La haine existait bien avant le projet de loi 21. Elle était là pour faire obstacle aux revendications du Québec, invitant à la soumission au Canada anglais. Elle était toujours émotive et hystérique, comme les sont les gens qui n’ont pas assez d’arguments pour débattre en dehors du droit de leur nombril et de leur fermeture raciale, linguistique et identitaire. L’art d’exiger de nous ce qu’ils refusent de nous offrir, nous qui sommes si peu pour eux, alors qu’ils sont rien sans nous. Des personnes qui font tout pour que le Québec puisse reculer, elles qui ne peuvent avancer.
C’est comme ça qu’on peut se sentir grand et devenir un paumé de la servitude anglo-saxonne qui associe René Lévesque (1922-1987), Camille Laurin (1922-1999) et Jacques Parizeau (1930-2015) à Hitler et aux nazis. Offrir le même traitement malveillant, en publiant dans le journal The Gazette des caricatures de Terry Mosher campant Louise Beaudouin en louve des SS et faire ensuite un rapprochement entre François Legault, la CAQ et le KKK, comme en février dernier, dans un dessin satirique, qui cette fois ne fut pas imprimé, sans doute pour ne pas heurter les Noirs et les suprématistes blancs.
Le Québec se porte bien. C’est ici, seulement ici que des rapporteurs de ragots peuvent écrire sur le «compte Twitter créé à l'occasion de la marche de la métropole» du 24 mars dernier que «des personnages historiques comme Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jacques Cartier» étaient une bande de «voleurs, d'assassins et d'exploiteurs».[1] C’est ici, seulement ici, qu’un maire tel William Steinberg peut cracher son venin en associant le projet de loi 21 à un «nettoyage ethnique». Des municipalités anglophones de Montréal peuvent menacer de ne pas respecter la loi 21, ainsi que la lapinière du English Montreal. Après tout, il n’y a rien de surprenant à ce que la pensée critique néolibérale puisse multiplier les radotages pour faire peur au monde en transformant Gérald Bouchard et Charles Taylor en épouvantail, alors que le plus important est mis sur la glace. Le projet de loi 21 devrait nous inciter à faire un débat religieux, plus particulièrement lorsque la haine qui nous frappe de partout prend sa sève d’un Canada britannique né d’un vieux conflit entre chrétiens.
Rappelons qu’avec l’invasion britannique de 1759, la Nouvelle-France catholique a été confrontée au mépris d’orangistes protestants. À l’époque, ces lapins tueurs accusaient les colons français d’être de vulgaires «papistes» et les géniteurs d’une «race de bâtards» provenant d’alliances amoureuses avec les Amérindiens. Ces «sauvages», sans droits ni justice, qu’ils ont tenté d’exterminer. Deux cent soixante ans plus tard, rien n’a changé. Des groupes religieux nous dénigrent, alors que des lapins campent le rôle de nouveaux suprématistes anti-Québec au service d’un Canada britannique, dont la reine occupe le poste de papesse des anglicans. Pour conséquence, le Québec vit les mêmes mépris, violences, intimidations et menaces. Il est encore et toujours confronté à des amis de Dieu qui rejouent les propagandes haineuses et les psychodrames hystériques des colons britanniques.
La grande partouse
Pour y arriver, on utilise des stratégies qui profitent autant à la religion qu’à la politique. On isole le sujet en l’accusant d’être un hérétique, un mauvais pratiquant, un infidèle, ou encore un raciste, un islamophobe, un antisémite ou un extrémiste de droite. Cela donne ensuite le loisir de le sermonner, le punir, l’intimider ou le violenter, dans l’intention de lui faire comprendre que son comportement nuit à l’élévation spirituelle des croyants, à l’unité du pays, à la liberté et aux droits de ses citoyens. Tout pour mettre en chantier une unicité rassembleuse servant à intégrer les lapins à la grande partouse. Cette fête politique et religieuse de l’anglosphère qui accorde sa bénédiction au port d'objets de cultes et offre la tribune royale à des personnes telles Bouchard et Taylor, dont la crédibilité a été soignée au fil du temps par les gouvernements et les médias, toujours en fonction des mêmes intérêts anglo-saxons.
