La France trouve écho au Québec.

Quand la gauche se soulève.

Tribune libre

Dans un de ses nombreux discours prononcés par François Hollande durant le dernier mois celui-ci disait que l’ennemi numéro un qu’il aura à combattre si les français lui confient la présidence de la république ce serait le monde de la finance.
La présidentielle française a ramené à l’avant scène une gauche avide de corriger les iniquités causées par une droite trop soucieuse de garnir ses coffres, ou du moins pressée de protéger ses avoirs même au détriment des moins nantis. Les socialistes de François Hollande ont donc la ferme intentions de redresser et ramener au centre ce qui était trop à droite.
La crise économique qui nous affecte depuis 2008 est en réalité une crise financière créée par un système qui a perdu ses repères. Depuis 2008, nous assistons à ce qui s’apparente être une implosion du système capitaliste en perdition. Tant et aussi longtemps que la droite contrôlait et régnait en roi dans les différents gouvernements, les financiers pouvaient agir à leur guise sans se soucier d’avoir à combattre des chefs d’états, les sachant tout aussi à droite qu’eux.
L’arrivée de François Hollande dans le giron des décideurs mondiaux aura-t-elle un impact sur les marchés économique? Comment celui-ci sera perçu par ses homologues? François Hollande sera-t-il étouffé pas ses pairs? Aura-t-il suffisamment d’appuis pour modifier la donne?
Chose certaine, une partie de bras de fer devrait débuter sous peu si François Hollande maintient le cap d’une gauche au service de la classe moyenne et des moins nantis. Le combat sera féroce car la droite ne lâchera pas le morceau aussi facilement.
L’écart entre les pauvres et les riches a progressé depuis Lionel Jospin candidat gauchiste défait dès le premier tour en 2002. Puis cette gauche a votée pour Ségolène Royal en 2007 à 46,7% derrière un Sarcozy combattif. L’écart continuait de s’agrandir, les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Il n’est pas étonnant que François Hollande ait récolté 51,6% du suffrage exprimé.
Faut-il voir un lien avec ce qui se passe présentement au Québec? Tout le combat mené par les étudiants sur des enjeux de société contre une droite voulant faire payer par tous des frais de scolarité.
Selon moi, l’éducation post secondaire devrait être entièrement gratuite mais une fois que l’étudiant obtient son diplôme et/ou entre sur le marché du travail, le remboursement des frais pour sa formation universitaire se ferait au prorata du salaire qu’il percevra. Plus tu gagnes, plus tu paies. Moins tu gagnes, moins tu paies. L’équité d’abord.
Roger Kemp, Trois-Rivières.

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Pamphlétaire actif à Trois-Rivières Membre actif à la SSJB de la Mauricie





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7 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    10 mai 2012

    M. Kemp.
    J’ai les mêmes espoirs que vous, mais pas les mêmes craintes.
    Le capitalisme n’est pas en régression mais en progression. Voyez la Chine. Il a suffi une dizaine d’années à Hong Kong pour avaler la Chine et peut-être, éventuellement, Taiwan aussi. Si ça va mal ici (augmentation anémique du P.I.B), c’est que ça va bien ailleurs. Évidemment, il y aurait bien des nuances à apporter à ce que nous pourrions appeler « bien » ailleurs. Tout l’Occident, ne serions-nous pas simplement en train de perdre une guerre, si on veut bien admettre que perdre une guerre, il en résulte toujours un appauvrissement ?
    Il n’y a pas que la France qui s’appauvrisse, j’entends ici les français, le peuple français, les américains et les anglais aussi. Les grecs et les espagnols. Toute une colère contre l’iniquité seulement ? Alors, alors l’équité comme remède.
    Je crains que la colère partout contre « l’austérité » soit bien davantage une colère réelle contre l’appauvrissement, et que « l’équité » ne suffise pas à calmer les attentes, ni ici ni ailleurs.

