La prétendue "sortie de secours" de Jean-François Lisée

Tribune libre

Ce que je reproche le plus à Jean-François Lisée et à ses adeptes ce n'est pas tant la question du moment du référendum que leur obstination étroite et pathologique à ne pas sortir du cadre provincial dans lequel l'histoire les a cantonnés et à se présenter devant l'électorat comme indépendantistes qu'ils prétendent être en lui proposant un "projet de pays" concret et emballant. Autrement dit, c'est leur incapacité et leur refus, après 50 ans d'existence du Parti Québécois, de faire la défense et l'illustration du pays de manière intéressante, concrète, emballante et inédite.

Lisée et ses adeptes accusent les militants indépendantistes d'être des "référendistes", des gens pressés et des nostalgiques du "Grand soir" alors que leur proposition vise tout simplement à différer dans le temps ce "Grand soir", ratant ainsi, en se peinturant dans le coin, des fenêtres d'opportunités qui peuvent se présenter. C'est aussi bête que ce qu'ils reprochent à leurs adversaires.

Ce refus obstiné de se présenter devant l'électoral avec un projet de pays crédible est devenu d'ailleurs la marque de commerce de ce parti depuis le référendum volé de 1995. Je le dis et le répète et personne ne peut me contredire là-dessus : depuis 1995, il y a eu six élections, 1998, 2003, 2007, 2008, 2012 et 2014 et aucune de ces élections n'a porté sur le thème de l'indépendance et encore moins sur la présentation d'un projet de pays concret et emballant.

Le seul moment dans l'histoire de ce parti où il y a eu un programme carrément indépendantiste fut le congrès de juin 2005 alors que Bernard Landry était chef de ce parti et qui faisait suite à la Saison des idées au cours duquel les militants de la base ont voté le "projet de pays" qui fut carrément jeté aux poubelles sous le PQBoisclair et le PQMarois.

Ce que Jean-François Lisée nous présente n'est qu'une version bonifiée du "beau risque" de René Lévesque, de l'affirmation nationale de Pierre-Marc Johnson et la gouvernance dite souverainiste de Pauline Marois. Je l'avais anticipé d'ailleurs après le départ de Pauline.

C'est ce refus de livrer bataille et d'assumer ce qu'on prétend être qui me met le plus en colère. C'est carrément de la fraude.


Laissez un commentaire



24 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2016

    Monsieur Cloutier,
    Vous affirmez souvent dans vos écrits que le PQ-Boisclair avait délaissé la question de l'indépendance pour proposer une forme de gouvernance provinciale.
    Or, ce n'est pas ce qui est dit sur Wikipedia:
    « André Boisclair affirme vouloir déclencher un autre référendum sur la souveraineté "le plus tôt possible dans le mandat" s'il est porté au pouvoir, conformément à ce qui est inscrit au programme électoral du Parti québécois. »
    Pourquoi défendez-vous cette thèse à propos du PQ-Boisclair?

  • Luc Archambault Répondre

    10 juin 2016

    @ François A. Lachapelle, 10 juin 15h38
    L'abjuration du serment d'allégeance à la Couronne britannique de la part de la députation démocratie ne peut selon moi se faire qu'après avoir élu une députation majoritaire partie d'une Coalition démocrate MULTIPARTITE qui a ROMPU avec la «gouvernance collabo», et qu'après que l'ANQ eut étudié et adopté 2 Actes constituants fondamentaux ayant Proclamé INVALIDE l'État illégitime actuel du Canada sans OUI et Proclamé seule VALIDE au Qc la Constitution primordiale de la République démocratique du Peuple Souverain du Québec, 2 Actes prenant effets dès après l'obtention d'un clair OUI OUI plébiscitaire ( 505 + 1 voix ).
    Cette abjuration solennelle lancerait en quelque sorte la campagne du Plébiscite à double Proclamation constituante, marquant un point tournant irréversible... la fin de la gouvernance collabo de la députation démocrate du Peuple Souverain du Québec, telle que concrètement inscrite dans 2 Actes constituants primordiaux adoptés par la députation démocrate de l'ANQ.
    Le faire avant, le faire maintenant, aussi séduisant que cela puisse paraître, est hasardeux et surtout contre-productif... En effet, après l'élection de 2018, il faudra bien que la nouvelle députation démocrate de la Coalition démocrate multipartite siège. Pour siéger, faut prêter serment d'allégeance à la Couronne. Pour voter des lois, faut le faire... et faut voter des lois, qui ne soient pas ensuite inutilement sujette à contestation juridique... On ne peut pas abjurer son serment pour ensuite le prêter à nouveau, c'est pas logique... voire pas admissible...
    Mais bon... on peut néanmoins y songer... ne serait-ce que pour voir la tête des Libéraux au pouvoir... sauf que, parfois, faut savoir bouder son plaisir immédiat, pour plus grand encore... définitivement ravageur... me semble...