Dans le texte Un «printemps laïque»?, Christian Rioux précise ce penchant, en liant le traitement du dossier de la laïcité à une «conception multiculturelle largement dominante dans le monde anglo-américain qu’a reprise le philosophe Charles Taylor [le 9 février] lors de la journée de réflexion organisée par QS à Trois-Rivières». Une tendance qui relève d’une volonté à se fermer à l’autre qui n’est pas dans le clan des serfs de l’anglosphère. Dans la longue liste nous retrouvons Vincent Schmid, un philosophe et pasteur suisse, plus lucide, à mon avis, que Charles Taylor, ce grand ami des lapins tueurs. Ce dernier n’hésite pas à associer la victoire du référendum genevois sur la laïcité, du 10 février, à une opposition aux «universités américaines», à «Open Society de [Georges] Soros» qui pousse l’idée de la disparition des frontières et du nationalisme, et à «l’école canadienne dite de l’accommodement raisonnable».[2]
Je le sais, la Suisse n’est pas le Québec. Ici, lorsqu’on cite George Soros, on devient aussitôt un complotiste malveillant. Pourtant, l’enseignement qui fraye avec la propagande en réponse à la doctrine identitaire de l’État et de l’Open Society devrait être placé sous la loupe de l’information. Autant plus que la quête de soutiens financiers d’entreprises, de fondations et d’organisations non gouvernementales mondialistes telles l’Open Society, repose sur le néolibéralisme. Une gestion de l’éducation qui profite assurément à des luttes contre le nationalisme québécois, afin d’intégrer les petits lapins à la grande partouse anglo-saxonne qui se déroule sur le lit du pouvoir politique.
Le nom de George Soros a beau nuire à la réputation de ceux qui osent le prononcer publiquement, il reste que ce type est devenu le copain chéri de Justin Trudeau. On peut même ajouter qu’il apprécie la posture de Valérie Plante, puisque la mairesse ricaneuse de Montréal se retrouve dans conseil du Mayor Migration Council financé par l’Open Society de George Soros.[3] Soros est aussi un camarade du Bilderberg, un groupe mondialiste qui connaît bien l’art de la mue idéologique de nos politiciens contemporains, en ayant cautionné le coup d’État de 1954 contre le président du Guatemala, Jacobo Árbenz (1913-1971) et participé à la lutte anticommuniste en Italie, avant de s’acoquiner avec le politicien socialiste portugais António Vitorino à l’assemblée annuelle du Bilderberg de juin 2015. Une belle petite gauche néolibérale au service des mondialistes. Et si tout va bien, le PLQ devrait joindre la troupe, en passant de l’identitaire ethnocentrisme vers celui du nationalisme obligé, afin de reprendre le pouvoir. Mais encore, on peut croire que ce sera avec Dominique Anglade, celle qui a participé à l’assemblée du Bilderberg de 2018, à Turin.
Mondialisme théocratique
Permettez-moi maintenant de vous poser cette question: la partouse répond-elle à des ambitions religieuses? Alors qu’on vante le désengagement du pouvoir politique, pour le mieux-être du marché mondial, l’État soutient les religions. L’Arabie Saoudite, l’Iran, Israël, le Canada, les États-Unis et l’Angleterre jouent à ce jeu. Parfois à l’avantage des musulmans pour les pays arabes, souvent au nom des juifs et de l’islam pour ceux qu’on qualifie de progressistes, des juifs et des chrétiens chez les conservateurs.
En évitant d’ébruiter les liens entre la politique et la religion, on risque peu de débattre de cette impression que les interventions de l’État nuisent à la religion, en diluant son message et son essence. Rappelons à cette fin qu’au IVe siècle, le 37e empereur romain, Constantin 1er (272-337) a transformé le christianisme en un paganisme solaire, très éloigné de l’Église primitive du Christ, en se convertissant au catholicisme, avant de tenir le Concile de Nicée. Pour les juifs, en se faisant offrir un pays indépendant, le 14 mai 1948, par le vote de la résolution 181 de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a décidé aussi du partage de la Palestine, le 29 novembre 1947, à la demande de l’Angleterre, le judaïsme est devenu un outil de discorde politique qui a multiplié les désobéissances aux lois de Moïse et a profité à la montée du fondamentalisme et du sionisme, ainsi qu’a des conflits armés. Le même traitement affecte l’islam par l’art de vendre de la peinture, afin de mieux proposer des solvants qui la font disparaître. À cette fin, le refus congénital du Canada à intervenir pour baliser l’usage de signes ostentatoires ont permis au PLC, PLQ, QS ainsi que de nombreux groupes de pression identitaires et religieux de nous vendre, au bon grée de l’État, de l’islamophobie et du racisme au galon, pour peinturer le Québec en noir. Et plus on en a étendu des couches, pour faire disparaître l’empathie nationale en fonction de principes relatifs à l’appartenance raciale et religieuse, plus les musulmans sont devenus des taches à dissoudre.