  • Roger Kemp Répondre

    9 mai 2012

    En complément d'informations à Jean.
    En lisant votre propos, je réalise que vous ne comprenez pas le concept de l'équité.
    Je vous donne un exemple.
    Deux étudiants sont incrits à l'université, l'un étudie en théologie et l'autre en médecine générale. Tous les deux obtiennent leur diplôme respectifs. Tous les deux se trouve un emploi. Dans le premier cas, le salaire moyen pour un théologien diplômé se situe entre 50,000$ et 60,000$ annuellement. Celui d'un médecin généraliste se situe annuellement entre 150,000$ et 185,000$. L'équité voudrait que celui que la société favorise en lui versant un salaire plus élevé puisse rembourser une partie de ses études plus élevé que celui qui est moins payé. En d'autres mots quand le gouvernement de Jean Charest demande un montant fixe à tous les étudiants, il est aucunement équitable. S'il avait imposé un pourcentage du coût global des cours choisis par les étudiants, cela aurait été plus équitable.
    C'est pourquoi, je préconise l'accessibilité gratuite à l'université mais lors de leur entrée sur le marché du travail, un pourcentage du coût qu'aura coûté la formation de l'étudiant serait imposé sur le salaire perçu (selon le T4 du rapport d'impôt). C'est ainsi que plus une personne est choyé dans la vie en percevant un salaire plus élevé qu'un autre étudiant de la même université, celui-ci remboursera un montant plus élevé que l'autre moins choyé.
    C'est cela être équitable. Après seulement trois ans, les universités trouveraient leurs comptes avec un tel système. Sans rancune monsieur Jean.
    Roger Kemp

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mai 2012

    Comme vous pouvez le constater monsieur Kemp, il semble que les Français d'Amérique ne saisissent pas très bien l'importance pour eux de ce qui vient de se passer en France.
    Non seulement ce virage peut aider au retour du balancier vers la gauche (en tous les cas il ne peut pas nuire), mais pour nous ici, cela signifie le retour à la politique de «non ingérence-non indiférence», et pour une éventuelle reconnaissance internationale de notre nation, c'est très important, voire primordiale.
    En ramenant tout à notre petit nombril comme le font certains plaideurs, on recommence nos chicanes internes «pour ou contre le PQ Marois», ce qui est plutôt triste et désolant.
    Et pourquoi ne pas tout simplement se réjouir de ce qui vient de se passer en France, est-ce si difficile d'arrêter de chiâler deux minutes ?
    André Vincent

  • Serge Jean Répondre

    8 mai 2012

    Comment peut-on prétendre fonder une quelconque forme d'équité sur un concept d’initiation comme :« Plus tu gagnes et moins tu gagnes » ? N’y a-t-il pas là un vice de fondation d’origine?
    Pourquoi, les pieds gagneraient-ils moins que les mains, et les mains moins que la tête? N’est-ce pas là, les parties d’un seul corps?
    La tête ne se sert-elle pas des pieds pour mener les mains qui plongent dans le bol de banquet de la nation?
    Tout travail d’une partie résidante quelconque qui contribue à soutenir l’harmonie de tout l’ensemble mérite un salaire de même nature que toute autre partie du même ensemble; comme le cœur nourrit tout l’ensemble d’une seule et même sève.
    Dans un tel organisme, toute partie exagérément enrichie, est une partie déficiente et malade qui menace la pérennité de tout l’ensemble. Pourquoi la main droite deviendrait-telle soudainement dix fois plus grosse que la main gauche? Toute croissance doit être simultanément proportionnelle pour préserver l’harmonie.
    Dans un système malade toutes les parties travaillent les unes contre les autres comme si la main, le pied, et la tête, pouvaient survivre en dehors de l’ensemble cohérent.
    Un corps éclaté, attire les charognards.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2012

    L’entente ne touche pas à la mission fondamentale des universités, c’est-à-dire la tâche des professeurs et leur système corporatiste. Elle demande aux étudiants et à un conseil provisoire de vérifier s’il y a des économies à faire au niveau universitaire, au lieu de s’attaquer au financement des universités. Vous voyez comment les recteurs et leurs administrateurs sont demeurés silencieux dans ce débat. Ils ne veulent pas dénoncer le corporatisme professionnel des professeurs et des privilèges financiers qui s’y rattachent. Il en va de même dans le système de la santé et de la fonction publique. En plus on ne touche pas au monde de la finance, aux grandes entreprises et aux banques, là où il y a beaucoup d’argent.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 mai 2012

    Il y a quand même un signe: des deux poulains de Sagard, l'un est tombé!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2012

    J'espère que vous n'avez pas l'audace de nous dire que si Pauline Marois est élue au Québec comme première ministre, elle va s'attaquer au monde de la finance et aux banques.
    D'abord, la juridiction sur les banques appartient au fédéral qui est en train d'occuper entièrement le terrain et deuxio, je n'ai jamais entendu en 42 ans d'existence un seul chef du Parti Québécois parler de la souveraineté monétaire du peuple québécois.
    Et quand Mme Marois a-t-elle dénoncé le salaire absolument INDÉCENT de 3.1 millions$ par année, de la présidente du Mouvemement COOPÉRATIF Desjardins, Monique Leroux.
    Pierre Cloutier