  • François A. Lachapelle Répondre

    10 juin 2016

    J'entendais aujourd'hui quelqu'un dire que la course à la direction du PQ ne soulève pas beaucoup d'intérêt.
    Acceptons cette analyse. Ajoutons le vision de Luc Archambault, à savoir que les élus du PQ ont offert sur un plateau d'argent: « une collaboration qui a VALIDÉ le fait que s’impose au Québec un État illégitime du Canada ... ».
    Proposition: tous les élus du PQ renient leur serment à la Reine d'Angleterre pour le motif "non serviam", un geste d'objection de conscience. Ils le remplacent par un seul serment, celui envers la " Souveraineté démocratique constituante du Peuple du Québec ".
    Quelle position constitutionnelle adopteront les autres partis et le Président de l'Assemblée nationale ? Je ne sais pas.
    Si le Président et les autres partis présents à l'Assemblée nationale exigent que les députés négationistes et affirmationistes se retirent comme ayant démissionnés ce que les députés du PQ ne veulent pas, ils veulent rester des élus du Peuple du Québec. Qu'arrivera-t-il ? Philippe Couillard déclenchera-t-il de nouvelles élections ?
    On verra. Pendant ce temps, le course à la direction du PQ peut se faire et même s'accélérer et agir comme une opposition citoyenne en agissant comme des sonneurs d'alerte au sujet de la réforme Barrette, au sujet du projet de loi 106 de Pierre Arcand qui inclut le droit d'expropriation pour les compagnies exploitrices des ressources du sous-sol, combattre la réforme de l'aide sociale du Ministre François Blais en faisant autant de forum sur tous les sujets sensibles dans toutes les régions du Québec.
    Il faut sortir dès maintenant du nid de guêpes " kanédiune ".

  • Luc Archambault Répondre

    10 juin 2016

    @ Ouhgo (Hugues) St-Pierre, 10 juin 10h39
    C'est vrai, il n'y a pas moyen de gagner de manière décisive un référendum sur la souveraineté de l'État dans l'état de division actuel de nos forces démocratiques. Cette division n'est pas fatale.
    On peut la faire cette UNION qui nous manque ; on peut ensuite former un Gouvernement MAJORITAIRE sous Coalition démocrate multipartite ; ce Gouvernement de LIBÉRATION démocratique nationale peut ensuite gagner un plébiscite à double proclamation constituante portant sur l’État concret actuel illégitime et sans OUI du Canada dont les Québécois,es ne veulent pas et portant sur la Constitution primordiale de l'État démocratique devant succéder à l'effondrement de la dictature d'occupation canadian.
    Il faut pour cela ROMPRE avec la gouvernance collabo qui a cours ici depuis 257 ans autant sous gouvernement LIBÉRAL que PÉQUISTE, un collaboration qui a VALIDÉ le fait que s'impose au Québec un État illégitime du Canada qui n'a jamais obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es ; qui a VALIDÉ la NÉGATION même de la souveraineté démocratique constituante des Québécois,es.
    Quand on cesse de VALIDER ce qu'on veut renverser, on cesse d'être incohérent... Quand on met de l'avant Le Pouvoir constituant du Peuple en lieu et place de VALIDER la négation de ce pouvoir du Peuple,. on devient crédible au yeux du Peuple, on devient digne de la confiance que peut nous accorder Le Peuple, ce qui change tout...
    À défaut, en 2022, la question sera la même... on aura encore VALIDÉ pendant 6 ans la NÉGATION de la souveraineté démocratique du Peuple... Absurdistan total !

  • Marius Morin Répondre

    10 juin 2016

    Bon article et je m’en réjouis. Le but du parti Québécois n’est pas de faire un référendum. C’est une grossière erreur! Son but est de construire un pays basé sur sa réalité : en garantissant nos acquis sociaux, en protégeant notre diversité culturelle, en développant nos forces économiques, en stimulant notre fierté nationale, en favorisant notre autodétermination, en redécouvrant le sens de notre histoire, en appuyant notre créativité entrepreneuriale, nos investissements et placements, en soutenant notre désir de rayonnement international, etc. En d’autres mots, faire notre LIT, comme proposé par Option nationale: en votant nos lois, en percevant nos impôts et en signant nos traités. C’est en pesant le pour et le contre, en mettant cartes sur table, avec des analyses et des chiffres, que la population demandera un référendum ou toute autre forme pour accéder à son indépendance. Devant une telle détermination, le reste du Canada n’aura pas d’autre choix d’accepter l’indépendance du Québec ou d’envoyer son armée.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 juin 2016

    Commentaire lucide (lumineux) de M. Tremblay:
    "Je crois fermement que l’option souverainiste n’est pas à un niveau suffisant pour proposer un référendum à court terme, encore moins le gagner, car dans ce cas on va perdre la prochaine élection. C’est aussi simple que cela. Et il n’y a pas de campagne active qui va changer cela à court terme."

  • Charles Danten Répondre

    10 juin 2016


    À Pierre Cloutier
    Tu as parfaitement raison. Il faut rédiger un projet de pays, en bonne et due forme, une sorte de manifeste où tous les objectifs et les rouages de ce futur pays sont clairement stipulés, et se battre pour le faire connaître et adopter par la population.

    À quoi bon sinon. On tourne en rond.
    Si les électeurs n'en veulent pas et bien tant pis. Au moins, on aura été au bout de notre projet et on aura tout fait en notre pouvoir pour le faire aboutir.
    On ne doit pas chercher à être un parti comme les autres et à s'insérer dans le système actuel, uniquement pour se faire élire. Il faut absolument se détacher et assumer ses convictions sans craindre la défaite et sans faire de compromis d'appauvrissement.
    Assumer jusqu'au bout.
    En d'autres mots : Faire ce que l'on doit et se faire élire uniquement sur ses convictions, quitte à recommencer au bas de l'échelle, mais cette fois-ci avec un message clair et sans équivoque.

