La ploutocratie à l'oeuvre

L’Empire - mondialisation-colonisation

La crise économique et financière aux États-Unis et au Canada trouve son origine dans la redistribution inégale de la richesse entre les élites financières, les classes moyennes et les pauvres. Selon Jacques Attali, cette redistribution est devenue encore plus inégale depuis le début des années 2000. Une étude du Centre canadien de politiques alternatives va dans le même sens. Au cours de la période entre 1998 et 2008, le salaire moyen réel des travailleurs canadiens a perdu 6 % de son pouvoir d’achat alors que le salaire moyen des 100 directeurs d’entreprises les mieux payés a augmenté de 70 % au cours de la même période.

L’endettement des classes moyennes n’est pas la cause de cette crise mais bien le moyen par lequel les financiers ont permis aux classes moyennes d’accéder à un crédit facile afin de maintenir leur niveau de vie. La création des « subprimes » et l’expansion des cartes de crédit ont permis aux financiers d’empocher d’énormes profits. La poule aux oeufs d’or a été gonflée au point que son éclatement, dû à la gourmandise à court terme des banquiers a provoqué une récession mondiale, celle-ci bien réelle.
Un grand nombre de salariés ne pouvaient plus payer leurs hypothèques et cartes de crédits. Des créances douteuses ont amené un vent de panique pour les banques et compagnies d’assurances qui participaient à ce poker. Leur « bluff » a été percé à jour. Les gouvernements sont donc venus à leur secours, ce qui, à terme, a amené une socialisation des pertes. Encore plus, cette intervention étatique a permis une « reconcentration » des actifs dans les mains de plus gros joueurs.
Ernest Renan l’écrivait, en 1890, la ploutocratie est « un état de société où richesse est le nerf principal des choses ». Notre société actuelle est une ploutocratie; les élites financières et politiques ont accepté la dictature de l’argent. Le début du XXième siècle a été celui des révolutions, de la première guerre mondiale et du crash 1929.
En 2010, pacifistes, altermondialistes et indépendantistes doivent se battre pour le seul projet mobilisateur : la création d’un pays. Intrinsèquement révolutionnaire car rejeté massivement par nos élites économiques, intrinsèquement démocratique par son appel au peuple, le projet d’un pays doit être la voie que nous devons emprunter le plus vite possible.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    6 janvier 2010

    Ce nouveau pays doit ressembler à ceci :
    « A ceux qui exigent qu'on leur fournisse une nouvelle théorie achevée du socialisme, je répondrai que seule la vie, le travail libre, l'autogestion et le bien-être de la population peuvent remplir le socialisme d'un contenu nouveau. »
    Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev
    Rapport présenté le 2 juillet 1990, devant le XXVIIe Congrès du parti