La ligne 127

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{{Cré Pratte ! Quelques petites tapes sur les doigts, on efface tout, et on recommence}}

Les affidavits des enquêteurs de l'UPAC obtenus par les médias confirment à quel point, dans les années 2000, le Parti libéral du Québec était miné par la recherche effrénée de financement. Les rapports sur les fonds recueillis par les associations libérales des 125 circonscriptions de la province comportaient une ligne 127 : là étaient compilées les sommes obtenues au niveau national, en particulier grâce au financement dit « sectoriel ». On sait depuis des années qu'il s'agissait le plus souvent de sommes versées par des entreprises, par le biais de leurs employés, à l'encontre de la Loi sur le financement des partis politiques.
Les policiers croient que certaines personnes jouaient un rôle particulièrement important dans le financement sectoriel, entre autres Marc Bibeau, Marc-Yvan Côté, Violette Trépanier et le cabinet de la ministre Nathalie Normandeau. Il est important de rappeler qu'il s'agit seulement d'allégations. Celles-ci n'ont pas été testées en cour et aucune accusation n'a été portée contre ces personnes. M. Bibeau et Mme Normandeau ont nié catégoriquement avoir participé à des manoeuvres illégales.
Chose certaine, le PLQ ramassait beaucoup d'argent et les firmes de génie et de construction se faisaient un devoir de participer aux activités de financement de la formation au pouvoir. Des collecteurs de fonds faisaient miroiter les avantages d'une telle participation : « On peut amener à ce souper un certain nombre de clients qui ont des projets d'importance à faire passer et à ce moment on aura un contact direct avec la ministre », peut-on lire dans un courriel envoyé en 2008 aux employés de la firme Roche, quelques jours avant un cocktail auquel Mme Normandeau allait être présente.
Les policiers pensent qu'il pourrait y avoir un lien entre le rôle joué par Roche dans le financement du PLQ et l'attribution d'une subvention de 11 millions à la Ville de Boisbriand pour la rénovation de son usine d'épuration des eaux, un projet pour lequel Roche a obtenu des contrats. Les fonctionnaires estimaient que l'usine n'avait pas droit à l'aide de l'État. Mme Normandeau en a décidé autrement, convaincue « que cette aide financière allait redynamiser l'économie de la ville. »
Hier, le premier ministre élu, Philippe Couillard, a souligné que de nombreuses mesures ont été prises depuis cette époque pour assainir le financement des partis. C'est exact, mais le passé n'est pas effacé pour autant.
« Nous formerons un gouvernement compétent, responsable, intègre et transparent, a déclaré M. Couillard à l'occasion de l'assermentation des députés libéraux. Les citoyens nous ont jugé dignes de leur confiance. Nous n'avons pas le droit de les décevoir. Nous ne les décevrons pas. »
Le chef libéral place la barre haute, avec raison. Cela devrait signifier qu'une personne visée par une enquête policière ne pourra occuper un poste au sein du gouvernement ou du PLQ. Ce standard est certes plus exigeant que celui du Code criminel, qui présume de l'innocence de tout accusé. C'est le prix à payer pour que la population reprenne confiance dans la classe politique.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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