  • Guylain Tremblay Répondre

    9 juin 2016

    Depuis plusieurs années je lis que le PQ, à chaque élection depuis 1995, cache son option derrière une proposition de bon gouvernement provincial. Ayant participé comme humble travailleur d'élection à quelques élections depuis 1970, j'ai pu constater que pour quelques-unes, on a effectivement tablé sur cet argument. Je dirais les élections de 1976, 1981, 1985 et 1998 surtout. Trois de ces élections ont d'ailleurs été gagnées.
    Je sais que plusieurs diront qu'en 1976, on avait promis un référendum, qu'on a tenu d'ailleurs. Mais un grand nombre de votes provenaient de gens totalement écoeurés du gouvernement Bourassa. Dans les autres élections, le PQ a toujours présenté clairement son option principale dans les discours et les débats télévisés.
    Je me rappelle aussi que dans toutes les élections sans exception, les dernières semaines étaient transformées par le Parti libéral en "quasi-préréférendum". Si les libéraux ont toujours utilisé cette arme, c'est que ses sondeurs lui disaient que ceci plomberait les chances du PQ de gagner. Ça veut tout dire sur la popularité réelle de l'idée de la souveraineté.
    Dans la dernière élection, les analystes donnaient le PQ majoritaire après les deux premières semaines de campagne. Tout le monde est d'accord pour dire que le poing levé de Péladeau a fait basculer la campagne. La population avait voulu se débarrasser de Charest et ne voulait pas trop de Couillard, mais la perspective d'un référendum a fait changer leur vote vers la valeur "sûre" pour l'éviter. Les fervents caquistes comme Sylvain Bouchard de la radio de Québec ont même fait une campagne active pour demander aux partisans de délaisser à regret la CAQ pour les libéraux, afin de bloquer le PQ.
    Je crois fermement que l'option souverainiste n'est pas à un niveau suffisant pour proposer un référendum à court terme, encore moins le gagner, car dans ce cas on va perdre la prochaine élection. C'est aussi simple que cela. Et il n'y a pas de campagne active qui va changer cela à court terme.
    La seule façon d'y arriver est sur le long terme, avec le PQ toujours ouvertement souverainiste, mais dans un gouvernement péquiste (ministres et députés) aux affaires, avec le coeur à gauche comme il se doit. Pendant ce temps, on mène une campagne de fond, avec un argumentaire économique, social et émotif solide. On le fait en conjonction avec les partenaires (mais surtout pas QS).
    Je suis indépendantiste depuis l'âge de 15 ans, ça fait déjà 46 ans. J'étais à Chicoutimi pour les référendums de 1980 et 1995, où le Oui a obtenu 60 et 70% des voix. Depuis je suis à Québec, où ce n'est vraiment pas facile...Là, la compagne de fond roule depuis 20 ans contre nous, avec un succès certain. Ça va prendre du temps pour tourner ça de bord.
    J'ai toujours apprécié la finesse, l'intelligence et la connaissance intime des rouages de la politique qu'avaient des gens comme Levesque, Parizeau, Landry et Lisée. Ce sont ceux qui ont fait les meilleurs chefs, et trois d'entre eux ont gagné. Mme Marois a été probablement la meilleure pour gérer un gouvernement, mais son ascendant populaire a été clairement unhandicap, de façon très injuste d'ailleurs.
    Avec Lisé, on peut gagner la prochaine élection, installer un gouvernement de haut calibre, et en sous-main, activer la campagne qui amènera l'adhésion de la population. Ça prendra le temps qu'il faudra; on le sent quand l'appui y est.
    Les autres candidats sont voués à perdre, ne serait-ce que par la perspective, même édulcorée, d'un référendum dans le mandat courant.
    Pour conclure ce long commentaire, j'ai remarqué que la plupart des textes de M. Cloutier sont inutilement vindicatifs. Je ne suis pas frileux des solides discussions, mais il suffit d'attaquer les idées, pas le gens.

  • Luc Archambault Répondre

    9 juin 2016


    @ Jean Brilland, 9 juin 16h15
    Je ne crois pas qu'il faille tenter de formuler une question ou une proclamation référendaire ou plébiscitaire qui engage de notre côté un NON... même si c'est facile d'obtenir un NON...
    Il faut plutôt donner l'occasion aux Québécois,es d'obliger l'État du Canada à se soumettre à la même règle, à savoir, obtenir pour ses Actes constituants du Canada, le clair OUI référendaire des Québécois,es... ce qui est possible en tenant un plébiscite qui Proclame INVALIDE au Québec tout État qui, tel l'État ILLÉGITIME du Canada, n'a pas obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es. OUI - NON...
    Les Québécois,es sont démocrates, ne veulent pas du statu quo illégitime canadian, veulent être maître chez eux... il,elles vont dire OUI à 68% à la Proclamation de l'INVALIDITÉ du statu quo canadian actuel... dans la foulée, après avoir GAGNÉ, aprèes avoir fait mettre genou à terre à l'Empire... il,elles ne voudront plus rien d'autre que LEUR État républicain démocratique... et diront OUI à sa Constitution primordiale dans une proportion de 56%. Ce qui règle la question...