Pour réaction, on a décidé de maudire les nationalistes québécois et de manifester contre le projet de loi 21 en propageant des slogans haineux, plutôt que de s’attaquer aux manipulateurs de foules et bricoleurs d’opinions de l’anglosphère, dont le refus de défendre le Québec contre les inepties qui se sont multipliées sur la place publique, ont livré ce message: défoulez-vous sur les Québécois, nous ne les protégerons pas. J’ajoute qu’on a tellement beurré gras avec les théâtres de pleures, de mépris et de remontrances qui se sont joués dans le cadre des accommodements raisonnables de Jean Charest ainsi que le spectacle donné à la suite des attentats du 29 janvier 2017 d’Alexandre Bissonnette contre la mosquée de Québec, que cela a provoqué des nausées chez de nombreux Québécois. En plantant le même clou dans l’intention d’associer le Québec à un ennemi de l’humanisme canadien-anglais et son drapeau, à celui de fascistes dégénérés confrontés au bon sens des lapins tueurs, on a causé le même écoeurement. Et comme celui qui sème de la haine récolte de la haine, la mémoire d’Alexandre Bissonnette a fini par rejaillir, 18,000 km plus loin, à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, après que le tireur fou ait pris soin d’inscrire son nom sur un chargeur.
Sommes-nous devenus cons au point de ne pas comprendre qu’en frappant sur celles et ceux qui vomissent, on provoque inévitablement des réactions vis-à-vis les groupes identitaires ou religieux qui sont au centre du malaise? Sinon, il faudrait oser traiter d’un machiavélisme qui vise les musulmans les plus modérés. Ces personnes informées et intelligentes qui savent que l’État a joué avec l’islam radical, en ajoutant à sa liste des victimes Fatima Houda-Pepin, une dame, originaire du Maroc, qui a été exclue du PLQ de Philippe Couillard le 20 janvier 2014, après s’être opposée au droit islamique au Canada et au port du tchador à l’Assemblée nationale. Ces musulmans traînés en justice et censurés. Ces musulmans qui sont comme nous. Ces musulmans empathiques.
Lorsque j’affirme que les interventions de l’État diluent l’essence de la religion, c’est aussi pour rappeler qu’il y a de moins en moins de juifs, de musulmans et de chrétiens qui s’opposent au diktat du mondialisme, à son économie de marché et à sa chasse aux nationalistes. À cette tendance, nous devons ajouter que George Soros a été accusé par Athanasius Schneider, évêque au Vatican, de détourner l’Église afin de faciliter la destruction de l’Europe et travailler à la disparition du nationalisme. Cela n’a rien pour surprendre, le mondialisme se conçoit de plus en plus comme un dogme religieux qui promet le ciel à ceux qui participent à la grande messe du globalisme. Une religion qui use aussi de la même stratégie du mensonge que le néolibéralisme. On sermonne les gens sur leurs fautes, pendant que les grands prêtres nous proposent ses solutions bidon, dont celles concernant les changements climatiques. D’une certaine façon, la dilution de l’essence religieuse qui accompagne celle du nationalisme tend à empaqueter les citoyens dans une unicité mondiale qui répond aux besoins des lapins. Comment? En prenant autant d’énergie pour nous accuser d’être des islamophobes qui optent pour une loi raciste qui s’attaque uniquement aux femmes musulmanes, les petits lapins amènent les partisans de l’empathie nationale à mieux comprendre les réactions des juifs israéliens à la haine de groupes arabes.
Qui blâmer? Alors que certains s’époumonent à crier au loup en s’en prenant au projet de loi 21, on se tait sur un vieux problème qui risque de nous surprendre d’ici peu. Il s’agit de cette foutue descendance d’Abraham (Ibrajhim) qui a donné naissance à une alliance avec Dieu, à travers ces deux fils: Isaac et Ismaël. Isaac est ainsi devenu le fils unique de l’Alliance divine du judaïsme. Ces enfants de la Foi, donnant ainsi au peuple juif le statut de peuple élu. Pour Ismaël, il est le fils de la chair, car né d’une prostituée. Celui qui a donné naissance à l’islam. Les musulmans se défendent, avec raison, en affirmant que Ismaël serait en réalité, le fils d’une promesse d’Alliance, protégé par Dieu. Dit autrement, le plan divin aurait planifié la naissance de Ismaël pour préparer l’Alliance islamiste.
