La leçon de Jean Daniel

Vous voulez réformer le système ? demande l’éditorialiste du Nouvel Observateur. Ne luttez pas contre le capitalisme, mais contre l’effritement du concept de nation…

Élection Québec 2012 et le Conflit étudiant

Martineau vient de vivre "l'illumination", comme tous les esprits simplets, il croit que la chose politique se résout en un seul mot: dans ce cas-ci LA NATION. Son mentor, Jean Daniel, le penseur-en-représentation, l'intellectuel tourmenté, prométhéen, souffrant d'incertitudes et porteur d'infinies vérités..., l'a initié à la problématique des "flux" censés maîtrisés par le niveau national, mais peut-être que non... Imposture! Connerie! La nation peut être gouvernée à droite ou à gauche, d'où les concepts nécessaires de conflits, de classes sociales, de valeurs républicaines, etc. qui sont propres à l'histoire des hommes en société, et non particulières aux années 70. - Vigile

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« Ceux qui ne connaissent pas le passé sont condamnés à le répéter. » C’est la phrase qui m’est venue en tête en lisant le Manifeste de la CLASSE, un salmigondis d’idées creuses et de clichés juvéniles directement sortis des années 1970.
LA VRAIE SOLUTION
Les auteurs de ce ramassis de lieux communs devraient tous lire Demain la nation, de Jean Daniel, publié au Seuil.
Parlant de la révolte des sociétés civiles qui secouent depuis quelque temps les pays occidentaux, l’éditorialiste du Nouvel Observateur écrit :
« Cette révolte est juste et doit motiver un combat vigilant et rassembleur. Mais pour le reste, pour toutes les tentations de revenir à la mentalité idéologique, les générations qui nous ont précédés ont déjà donné, et dans ce domaine, le péremptoire n’est pas seulement inadéquat, il est devenu frivole et indécent. »
En d’autres mots : je partage votre révolte contre la corruption et la cupidité des spéculateurs qui ont transformé le système financier en casino. Mais la solution n’est pas le retour aux vieux crédos marxistes qui ont mené à un cul-de-sac catastrophique.
La solution réside dans le renforcement du concept de nation.
CONTRÔLER LE FLUX
« Le facteur le moins maîtrisé du mode est celui des flux, écrit Daniel. Le flux des capitaux, de la drogue, du terrorisme, des épidémies et les flux migratoires. Aucune nation démocratique ne peut fonctionner sans la vraie maîtrise de ces flux. Mais aucun de ces flux n’est maîtrisable sans le concours des nations. »
Bref, la mondialisation a eu plusieurs avantages. Par exemple, « les Occidentaux ont cessé de se prendre pour le centre de l’univers » et « grâce aux nouveaux moyens de communication, chacun est devenu le voisin ou le proche de celui qui est le plus éloigné sur Terre ».
Bref, « le sentiment de la distance est en train de disparaître et celui de l’interdépendance est en train de naître ».
Mais il y a aussi d’énormes désavantages. La nation qui, naguère, pouvait régulariser et contrôler le capitalisme, n’a presque plus de pouvoir contre le système de la finance internationale. Et le sentiment d’identité nationale (si important pour créer un sentiment de cohésion) s’effrite à la vitesse grand V, ouvrant toute grande la voie aux partis d’extrême droite.
Pour Jean Daniel, pas de doute : « La nécessité de la réglementation et le désir d’identité, pour trouver tout leur sens, ne peuvent se passer du cadre de la nation, cette indispensable articulation entre le local et le global. »
Seule la nation peut nous protéger du vertige de la mondialisation et de l’étouffement de l’enfermement.
Vous voulez réformer le système ? demande l’éditorialiste du Nouvel Observateur. Ne luttez pas contre le capitalisme, mais contre l’effritement du concept de nation…
On devrait envoyer une copie de ce livre à tous les tenants du carré rouge…
CHANGER D’IDÉE
En terminant… Benoît Aubin a récemment écrit une chronique sur le virage idéologique de la gauche française, qui préconise maintenant l’austérité.
Qui a écrit ces lignes : « La République n’est pas l’extension infinie des dépenses publiques, mais un État stratège, ÉCONOME, efficace » ?
Réponse : François Hollande, président SOCIALISTE, dans son livre de campagne Changer de destin.
Hé oui !


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