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    9 juin 2016

    Dans les commentaires à cet texte, je suis interpellé nommément.
    Je vais me prononcer sur la course à la chefferie ultérieurement.
    Pour le moment je suis complètement accaparé par le procès en Cour supérieur qui a débuté mardi et qui est prévu pour durer jusqu'à mercredi prochain : et, ou se joue l'avenir de Vigile.

    JCPomerleau

  • Luc Archambault Répondre

    9 juin 2016

    @ François Ricard, 9 juin 07h13
    Vous posez la question « Il aura l’air de quoi, ce pays ? »
    C'est une question piégée qui parle de l'à venir ( posée pour évacuer le présent, le concret ). La réponse à cette question est simple, personne ne peut prédire l'avenir... on ne peut donc savoir de quoi il aura l'air.
    Réciproquement, personne ne peut non plus prédire de quoi le Canada aura l'air s'il continue à s'imposer au Québec sans OUI, de force et d'autorité impériale par-dessus la tête démocratique du Peuple Souverain du Québec.
    Ce qu'on sait, c'est de quoi a l'air le Pays concret actuel du Canada qui s'impose au Québec par-dessus la tête démocratique constituante des Québécois,es ; on sait de quoi a l'air la minorité activiste de la droite autocrate et de la gauche néo-autocrate qui VALIDENT un Canada usurpateur INCAPABLE de l'obtenir ce clair OUI référendaire qui lui manque pour avoir droit démocratique de s'appliquer au Québec en tout bien tout honneur démocratiques.
    Ce qu'on sait, c'est qu'il faut RESPECTER concrètement la DÉMOCRATIE et respecter ce quelle engage en terme de respect de la souveraineté constituante du Peuple. L'État démocratique doit émaner du Peuple, Ses Actes constituants doivent être rédigés par Le Peuple, pour Le Peuple, non pas par une élite ploutocrate autoproclamée qui décide pour Le Peuple ; au pire, Ses Actes constituants doivent être APPROUVÉS par Le Peuple, et jamais aussi clairement que par référendum aux règles équitables et respectées par toutes les parties.
    Ce qu'on sait, c'est que Le Canada ne respecte pas ces règles ; c'est que le Canada n'est pas un pays démocratique, constitué démocratiquement ; ce qu'on sait, c'est que ses partisans ont triché, ont refusé IMPUNÉMENT de respecter les lois du Québec ; ce qu'on sait, c'est que leurs graves crimes contre les lois du Québec n'ont pas été objets d'accusations criminelles, n'ont donc pas été jugées, n'ont donc pas été punies.
    Ce qu'on sait, c'est que Le Canada REFUSE de se soumettre à la volonté libre constituante des Québécois,es puisqu'il n'a jamais soumis à référendum ses Actes constituants, alors que depuis 1900 en Australie, Le Peuple pu fonder SON État à lui sur SON territoire national d'Australie... de par SON libre vote référendaire ; je répète, dès 1900... 33 ans après l'adoption par le Parlement de Westminster de l'AANB... qui n'a jamais été soumis à l'adoption des Parlements du Canada... faute de consensus pour ce faire... et jamais bien sûr soumis à référendum... Cf Liste des États disposants d'Actes constituants validés par Le Peuple
    Ce qu'on sait, c'est que Le Canada est IMPUISSANT, incapable d'obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es ; ce qui est une position très inconfortable, confuse, qui ne peut que contaminer, corrompre, saboter, souiller, polluer, désorganiser, handicaper, et plomber toutes les sphères de notre activité sociétale, étatiques, politiques, économiques, sportives, scientifiques, culturelles et artistiques... ce qui est tout sauf fertile, favorable...
    Ce qu'on sait, c'est ce que l'on projette de faire, c'est de quoi a l'air ce projet... Le Projet consiste essentiellement :
    - à rendre effective la Souveraineté démocratique constituante du Peuple ;
    - à appeler Le Peuple à se prononcer sur l'État concret PRÉSENT du Canada pour l'INVALIDER au Québec puisqu'il s'impose sans OUI ;
    - à appeler Le Peuple à VALIDER la Constitution primordiale de la République DÉMOCRATIQUE du Peuple Souverain du Québec ;
    C'est cette Constitution primordiale qui décrira le mieux ce que sera, le jour de sa fondation, cet État légitime républicain qui émanera du Peuple pour la première fois de son histoire.
    Ces Actes constituants fondateurs comporteront un article essentiel qui obligera le gouvernement et la députation du Peuple à ouvrir un large processus constituant populaire sitôt après les premières élections à la Présidence de la République et à la Chambre des régions ( sénat élu au suffrage universel ), et ce, afin que Le Peuple puisse rédiger LUI-MÊME les Actes constituants de Sa 1re République démocratique, puisque la Constitution primordiale n'aura que rapatrié sous République à Québec, ce qui se trouvait à Ottawa sous monarchie, sans substantiellement changer ce qui aura été hérité de 257 ans de dictature d'occupation canadian, sauf ce qui aura fait l'objet d'un large consensus à l'ANQ... par exemple
    - instituer la Présidence de la République et instituer la Chambre des régions, un Sénat élu au suffrage universel pour protéger Le Peuple contre l'absolutisme d'une seule et unique chambre ;
    - modifier avec une composante proportionnelle dans le système électoral ;
    - adopter une Charte des valeurs et des droits COLLECTIFS du Peuple Souverain du Québec pour limiter l'absolutisme des Chartes des droits individuels, dont seraient parties les actuelles Charte de la langue française, Charte québécoise des droits et devoirs de la personne ( droits individuels ), plus éventuellement une Charte des droits et responsabilités écologiques du Peuple, une Charte des droits et responsabilités des nouveaux arrivants ( remplaçant le serment d'allégeance à la Couronne canado-britannique ) ;
    Ne sera adopté par l'ANQ comme contenu partie de la Constitution primordiale ( dans le sens de ce qui est premier, et de ce qui est l'essentiel, seulement l'essentiel pour fonder une République démocratique), seulement ce qui fera largement consensus à l'ANQ et dans la société civile... tout le reste qui change le statu quo sera l'objet d'un large processus délibératif constituant citoyen et populaire SOUS RÉPUBLIQUE démocratique ; non pas sous dictature d'occupation canadian comme le proposent les partis actuellement, dont QS, dont les Citoyens constituants...
    On ne peut pas prédire l'avenir, ce qu'on peut faire c'est présenter son projet, son Programme COMMUN d'État démocratique... pour discussion, pour s'entendre... pour faire l'UNION des forces démocratiques citoyennes et politiques des Québécois,es. Sans la formation d'une telle UNION sous Coalition démocrate multipartite... rien ne sera possible pour agir avec envergure et congruence démocratique dans l'État actuel illégitime du Canada, pour que Le Peuple le RENVERSE démocratiquement et pacifiquement sans condition ni délai, dès après la tenue des prochaines élections à tenir à Québec.