Pendant ce temps, les interprétations d’écrits religieux, dont la Thora, laissent penser que les deux descendances d’Abraham sont condamnées à se faire la guerre jusqu’à la fin des temps. Et bien sûr, on prend soin d’ajouter que les musulmans ont tenté d’envahir Israël, mais que le destin a décidé de protéger cette nation bénie, au nom de la vraie alliance divine. Le problème n’est pas d’abdiquer à cette idée, mais de le faire en refusant de pointer du doigt les dons de fonds d’investissement, de gouvernements, de groupes de chrétiens fondamentalistes et de sionistes, majoritairement liés à l’anglosphère, qui sont utilisés pour concrétiser des prophéties divines.
Adaptons Dieu aux besoins de la mondialisation
Lesquelles? La création d’Israël en 1948 est une promesse qui s’est réalisée par le support de l’ONU et de dons charitables. Le retour des Juifs en terre sainte est aussi une prophétie qui a été approuvée par l’ONU. Aujourd’hui, la même ONU échafaude une politique globale d’immigration et de droits religieux, à l’aide du Pacte mondial sur les migrations. Depuis le 19 décembre 2018, Justin Trudeau se soumet à ce pacte en prévision d’exodes vers le Canada. Parallèlement, cela profite à l’idée de mettre de l’avant une politique nationale préconisée par les petits lapins, afin de faire taire les détracteurs de l’immigration. Cela devient presque un délire hystérique de constater que les douces bêtes se regroupent de plus en plus autour de la mondialisation de l’ONU, mais qu’en plus, l’avocat montréalais Julius Grey a affiché, en mars dernier, son désir de porter la loi 21 à l’attention de l’ONU. Une ambition rassembleuse qui devrait faire couler de joie les fédéralistes canadiens, la gauche néolibérale et les autres semeurs de haines qui oeuvrent au nom de l’identité et de la religion. Un bon coup j’ajoute, puisque le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations, en place depuis 2016, est António Vitorino du Bilderberg, présenté plus haut.
Au-delà du Pacte de l’ONU, il y a encore et toujours la lutte contre le nationalisme qui invite à la censure et l’exclusion des groupes et individus qui s’opposent à ces politiques migratoires. Ce qui n’est pas encore au menu de la critique est cette impression que cela vise aussi celles et ceux qui véhiculent des interprétations religieuses qui ne cadrent pas avec les ambitions des mondialistes. Lesquelles? Depuis sa fondation, l’ONU fraye avec la diversité religieuse et identitaire de ses nations membres, au point de ressembler au grand frère du Canada qui œuvre à une unicité religieuse en fonction d’un ordre mondial à faire jouir les lapins. À cette fin, plusieurs organismes spirituels ont été chapeautés par l’ONU. Parmi les exemples, nous retrouvons le Unity and Diversity Council de Leland Stewart, fondé en 1965 pour promouvoir une nouvelle religion au service d’un gouvernement unique. Plus prés de nous, dans les années 80 un employé de l’ONU a eu de bonheur de prendre un vol entre New York et Montréal, afin de soutenir le groupe spirituel de Shri Mataji Nirmada Devi (1923-2011), une salariée de l’ONU associée à la «déesse mère». En 1995, des employés de l’ONU ont même assisté au XXe sommet de Montréal du 19 au 21 mai, Vers un nouveau ciel et une nouvelle Terre, où des médiums, des voyants et des prophètes se rassemblaient afin de chercher des solutions pour l'an 2000. Enfin, nous ne pouvons oublier le Lucis Trust qui se donne pour mission de préparer l’avènement messianique, en hommage à sa fondatrice Alice Ann Bailey (1880-1949), membre de la Société Théosophique et l’auteure du Retour du Christ (1948) qui affirmait avoir des contacts télépathiques depuis 1919 avec le moine tibétain Djwhal Khules.
Attendez-vous aussi le Christ? Je ne veux pas vous décevoir, mais cet avènement ne peut arriver sans la concrétisation de cette autre prophétie: la reconstruction du Temple de Salomon. Actuellement, la mosquée al-Aqsa occupe l’espace convoité. Ainsi, pour réaliser ce projet, on peut soit décréter une alliance entre les descendants de Issac et Ismaël ou organiser une belle guerre, car personne ne va accepter le mariage entre la foi et la chair.
