partager avec des « indépendants » le privilège de choisir leur candidat ? Et si la plateforme qu’il doit défendre ne correspond pas à celle de son parti ?

M. Khadir propose de faire un essai à l’occasion d’une éventuelle élection partielle dans une circonscription détenue par le PLQ. On peut penser que les objections seraient moindres dans Westmount–Saint-Louis, où les chances du candidat commun seraient nulles, peu importe le parti dont il serait issu.

Ce serait une tout autre affaire dans une circonscription où elles seraient meilleures, comme Laurier-Dorion, où QS, représenté par son président, Andres Fontecilla, a devancé le PQ à l’élection générale de 2014, alors que c’était l’inverse lors des trois précédentes. Étendre la formule à deux ou vingt circonscriptions serait encore plus difficile.
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