  • Pierre Cloutier Répondre

    9 juin 2016

    Message à Normand Paiement,
    J'ai vu vos 3 périodes de OK (ici: https://www.youtube.com/channel/UCj6qMRXBIphYQKjgB7YiIrw) et je me suis bien amusé. Plein d'humour et de sérieux à la fois notamment sur le thème de la diaspora québécoise et de la double nationalité. Comme mon ami Jean-Jacques, continuez à produire des vidéos de cette qualité. C'est le principe du colibri qui verse sa petite goutte d'eau dans la forêt en feu: si tous les colibris faisaient la même chose.... Je conseille à tous lecteurs de Vigile d'aller les voir.
    De mon côté, à 71 ans, je n'ai plus l'énergie nécessaire pour aller me faire niaiser au Parti Québécois ou dans un parti politique, mais j'essaie de brasser la cage du mieux que je peux dans mes réseaux et sur Vigile.
    Chose certaine, il n'y a pas une journée où je ne pense pas à la patrie. Pathologie? Délire?, diront certains. Mais on s'en fout et on continue. Il faut dire la vérité, toute la vérité et seulement la vérité. Que cela plaise ou non aux politiciens professionnels, ce le dernier de mes soucis.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2016

    Et "v'lan dans les dents", ce commentaire de Francois Lachapelle à 11h16! Oui, JFL fut conseiller de Bouchard. S'en est assez pour lui donner son 4 %.
    "Le possible habite près du nécessaire" écrivait Pythagore. Ce nécessaire est arrivé. Le possible aussi.
    Lorsque PKP était en poste, j'étais contre l'idée d'un référendum. Je sentais que ce dernier avait une prise potentielle sur le pouvoir et qu'un nouveau rapport de force devait/pouvait se faire.
    PKP est parti. La donne a changé.
    Un référendum est devenu une nécessité absolue si et seulement si ce référendum permet aux Québécois de sortir du "statu quo". Un statu quo qui nous enfonce tranquillement dans une zone dangereuse où le Québécois perd tout ce qui lui reste comme opportunités à développer et révéler le meilleur qui l'habite.
    Un référendum de "pressés" où on pose la question toute bête "voulez-vous devenir un pays indépendant" est insensé à plus d'un chapitre. Nantel et Cloutier et cie. ont un courage inspirant qui m'allume mais il y a un tantinet de témérité dans l'approche qu'ils proposent (on y reviendra).
    Je n'ai pas le temps pour une réponse détaillée mais pour l'heure, je me permets ici de vous informer que les Québécois diront OUI dans une forte majorité, à la tenue d'un premier référendum qui leur demande s'ils veulent que la structure/mode/dynamique économique, politique, culturelle et environnementale reste tel quel.
    Les Québécois sont contre ce "statu quo". C'est un NON qu'on doit aller chercher. La force du "non" est plus forte que celle du "oui" dans les temps qui courent. Formulons la question en conséquence.