La Nouvelle-France
À côté, de cette histoire trois fois millénaire, il y a nous. Notre empathie si unique est autant la conséquence de la laïcité qui est venue avec la Révolution tranquille que le fruit de la religion catholique qui s’est enracinée en Nouvelle-France à l’aide de Compagnie du Saint-Sacrement. Il s’agit d’une société secrète catholique fondée en 1627 par Henri de Lévis (1596-1680), duc de Ventadour et lieutenant général de Louis XIII, qui entretenait des liens étroits avec l’Ordre de Malte, une des plus grandes organisations chrétiennes privées, qui est née de l’Ordre de templiers, dont était membre Samuel de Champlain (1567(74)-1635). Ce fut aussi le soutien d’un ésotérisme généalogique, dont la principale concernée fut Jeanne Mance (1606-1673), dame à l’origine de la construction de l’hôpital Hôtel Dieu (1645) et de la fondation de Montréal (1642), qui avait pour armoiries celle du dernier Grand Maître des Templiers: un arbre doré surmonté de 12 pommes bleues. Jeanne Mance était aussi membre de la Société de Notre-Dame de Montréal qui était sous la gouverne de la Compagnie de Saint-Sacrement, ou nous retrouvons Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676), devenu aujourd’hui le membre honoraire d’un clan de «voleurs», «assassins» et «exploiteurs» de petits lapins, comme nous l’avons vu plus haut.
Ces informations proviennent du livre The Templars’ Legacy in Montréal. The New Jerusalem (2001) de Francine Bernier, écrit en collaboration avec John Koopmans et Éric Caire. Un ouvrage qui associe Montréal à la création de la nouvelle Jérusalem, dans l’espoir d’accueillir le Christ et faire renaître le christianisme primitif. Et vous savez, si nous faisons que traiter timidement de cette ambition, on pourrait s’attendre à une vague de haine, à une époque où oser critiquer la Charia indispose sérieusement les lapins. Est-ce un comportement sain? Comme moi, vous avez certainement de moins en moins la capacité de le croire, en observant le comportement des opposants au projet de loi 21 de la CAQ. Mais encore, à voir les lapins réagir aux moindres gestes et propos qui ne cadrent pas à leur vision du monde, relève de quelque chose de malade que seuls les chrétiens peuvent comprendre à l’aide du Nouveau Testament. La reconstruction du Temple de Salomon est associée au règne d’un imposteur, ainsi qu’à la volonté d’imposer une théocratie mondiale sans argent liquide, qu’on retrouve dans l’Apocalypse 13.
Et le projet de loi 21? La neutralité religieuse urge. Et plus on attend, plus on a l’impression que Montréal s’enfonce dans les dérives religieuses qui portent la haine autant des nationalistes québécois que de leur héritage chrétien. Pendant ce temps, Montréal commence à ressembler à Jérusalem: des juifs à l’Ouest, des musulmans à l’Est et des chrétiens qui sont devenus invisibles. Pour conséquence, personne ne nous rappelle que le Christ était laïque, lui qui a dit qu’il fallait donner à César ce qui appartient à César (ne pas mélanger la foi avec la loi) et éviter d’exhiber nos prières en public. Cela ne m’empêche pas d’ajouter que nos élus ont manqué sérieusement de respects en décidant du retrait du crucifix commémorant la Nouvelle-France d’avant la haine. Il aurait fallu commencer par retirer les symboles religieux anglicans, dont le fauteuil parlementaire. Pour le crucifix, on devrait le laisser à sa place et remplacer les deux rameaux d’olivier (symbole de paix), qui l'accompagnent, par deux tresses d’ail, afin de nous rappeler que la maladie qui nous menace le plus est celle qui nous condamne à devenir un peuple de morts vivants, à force de se faire sucer notre sang. N’y pensez pas. Les lapins ne supportent pas cet aliment.
Références
- ^ BERGERON, Pascal, Des marches contre le racisme à saveur anti-québécoise, Le Peuple, le 25 mars 2019.
- ^ RIOUX, Christian, Un «printemps laïque»?, Le Devoir, le 15 février 2019.
- ^ PILON, Éric, Valérie Plante embrasse le Pacte de l'ONU sur les réfugiés, Le Peuple, le 6 décembre 2018.
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2 commentaires
André Lemay Répondre
23 avril 2019Merci pour cette magistrale synthèse.
Marc Huber Répondre
26 avril 2019Écrire est un geste solitaire qui devient possible par le support de l’autre. Il y a vous. Il y a Vigile. Il y a Djemila Benhabib, Nadia El-Mabrouk, Marco Fortier, Normand Baillargeon, Christian Rioux et tous les autres dont les réactions aux attaques à la liberté de parole donnent un sens à la vie. Enfin, il y a moi. J’ai laissé passer des fautes et des erreurs dans les deux textes, dont celle-ci (Haine 1) rappelée par un ami: Djemila Benhabib n’est originaire de l’Iran mais de l’Algérie. Désolé. Troubles informatiques...