La Gendarmerie royale du Canada (GRC) s'intéresserait de près à l'octroi d'une subvention de 4,8 millions de dollars par le gouvernement fédéral à Option Canada , un groupe fédéraliste créé en plein référendum en 1995.
La nouvelle a été affichée sur le site Internet du quotidien torontois The Globe and Mail hier soir. Le journal y mentionne que la GRC aurait interrogé deux employés de Patrimoine Canada le 23 décembre pour en savoir davantage sur le versement d'une somme de 300 000 $.
La GRC n'a ni confirmé ni nié la nouvelle. Par contre, un porte-parole de Patrimoine Canada a indiqué que le Ministère a lui-même demandé l'intervention de la police après avoir constaté que le journaliste d'enquête Normand Lester s'apprêtait à publier un ouvrage sur cet organisme.
Ce porte-parole a indiqué au quotidien torontois que plusieurs informations laissaient entrevoir des irrégularités dans la gestion des fonds publics. Pour l'instant, il ne s'agirait pas d'une enquête criminelle.
La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre hier soir. Moins d'une heure après sa diffusion, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a d'ailleurs décoché ses premières flèches là-dessus dans un discours à Maniwaki. Le chef bloquiste a notamment fait référence aux difficultés du bureau du vérificateur général à scruter les comptes d'Option Canada.
Gilles Duceppe s'est aussi demandé si le love-in de 1995 n'aurait pas été payé par Option Canada. «On devrait demander à Liza Frulla (alors députée et animatrice du love-in), puisque c'était elle la cheerleader en chef. On pourrait aussi demander à Jean Charest (alors chef du Parti conservateur), qui se promenait avec son passeport», croit-il.
À Toronto, où se trouvait la caravane libérale hier soir, les stratèges libéraux et les proches collaborateurs de Paul Martin ont refusé de commenter.
Les activités d'Option Canada font déjà l'objet d'une enquête de la vérificatrice générale Sheila Fraser. Celle-ci a entrepris ses travaux à la demande du comité des comptes publics de la Chambre des communes.
L'affaire risque d'éclabousser plusieurs personnes avec, au premier chef, Claude Dauphin, actuel vice-président du comité exécutif et responsable de la Sécurité publique à la Ville de Montréal. M. Dauphin a été président d'Option Canada lors de la fondation. Son porte-parole a indiqué hier soir que ce dernier se trouvait en vacances et qu'il n'y aurait pas d'autres commentaires pour l'instant.
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