  • François A. Lachapelle Répondre

    9 juin 2016

    Jean-François Lisée et la politique: c'est à cela qu'il faut s'en tenir pour analyser la valeur de la candidature de JFL. Donc, une question se pose: depuis sa 1ère élection à titre de politicien en septembre 2012, quelles sont les réalisations politiques de JFL ?
    Ma belle-mère disait: « dans sa peau mourra le crapaud ! ».
    J'accorde beaucoup d'importance au langage non verbal d'une personne. Après tout, nos sens dont la vue sont nos premiers moyens de communication depuis toujours. J'ai ici une pensée de grande sympathie envers les aveugles et leurs cohortes de semi-voyants.
    Revenant à JFL, avec son beau visage harmonieux et doux, cet homme n'est pas un combattant. C'est un gentil garçon qui a du succès dans ses relations personnelles, père de 5 enfants, par sa douceur.
    À cause de son intellect et de ses écrits, on connaît le vigueur et la polyvalence de sa pensée. Il était aux 1ères loges d'importants événements dans l'histoire récente du Québec.
    JFL écrit bien comme un gentil garçon. Mais, au niveau de sa praxis, de ses réalisations dans l'action, que vaut-il ?
    Au soir du 30 octobre 1995, qu'a-t-il fait ou ne pas fait pour empêcher le discours non écrit de Jacques Parizeau et pour le convaincre de ne pas démissionner abruptement ? Jean Royer, dans la même équipe que JFL, a avoué en entrevue qu'un discours pour une défaite n'avait pas été préparé = improvisation . . .
    Pour le discours de Lucien Bouchard au "Centaur" le 12 mars 1996, il a écrit récemment dans Le Devoir ( 31 mai 2016 ) qu'il était fier d'avoir composé le discours de Lucien Bouchard. En lisant et relisant ce discours, Pierre Dubuc et Marc Laviolette ont eu raison de qualifier ce discours de " capitulard ". J'ajoute que ce discours est signé par un " colonisé ". C'est ce que les fédéralistes adorent: gouverner des colonisés.
    3e point: depuis la 1ère élection à titre de député en septembre 2012, qu'a réalisé JFL en politique ? Mon ami Polerleau à qui j'ai posé la question a été incapable d'énumérer une seule réalisation politique de JFL. " Niet - ZÉRO ".
    Par exemple, après septembre 2012, JFL devait aller chercher quelques comtés de plus à Montréal pour le PQ. Au contraire, en 2014, le PQ en a perdu.
    La conclusion qui s'impose pour le politicien JFL: ZÉRO comme politicien. Depuis septembre 2012, il devait se grouiller un peu à la façon de Marcel Léger et de Gérald Godin que j'ai connus personnellement. Leur recette: le porte-à-porte au bout des escaliers. JFL est un fin causeur, non un politicien.

  • Charles Danten Répondre

    9 juin 2016

    Ils ne mettent jamais leur culotte tout simplement parce que l'indépendance comme telle les intéresse moins que la carrière et les privilèges qui l'accompagnent. L'indépendance est dans ce sens leur cache-sexe, leur porte d'entrée en politique et leur tremplin vers le pouvoir et le succès. Ils se font élire en jouant avec les émotions et les désirs de leur clientèle. Mais c'est un jeu à deux, les électeurs voient l'indépendance comme l'espoir d'une vie meilleure, un rêve qui leur permet de « passer au travers », un peu comme la loto : ce que les gens achètent surtout c'est l'espoir d'une vie meilleure ; gagner n'est pas leur principal soucis.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2016

    Les Pas Pressés n'ont pas de mots assez forts pour dénoncer les Pressés comme étant les responsables des déboires du PQ. Pourtant, ne sont-ce pas les Pas Pressés qui sont aux commandes de ce parti depuis au moins 20 ans?

  • François Ricard Répondre

    9 juin 2016

    """"....en lui proposant un "projet de pays" concret et emballant. ...."""
    Depuis des années, je pose la question: "Il aura l"air de quoi, ce pays?" Bien des gens aussi nous la posent en période électorale. Et la seule réponse que nous recevons: "Il sera emballant,il sera nôtre."
    Il aura l'air de quoi, ce pays? Le PQ n'a jamais répondu à cette question pourtant de base, essentielle.

  • Normand Paiement Répondre

    9 juin 2016

    Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu. - Bertolt Brecht
    Monsieur Cloutier,
    Et si la révolte des militants indépendantistes passait par vous ? par vous et par Jean-Jacques Nantel, tous deux étant entourés d’une petite équipe de vigiliens (dont Richard Le Hir ?) fermement déterminés à brasser la cage du PQ ?
    Par conséquent, qu’attendez-vous pour vous lancer dans la course au leadership en compagnie de M. Nantel, l’un comme candidat, l’autre comme directeur de campagne ?
    Vous feriez une équipe du tonnerre ! Vous formeriez (ne serait-ce qu’officieusement) l’Équipe Vigile, car je ne doute pas qu’une majorité de vigiliens comme moi vous accorderaient leur soutien et mettraient leurs talents et leurs énergies, voire leurs économies, à votre disposition.
    Vous seriez au moins assurés d’embêter royalement l’establishment péquiste ! Quelle que soit l’issue de la course, vous gagneriez en notoriété et en respectabilité tout en faisant rayonner Vigile par la même occasion.
    Les leaders souverainistes ne pourraient désormais plus feindre d’ignorer vos arguments ou de nous ignorer, car les médias traditionnels se feraient certainement une joie de braquer leurs projecteurs sur des trouble-fête (des empêcheurs de tourner en rond, de vrais « emmerdeurs », quoi !) tels que vous deux et nous tous !
    M. Nantel n’a-t-il pas écrit avec justesse, dans sa plus récente intervention sur ce site : « C’est votre dernière chance d’élire un vrai indépendantiste comme chef du PQ ! » (http://vigile.quebec/Voici-la-preuve-que-le-PQ-rit-de) ?
    Puisque nous en sommes apparemment là, qu’avez-vous - qu’avons-nous - à perdre en passant à l’action au lieu de toujours chialer et critiquer !?...
    Cordialement,
    Normand Paiement

  • Luc Archambault Répondre

    8 juin 2016

    Lisée a raison sur un point gagnant...
    Le fait de ne pas clairement écarter d'emblée la tenue d'un référendum dans un premier mandat ajoute de la pression canadianisatrice sur la question référendaire, sans produire aucun avantage puisqu'il se pourrait qu'aucun référendum ne soit tenu...
    Par contre, le fait d'écarter clairement d'emblée la tenue d'un référendum pour un premier mandat ne fait que pelleter la neige par en avant... On prétend qu'en 4 ans de gouvernance collabo provincialiste, on pourra faire ce qu'il faut pour être prêt en 2022... tout en ayant d'ici là participé à la NÉGATION de la souveraineté constituante du Peuple, tout en ayant donc pendant 6 ans
    - VALIDÉ le fait que s'IMPOSE au Québec un État qui n'a pas obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es, ce qui foule aux pieds la Souveraineté constituante du Peuple ;
    - VALIDÉ le fait qu'un État peut s'appliquer sans OUI au Québec, sans problème, contre la volonté libre constituante du Peuple... et sans qu'on ne puisse rien faire... pas même appeler Le Peuple à se prononcer sur l'État PRÉSENT pour l'invalider ( on ne peut s'occuper que de l'abstrait constituant à venir, non pas du concret présent État sans OUI ; on accepte d'être des spécialistes de l'abstraction à venir... du rêve... et on accepte que les spécialistes du concret présent constituant soient les autres... pas nous... )...
    Et on va en rajouter en adoptant une Constitution du Québec qui ne sera pas davantage soumise à référendum... VALIDANT le fait que le Canada soit légitimé d'en faire autant, par-dessus la tête constituante du Peuple... un chausson avec ça ! On nage en pleine contradiction, en pleine confusion... c'est pas gérable...
    Comment sortir de ce panier de crabes !?
    Nicolas Marceau ouvre le couvercle du panier, en parlant de rejeter le statu quo ; en tenant un référendum sur une autre question que celle portant exclusivement sur la seule Souveraineté de l'État abstrait à venir... sans pour autant encore, donner l'occasion aux Québécois,es de se prononcer sur le statu quo, pour l'INVALIDER... afin de rendre effective la Souveraineté constituante du Peuple.
    C'est pourtant la base... si c'était OUI au statu quo ? À quoi sert tout le reste... ?
    UN référendum sur QUOI ?
    Là est la question... il faut la poser...
    RÉFÉRENDUM A - Traditionnel
    (sous-entendu) référendum-sur-la-souveraineté-de-l'État-du-Qc ??
    RÉFÉRENDUM B - @ double proclamation
    - sur l'État ACTUEL pour l'INVALIDER
    - sur l'État à venir pour succéder à l'effondrement de l'État présent
    Le référendum A est une entrave, un boulet... du moins c'est ce que la rumeur laisse entendre, ce que les canadianisateurs affirment, ce que reprennent les fatalistes... mais qu'en est-il du référendum B ?
    C'est toute autre chose...
    Les adversaires de JFL feraient bien d'y songer ; à défaut, JFL a d'excellents arguments pour gagner la course à chefferie du PQ... en plus d'être très solide en matière de gouvernance de l'État... ( gouvernance collabo provincialiste s'entend, mais gouvernance quand même ).
    L'organisation c'est bien... mais les idées c'est mieux...
    Alexandre Cloutier comme Véronique Hivon et surtout Martine Ouellet n'ont que peu de chance de l'emporter sur le plan des idées s'il,elles ne se décident pas à parler de référendum 2... à parler de gagner un référendum portant sur l'État sans OUI du Canada qui est INCAPABLE de gagner un référendum portant sur la Constitution unilatérale de 82... Cf: Nicolas Marceau | du nouveau !
    On peut gagner sans organisation, mais sans idée, ou en ne choisissant pas la bonne... on ne peut que perdre...

  • Pierre Cloutier Répondre

    8 juin 2016

    Lisée fustige les adeptes du Grand Soir et les traite de "référendistes" avec mépris. Et lui que promet-il sinon un référendum, mais pas avant 6 ans. Sera-t-il un référendiste attardé?
    Aucun projet de pays n'a été déposé sur la table au cours des 6 dernières élections et le PQ en a perdu 4 sur 6 avec un programme de bon gouvernement provincial.
    Et on continue de prétendre que c'est la recette pour battre les libéraux. Cherchez l'erreur.

  • Pierre Bouchard Répondre

    8 juin 2016

    Bonjour M. Cloutier,
    « C’est ce refus de livrer bataille et d’assumer ce qu’on prétend être qui me met le plus en colère. C’est carrément de la fraude. » Nous sommes quelques uns en colère, c’est comme ça qu’est né Option Nationale.
    Même si pour moi, un référendum ne vient qu’à la fin d’un grand chantier, le peuple approuvant ou rejetant du concret, pas des promesses, ce qui est en amont de cette question, c’est l’engagement clair, l’action quotidienne et la construction dès à présent. Etre authentique, pas vendeur de char.
    Je ne comprends pas la position de M. Pomerleau qui, si j’ai bien lu, appuie Lisée à la chefferie du PQ. Pourtant, pour ce qui est du Grand Soir tant décrié par M. Pomerleau, Lisée promet que ce sera encore ça en 2022.
    Pomerleau parle d’utiliser les ressorts de l’État pour construire le rapport de force nécessaire pour rendre nos prétentions effectives. Lisée jure que le PQ au pouvoir restera spectateur des initiatives de la population ! Il attendra en 2022, il attendra comme il attend depuis 20 ans.
    Je ne comprends pas M. Pomerleau. Moi aussi j’aime l’intelligence de Lisée et ses défauts ne m’énervent pas. Mais la seule différence d’avec Marois et le PQ des derniers 10 ans, c’est l’intention affichée. Et tant qu’à moi, c’est le naufrage du PQ aux prochaines élections.
    Les indépendantistes tentés de suivre JFL sont convaincus que le référendum fait peur. Ils sont de plus en plus nombreux à chaque élection. Sur FaceBook Nic Payne leur fait un dessin très net :
    « Comme à chaque année depuis près d'un quart de siècle, un sondage nous indiquait, hier, que les Québécois s'opposent à la tenue d'un référendum.
    Quelques réflexions là-dessus, histoire de me faire traiter à tort de "référendiste" -- ce qui est toujours très agréable !) --, mais aussi et surtout pour mettre quelque peu les choses en perspective à ce sujet.

    1) Dans l'année précédant le 30 octobre 1995, l'opposition à la tenue d'un référendum était pratiquement aussi forte qu'aujourd'hui. On connait la suite de l'histoire: exercice passionnant et taux de participation record.
    2) En fait, il en va de la règle plutôt que de l'exception, que les référendums sur des questions non-largement consensuelles suscitent toujours de très fortes appréhensions. D'emblée, au Québec, une grande majorité des tenants du NON rejettent la tenue d'un référendum, auxquels on doit ajouter une bonne part des tenants du OUI, qui craignent la défaite. Cela explique un taux de refus avoisinant constamment les 66%.

    3) Une majorité d'électeurs s'oppose au déclenchement de presque toutes les élections générales. Annule-t-on la tenue des élections pour autant ?
    »

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2016

    C'est pourtant clair, c'est pourtant simple, c'est pourtant tellement évident : on ne peut passer à côté de ce que vous présentez là si on veut vraiment un pays.
    Et il m'apparaît pourtant aussi évident qu'actuellement seule Martine Ouellette soit prête et déterminée à relever ce défi ...

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2016

    Il y a quelques années, entre 2005 et 2010 mes souvenirs sont imprécis, Jean-Francois Lisée était venu faire une présentation à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.
    Il nous avait fait la démonstration que la souveraineté était à porter de main avec toutes sortes de statistiques. Notamment que les Québécois s'identifiaient comme tels, bien avant d'être canadiens et que ce sentiment était partagé chez les Néoquébécois de 2e génération.
    Bref tout allait pour le mieux. Or, au lendemain des élections du 7 avril 2014, il était le premier à admettre qu'il ne savait plus quoi faire...
    Ce pourrait-il qu'il s'agisse tout simplement d'une déconnexion avec la réalité?
    Je parle de celle du commun des mortels.
    Les raisons de la nécessité de l'indépendance ont mué au fil des ans. Nos dirigeants s'en sont-ils aperçus?
    Ce n'est plus seulement la survie de notre langue et de notre culture qui nécessite l'indépendance. C'est la survie même de nos programmes sociaux, de notre environnement et de nos fermes laitières qui est menacée si nous demeurons dans le Canada. Et la situation ira en s'agravant si nous reportons continuellement notre indépendance.
    Il est désormais impossible de maintenir l'intégralité des programmes sociaux sans l'entièreté des recettes fiscales.
    Par conséquent l'enjeu des prochaines élections sera l'indépendance ou l'austérité!
    Non les arguments ne manquent pas pour faire la promotion de l'indépendance.
    Ce dont nous manquons, ce sont des visionnaires, des stratèges et des communicateurs...

  • Pierre Cloutier Répondre

    8 juin 2016

    Autrement dit, ce n'est pas la date annoncée d'un référendum, qui fera mobiliser les gens, mais surtout la présentation d'un projet de pays inédit, original et emballant lors de l'élection et qui servira d'indice et de test pour ce qui suivra. Je me fous de la date d'un éventuel référendum du moment qu'on a un projet de pays sur la table lors de l'élection et que les leaders péquistes manifestent, comme Jacques Parizeau, une volonté farouche de "réaliser l'indépendance".
    Il faut chercher à se faire élire comme indépendantistes et non pas comme "provincialistes" pour battre les libéraux à tout prix. Quel message envoie-t-on alors à la population? Que la cause de l'indépendance ne vaut pas le coup et qu'on peut se passer d'elle en l'envoyant aux calendes grecques?
    Avec Lisée on est carrément dans l'imposture et la fausse représentation en refusant d'assumer ce que l'on prétend être. Cela me pue au nez. Que ce type se serve en plus de Jacques Parizeau, comme Lucien Bouchard se servait de René Lévesque, a quelque chose d'indécent et de carrément infâme.
    Dans ses premiers livres, Lisée a traité Robert Bourassa de tricheur et de naufrageur. Et lui comment devrait-on l'appeler: le saboteur? Finalement, Lisée ressemble de plus en plus à celui qu'il a jadis dénoncé.